Vasseur "ne compare pas" Leclerc et Hamilton
Bien place pour évoquer le début de carrière de Lewis Hamilton et celui de Charles Leclerc, Frédéric Vasseur réfute toute comparaison entre deux hommes entrés en F1 à des périodes bien différentes.
Photo de: Manuel Goria / Motorsport Images
Aujourd'hui à la tête de l'écurie Sauber, Frédéric Vasseur a vu éclore sur la scène mondiale un nouveau jeune pilote en la personne de Charles Leclerc. Presque un classique pour le manager français, qui en a révélé plus d'un par le passé à travers son écurie ART Grand Prix en formules de promotion, parmi lesquels un certain Lewis Hamilton.
En matière d'ascension fulgurante et de parcours éclair, Leclerc est pour le moment dans d'excellents temps de passage. Avec à peine une année de F1 derrière lui, il a décroché un baquet titulaire chez Ferrari pour 2019. Un rêve inaccessible pour tant d'autres avant lui, qui s'y sont cassé les dents.
Pour autant, Vasseur prévient : il n'est pas question à ses yeux de comparer l'entrée remarquée de Leclerc dans la catégorie reine à celle de Lewis Hamilton onze ans plus tôt. Préparation différente et standing d'écurie diamétralement opposé expliquent ce refus de mettre en parallèle les deux débuts de parcours.
"Je ne compare pas Charles aujourd'hui avec des gens comme Lewis", explique Frédéric Vasseur sur le site officiel de la Formule 1. "D'abord, Lewis c'était il y a plus de dix ans [lorsqu'il est arrivé en F1]. Et il pilotait pour McLaren, qui était candidat au titre, donc il y avait de grandes différences au même stade avec Lewis. Je crois qu'il avait pu faire 19 journées d'essais avant sa première course. Et quand Charles nous a rejoints nous étions en fond de grille, donc son approche était complètement différente."
Plus facile de commencer chez Sauber ?
Sacré en GP3 puis en Formule 2, Charles Leclerc a dû apprivoiser une autre dimension avec la F1, pas forcément en matière de pilotage pur, mais par rapport à un environnement ainsi qu'à des exigences plus importantes dans tout ce qui entoure le pilote.
"C'était bien plus facile de commencer avec Sauber, je pense", confesse Frédéric Vasseur. "Il a eu un peu de mal pour sa première apparition, avec si peu d'essais. Mais pas à pas, le rythme était au rendez-vous et il a beaucoup progressé dans la gestion de ses qualités : pas seulement la gestion pneumatique et du carburant, mais aussi celle de la surveillance de toutes les informations sur le volant, toutes ces choses-là, car c'est un pas important par rapport à d'autres disciplines."
"La base de la voiture n'est pas énormément différente par rapport à du GP2, à la manière de se battre en piste. Mais le point le plus difficile concerne la gestion de la voiture, le travail avec les ingénieurs, et c'est peut-être ce qui était un peu compliqué dans les premières semaines, mais il a progressé très vite ensuite. Contre Lewis l'année prochaine, il sera sous pression."
Sous pression mais prêt à relever le défi d'être, si jeune, titulaire dans une écurie de pointe ? "Oui", affirme Vasseur. "Est-ce qu'il surprendra ? On ne sait jamais, car ça dépendra d'abord de la valeur de la voiture, c'est toujours relatif, mais la voiture progresse, Charles progresse et il a tout pour lui."
Quant à son parcours en 2018, et cette année de débutant réussie avec Sauber, le directeur de l'écurie suisse l'incorpore clairement parmi les éléments qui ont permis à sa structure de progresser et de retrouver régulièrement la zone des points.
"Vous savez que dans une équipe comme la nôtre, il y a plusieurs piliers pour la performance : moteur, aéro, attentes en piste, budget et pilotes. Et il ne faut manquer d'aucun", précise-t-il. "Je pense que nous avons progressé pour chaque pilier, y compris les pilotes, et même Marcus a progressé par rapport à l'année dernière. Je crois qu'au début de la saison, si Charles a pu progresser aussi vite c'est aussi parce que Marcus [Ericsson] était là. C'est certain, c'est un des piliers de la progression de l'équipe."
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