Todt - Critiquer la domination Mercedes est "injuste"

Depuis le début de l’ère du V6 turbo hybride, Mercedes a posé sa patte sur la F1. Sur les 38 Grands Prix disputés depuis 2014, les pilotes Mercedes ont signés 36 poles et remporté 32 courses. La domination de la marque à l’Étoile lors de ces deux saisons est l’une des plus fructueuses de l’histoire de la discipline, même si sa durée est encore loin des plus longues (McLaren entre 1988 et 1991, Ferrari entre 2000 et 2004 ou Red Bull entre 2010 et 2013).

Jean Todt connaît bien cette situation ayant lui-même été à la tête de la Scuderia au moment des cinq titres consécutifs de Michael Schumacher, avec une concurrence parfois loin du niveau du constructeur italien.

S’il admet souhaiter plus de suspense, il ne se fait pas d’illusions et juge que la domination fait partie du jeu : "Je serais plus heureux s’il y avait des vainqueurs différents à chaque course, mais ça n’arrivera jamais", a-t-il déclaré à Autosport.

"Il faut accepter que la domination fait partie du sport et pas seulement dans les sports mécaniques parce qu'il y a de la domination dans le football, le tennis, l’athlétisme, le rugby. C’est partout, donc pourquoi ne devriez-vous attendre aucune domination en sports mécaniques ? La négativité qui l’entoure est absolument injuste, mais je peux accepter la critique constructive."

Todt souhaiterait que la concurrence soit à la hauteur de Mercedes : "Évidemment, je ne suis pas satisfait. Je pense que le défi pourrait être meilleur, et quand nous nous asseyons derrière des portes fermées, nous essayons de trouver comment nous pouvons rendre les choses meilleures. Mais que nous nous punissions, il n’y a aucun besoin de faire ça ou, au moins, je ne suis pas assez déviant pour le comprendre."