Transferts : Red Bull tance l'interférence de Mercedes chez Williams
Mercedes ne voit pas d'un très bon œil une éventuelle arrivée d'Alexander Albon chez Williams. Red Bull Racing riposte par la voix de son directeur.
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
Ce n'est pas officiel, mais ça pourrait l'être dès ce mardi : George Russell va rejoindre Mercedes aux côtés de Lewis Hamilton à la place de Valtteri Bottas, dont le transfert chez Alfa Romeo a été confirmé hier. Reste à savoir qui prendra la place du jeune Britannique chez Williams. Les candidats sont nombreux ; Mercedes pourrait y placer son protégé Nyck de Vries, tandis que Red Bull souhaite également permettre à son poulain Alexander Albon de faire son retour en tant que titulaire par ce biais.
Mercedes, qui fournit ses unités de puissance à Williams, n'est pas franchement favorable à la présence d'un pilote estampillé Red Bull au volant d'une monoplace propulsée par la marque à l'étoile, alors que les deux écuries se livrent un duel féroce pour les deux titres mondiaux en cette saison 2021. Christian Horner, directeur de Red Bull Racing, affirme même que son homologue Toto Wolff a téléphoné à Albon à quatre reprises pour le dissuader de signer chez Williams. Ambiance !
Wolff s'est montré clair sur le fait qu'il n'accepterait la présence d'Albon à Grove que s'il rompait ses liens avec Red Bull. "C'est quelque peu inhabituel", renchérit Horner. "Forcément, cette influence est énorme, mais je suis convaincu que l'écurie Williams choisit les pilotes qu'elle souhaite voir piloter ses voitures et qu'elle n'a pas de restrictions."
Alors, faudra-t-il couper les ponts avec Albon ? "Peut-être que non", répond Horner. "Nous avons eu des discussions très productives avec Williams et avec Alfa [Romeo], et je m'attends à ce que la situation soit résolue dans la semaine à venir, à peu près. Bien sûr, nous voulons voir Alex courir l'an prochain. Nous le tenons en haute estime. Je pense que nous sommes près de trouver une solution. Espérons qu'Alex sera de retour sur la grille l'an prochain et, en coulisse, nous faisons tout notre possible pour nous assurer que cela se fasse."
En effet, chez Alfa Romeo, où se multiplient les candidats pour le second baquet aux côtés de Valtteri Bottas, il semble que ce ne soit pas un problème. "J'estime que quoi qu'il se passe entre l'écurie et le pilote, c'est entre l'écurie et le pilote", assure Mattia Binotto, directeur de la Scuderia Ferrari. "En tant que motoriste, nous ne devrions pas influencer ça. Si un pilote a une opportunité de courir et que l'équipe veut lui donner un baquet, alors elle devrait lui donner un baquet." Ce qui n'a pas empêché Maranello d'imposer contractuellement un de ses pilotes à Sauber/Alfa Romeo de 2018 à 2021…
Et chez Williams, clairement, on n'est pas pressé de décider qui épaulera Nicholas Latifi (dont la prolongation de contrat ne semble être qu'une formalité) l'an prochain. "Comme je l'ai toujours dit, nous avons le temps, nous n'avons pas de pression temporelle pour faire signer nos pilotes", indique Jost Capito, PDG de l'écurie. "Je pense que d'autres ont plus de pression que nous pour faire signer des pilotes. Il n'y a pas eu d'annonce concernant George [Russell]. Nous verrons donc quelles seront nos options à l'avenir. Nous avons des options et nous les évaluons."
Capito est prompt à souligner qu'Alexander Albon et Nyck de Vries ne sont pas les seuls candidats et que les facteurs à prendre en compte sont divers et variés. Le manque d'expérience du Néerlandais ne devrait d'ailleurs pas jouer en sa défaveur.
"Oui, on peut prendre un pilote qui a de l'expérience en Formule 1, ce n'est jamais négatif. C'est toujours un point positif. Mais l'an prochain, les voitures seront nouvelles et tout le monde devra apprendre à les piloter, donc on peut aussi faire venir un rookie, car l'écart sera le plus petit qui soit, vu que tout le monde doit s'habituer à piloter une voiture différente. C'est un peu comme piloter dans une catégorie différente. C'est donc un moment idéal pour faire venir un nouveau en Formule 1 avec le risque le plus faible."
"Il y a d'autres pilotes qui ont l'expérience de la Formule 1 et il y a d'autres pilotes qui travaillent d'arrache-pied pour rejoindre la Formule 1. Il n'y a pas que ces deux-là. Il y a des options bien plus larges", conclut Capito.
Propos recueillis par Jonathan Noble et Luke Smith
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