Tost rêve d'une lutte pour le titre à "trois ou quatre écuries"

La saison 2017 marque déjà un premier pas en ce sens, puisque la lutte au sommet entre Mercedes et Ferrari a mis un terme à la domination sans partage des Flèches d'Argent lors des trois dernières campagnes. De plus, grâce à la victoire de Daniel Ricciardo à Bakou, ce sont trois teams différents qui se sont imposés cette année, une première depuis 2014.

La dernière fois que des pilotes de trois écuries différentes ont été des candidats au titre réalistes, c'était en 2010, où quatre pilotes ont abordé le dernier Grand Prix avec des chances mathématiques de titre : Mark Webber, Fernando Alonso, Sebastian Vettel et Lewis Hamilton, alors que Jenson Button est resté dans la course jusqu'à l'avant-dernière manche. Aussi serait-il idéal que cette situation se reproduise dans la nouvelle ère de la Formule 1.

"Nous ne devons pas oublier que le changement de réglementation n'a de sens que si nous améliorons les courses, si les courses deviennent plus intéressantes", déclare Franz Tost pour Motorsport.com. "Nous devons donner un meilleur spectacle. Cela requiert la possibilité qu'au moins trois ou quatre équipes se battent pour le championnat."

"Cette année, les téléspectateurs sont plus nombreux parce que la bataille entre Hamilton et Vettel est très intéressante. Imaginez qu'il y ait également Alonso, Ricciardo et Verstappen. Ce serait fantastique ! C'est ce que les gens veulent voir."

"Ce doit être l'objectif de Liberty Media, en établissant une base où la réglementation permettra de réduire l'écart qu'il y a actuellement entre les deux équipes de pointe et Red Bull, ainsi qu'entre Red Bull et les autres équipes."

Une ou deux évolutions par an ?

Liberty Media et Ross Brawn ont déjà déclaré leur intention de réduire les coûts, notamment pour les écuries les plus à l'aise financièrement. C'est une perspective qu'approuve Tost, qui va jusqu'à proposer une limitation drastique des développements en cours de saison.

"Je pense qu'il y a de nombreuses possibilités d'économiser de l'argent", estime l'Autrichien. "Jusqu'à présent, les équipes de pointe ne voulaient pas économiser de l'argent, ne voulaient pas réduire les coûts. Or, c'est la clé. La clé, c'est ce que les équipes de pointe veulent faire. Espérons que Liberty Media va trouver des solutions avec lesquelles toutes les parties sont d'accord."

"Le principal objectif doit être de réduire les moyens de développement autant que possible, car qu'est-ce qui est cher ? C'est le développement. Si c'est le cas, on peut également le faire via la réglementation, par exemple en imposant de n'apporter qu'une ou deux évolutions dans l'année, en limitant grandement le développement."

Propos recueillis par Adam Cooper