Travailler en F1 - Le casse-tête des Ressources Humaines

Lorsque les troupes ne se déplacent pas de tous les côtés du Globe, le travail à l’usine bat son plein…comme toujours ! Et l’on ne parle pas que des départements R&D, conception ou ingénierie. Les segments administratifs et commerciaux des équipes travaillent à plein régime entre les deux saisons et connaissent même leur pic d’activité. Le recrutement bat son plein dans le département ressources humaines, qui doit aussi intégrer le nouveau personnel et le rendre efficace et à l’aise avec les méthodes internes aussi vite que possible…

Directeur des opérations juridiques et des ressources humaines pour l’équipe Toro Rosso, Otello Valenti est un homme qui ne manque jamais de travail. Il est intéressant de noter que la tâche de l’Italien dépend intimement, comme celle des ingénieurs, des aspects techniques ou des règlements sportifs : difficile, en effet, de savoir quels seront les besoins humains d’une équipe tant que tout n’est pas gravé dans le marbre. Certes, les grands teams peuvent se permettre de toujours avoir sous la main quelques employés n’ayant pas une productivité toujours optimisée. Mais la pression sur les équipes à budgets moindres est bien différente. À ce titre, les doutes entourant la fourniture moteur de la saison 2016 ont laissé des décisions en suspens jusqu’à la dernière minute.

 

Gérer l’humain 7j/7, 24h/24 ? Le plus grand défi

 "La décision tardive concernant l’unité de puissance a requis des mesures spéciales en termes d’embauche de staff additionnel sur une période temporaire pendant l’hiver", explique ainsi Valenti.  "Il nous a fallu particulièrement nous concentrer sur le Bureau de Design, la Production et le Contrôle Qualité, en compressant la charge de travail sur une période de temps réduite. Dans le Bureau de Design seul, il nous a fallu embaucher 10 personnes de plus, soit 30% de personnel supplémentaire (dans ce département) et il nous a fallu embaucher tous ces gens dans une période de temps très limitée, d’environ trois semaines".

Un casse-tête pour une équipe comme Toro Rosso ; car si la F1 est un monde très attractif pour les ingénieurs du monde entier, la localisation géographique de l’équipe (Faenza, Italie) rend les choses plus compliquées qu’en Angleterre au moment de trouver de la main d’œuvre qualifiée en grand nombre, qui plus est pour une durée limitée : peu sont en effet prêt à déménager pour un contrat à durée déterminée de seulement quelques mois sans garantie aucune de poursuivre avec des attaches solides...

(à suivre)