Vandoorne : "Pour être Champion du monde, je dois battre un Champion"
Associé à Fernando Alonso chez McLaren pour la seconde saison consécutive, Stoffel Vandoorne mesure ce qui est à mettre en place pour tirer le meilleur de son package, course après course.
Photo de: Sutton Motorsport Images
Stoffel Vandoorne pense désormais être capable de produire le même type de performances dans des circonstances difficiles que son équipier Fernando Alonso.
Auteur de deux entrées dans les points, en Australie (neuvième) et à Bahreïn (huitième), le pilote belge de l’équipe McLaren occupe la onzième position du Championnat du monde des pilotes avec six points, après un résultat vierge en Chine. Même s’il s’agit de 14 points de moins qu’Alonso (5e, 7e et 7e), Vandoorne estime désormais "être en mesure de sortir quelque chose du sac" dans les scénarios les plus compliqués, tout en reconnaissant la capacité d’Alonso à savoir sortir des performances du chapeau dans toutes les circonstances.
"Il sait comment composer avec certaines choses, comment construire son week-end lors des moments critiques", juge ainsi le #2 au sujet de son expérimenté équipier (17 saisons). "C’est l’une de ses forces : quelles que soient les conditions et circonstances, il délivre toujours à 99% et ce fut une très bonne chose de laquelle apprendre pour moi."
"Je sens clairement que je suis devenu plus fort et que je suis moi-même capable de faire bien plus cela maintenant, dès que les conditions sont difficiles ou piégeuses."
Pour l’heure, le manque de rythme suffisant en qualifications n’a pas permis à Vandoorne de rallier la Q3, réunissant le top 10 des pilotes les plus rapides le samedi. Néanmoins, le Belge ne s’est qualifié qu’une position derrière son équipier sur chaque Grand Prix cette année, concédant en moyenne 0"250 au tour.
Le défi pour Vandoorne consiste à se hisser à un niveau en course lui permettant de tirer parti des opportunités comme le fait Alonso dans une partie du peloton où chaque dixième compte ; un challenge qu’il apprécie, du reste.
"J’ai un super point de repère ; je sais exactement quand je suis au rendez-vous et que je me bats pour les derniers centièmes et que nous tirons 100% du package", commente-t-il. "Si je souhaite devenir Champion du monde un jour, je dois battre un Champion du monde. C’est bien d’avoir ça."
Changement de mentalité
Pour y parvenir, Vandoorne a besoin d’adopter "un point de vue et des attentes totalement différents" de ce qui a fait le succès de sa carrière en disciplines de promotion, où il a collecté les titres en Formule Renault 2.0, FR3.5 et en GP2.
Cela passe notamment par le travail avec les ingénieurs et la maîtrise de tous les aspects de mise en place d’un week-end de course, et de l’accompagnement efficace du staff technique dans le développement de la voiture.
"C’est clairement un changement de mentalité. Nous savions l’an dernier qu’il était difficile ne serait-ce que d’inscrire un point, et c’est donc une approche totalement différente. Au début, c’était peut-être un peu difficile, mais on apprend à composer avec les choses pendant une saison et du milieu à la fin [de 2017], c’était très bon. On se donne de nouveaux défis et au final, ça a été très significatif de venir à bout de ces difficultés et des différents problèmes que nous avons rencontrés."
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