Technique - McLaren veut améliorer l’appui à l’arrière de sa MCL32
Cet essai devait normalement être effectué en Chine, mais l’annulation d’une séance d’essais libres à cause de la mauvaise météo l’a reporté au week-end dernier.
Photo de: Giorgio Piola
Les analyses techniques F1 de Giorgio Piola
Éminent expert technique de Formule 1, Giorgio Piola suit les Grands Prix depuis les années 1960. Sur Motorsport.com, ses analyses et illustrations se penchent sur toutes les nouveautés aperçues en F1 au fil des Grands Prix.
Ainsi, la MCL32 de Fernando Alonso était munie de cet aileron le week-end passé sur le circuit de Bahreïn.
Cet aileron arrière profite pleinement de la nouvelle réglementation technique qui oblige les dérives latérales d’être courbées et dont la forme doit être comprise à l’intérieur d’un espace bien limité.
Cet espace, qui limite la surface courbée, ouvre la porte à des échancrures comme celles introduites par McLaren.
Sur l'ancienne version, quatre échancrures, des persiennes en fait, pendaient des dérives, avec le dernier élément servant à reformer la connexion avec la dérive (illustration de droite).
La nouvelle dérive (illustration de gauche) possède une nouvelle paire d’échancrures, plus longues (flèche rouge de droite), semblable à l’aileron vu une seule fois l’an dernier lors du Grand Prix d’Autriche (ci-dessous).
Une languette métallique apporte de la rigidité à ces fentes. Une autre fente a été ajoutée à l’avant, partiellement détachée du bord d’attaque (flèche rouge de gauche).
Il semble que les ingénieurs tentent d’extirper un peu plus d’appui de l’aileron arrière en augmentant artificiellement son rapport de longueur.
Ainsi, l’air qui s’engouffre dans la portion externe de l’aileron n’est plus emprisonné par la dérive, ce qui change la force et la vélocité des vortex ainsi créés.
Les nouvelles dérives travaillent en étroite collaboration avec le T-wing qui influence aussi les vortex, car il génère une nouvelle structure aérodynamique devant l’aileron. Ces modifications sont destinées à améliorer l’appui généré par l’aileron arrière.
Toutefois, l’équipe va effectuer des modifications géométriques aux éléments de l’aileron afin de réduire la traînée supplémentaire qui en découle.
Vu aux essais à Bahreïn
On sait très bien maintenant que le manque de vitesse de la MCL32 est grandement dû à la faible puissance du moteur turbo hybride Honda. Toutefois, cela n’empêche pas les ingénieurs de McLaren de tout tenter pour améliorer le rendement de son châssis, son aérodynamique et la performance des pneus Pirelli.
Comme on peut le constater sur la photo ci-dessus prise durant les essais tenus après le Grand Prix, la MCL32 a été munie de plusieurs sondes, capteurs et tubes de Pitot. Cet appareillage sert à mesurer l’impact des surfaces aérodynamiques et à surveiller à quel point la déformation des pneus altère l’écoulement des flux d’air.
Comme on peut le constater sur cette image, McLaren a aussi fixé un autre capteur qui enregistre les déformations du pneu arrière gauche sous les contraintes. Il s’agit probablement d’une caméra à infrarouge dont les images aideront les ingénieurs à comprendre comment la température du pneu affecte son comportement, et comment la construction du pneu influence la gomme de la bande de roulement.
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