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Analyse

Comment Vettel peut empêcher Leclerc de détruire sa réputation

Des pilotes Ferrari F1 en 2019, celui qui compte quatre titres commence l'année avec bien plus de pression que son équipier extrêmement inexpérimenté. Après les erreurs de la saison passée, la réputation de Sebastian Vettel va-t-elle être définitivement ternie par Charles Leclerc ?

Sebastian Vettel, Ferrari

Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images

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Les forces jumelles du temps et du progrès sont inexorables, même les plus grands athlètes ne peuvent les contenir indéfiniment. Alors que Sebastian Vettel doit faire le point pendant l'intersaison, il aura conscience de leur présence menaçante, sous la forme de son nouvel équipier chez Ferrari, Charles Leclerc. Comment pourrait-il ne pas ressentir la pression de ce pilote de 21 ans, porte-étendard de la nouvelle génération des vainqueurs de Grands Prix qui vont collectivement pousser l'Allemand vers l'obsolescence ?

La question est "quand ?". C'est en partie à Vettel d'y répondre. À 31 ans, il devrait être à son meilleur niveau et capable de se maintenir ainsi durant encore cinq années. Il mène l'écurie de Formule 1 la plus célèbre et aura probablement la machine pour se battre, et gagner le Championnat du monde 2019. Et malgré ses difficultés lors de la seconde moitié de 2018, il est un pilote de course extrêmement rapide qui n'a pas obtenu quatre titres mondiaux par chance. Pourtant, sa carrière est au bord du précipice et il pourrait terminer la saison sur un échec cuisant.

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Mais il y a de l'espoir. Les grands sportifs ne peuvent pas en permanence empêcher l'inévitable déclin, mais ils peuvent le retarder. Ils le font en se hissant eux-mêmes au niveau supérieur, en émergeant plus forts, en trouvant la force mentale pour relever le défi lancé par un jeune fougueux comme Leclerc. Tous les pilotes ont leurs hauts et leurs bas, mais il s'agit de savoir comment ils réagissent aux bas et le nombre de fois où ils peuvent se relever et repartir. C'est le défi auquel Vettel est confronté.

Ceux qui crient à la fin de Vettel le font à leurs risques et périls. Il a été exceptionnel pendant une grande partie de la première moitié de la saison dernière, et quelques mois marqués par des erreurs et un effondrement dans une lutte pour le titre ne signifient pas qu'il est un imposteur et qu'il devrait être mis au rancart.

Charles Leclerc, Ferrari

Ce dont nous pouvons être sûrs est que s'il échoue à se reprendre et que Leclerc prend l'initiative, non seulement Vettel va perdre le leadership chez Ferrari mais il est assez peu probable qu'il poursuive l'aventure en rouge très longtemps. Les enjeux sont immenses : tout ce pour quoi Vettel a travaillé dans sa carrière professionnelle et son héritage.

Donc, que doit faire Vettel ? Un premier problème est de contenir ses propres émotions. Le Grand Prix d'Azerbaïdjan 2017, quand, furieux, il a mis un coup de roue à Hamilton sous Safety Car, en est l'exemple typique, tout comme certaines erreurs lors des batailles en piste l'an passé. Les concurrents de l'élite sont à leur meilleur niveau quand ils gardent la tête froide, et si Vettel y parvient il pourra stopper la spirale négative et se reconstruire.

Pendant son passage chez Red Bull, l'ingénieur de course Guillaume "Rocky" Rocquelin était une présence essentielle sur le muret des stands, et c'est peut-être quelque chose qui manque à Vettel. Peut-être lui et Ferrari doivent-ils réévaluer l'environnement dans lequel il opère et voir si les gens autour de lui sont les bons pour extraire le meilleur et pour qu'il soit dans la bonne "fenêtre de fonctionnement" ?

Et le problème pourrait même ne pas être en piste. Nous oublions qu'ils sont des humains dont la vie va plus loin que ce qu'ils font pendant quelques heures le dimanche après-midi, et qui sait les distractions auxquelles un Vettel grandement attaché à sa vie privée doit faire face ?

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L'arrivée de Leclerc aura l'un de ces deux impacts. Elle pourrait déstabiliser encore plus Vettel, en lui retirant un équipier avec lequel il était très à l'aise et en faisant venir quelqu'un qui représente "l'avenir". Mais peut-être que cette relation avec Kimi Räikkönen était trop confortable, et que ce changement va obliger Vettel à se reprendre. Ce sont les deux voies possibles ; la seule question est ensuite de savoir la profondeur de cet effet. L'issue façonnera le futur immédiat de Vettel, et en partie sa carrière.

Le quadruple Champion du monde est uniquement une face de la pièce Ferrari, l'avers étant Leclerc. Ce dernier a été promu de façon juste par Ferrari après une première saison impressionnante avec Sauber, durant laquelle il a montré qu'il avait non seulement du rythme, mais une bonne science de la course et une capacité à être présent au moment où ça compte.

Mais la course aux avant-postes en F1, dans la cocotte-minute qu'est Ferrari, constitue un test plus rude. Leclerc a passé chaque examen haut la main à mesure qu'il escaladait l'échelle vers la F1, mais plus il monte haut, plus cela devient difficile. On ne peut plus se cacher quand on est devant, où chaque erreur est amplifiée, et où certains se sont effondrés sous le poids des exigences.

Charles Leclerc, Sauber C37 leads Sebastian Vettel, Ferrari SF71H

Dans une équipe de milieu de peloton, il est possible de s'en tirer malgré une mauvaise journée parce qu'elle ne sera pas remarquée. Les hauts sont célébrés, les bas ignorés et vous pouvez continuer de progresser. Leclerc a connu plus de hauts que de bas l'an passé, mais dans ce qui sera seulement sa seconde saison en F1, il devra hausser son jeu pour composer avec Vettel. Marcus Ericsson a été un équipier sous-estimé que Leclerc a pulvérisé en 2018, mais Vettel est un tout autre défi et va exposer la moindre faille dans l'armure.

En qualifications par exemple. Leclerc a produit quelques tours formidables en Q2 pour intégrer le top 10, comme au Brésil où il a amélioré malgré des conditions humides qui avaient conduit beaucoup d'autres à abandonner leur tentative. Mais ses tours de Q3 n'ont pas toujours maintenu cette promesse. Aucun pilote n'y a produit son meilleur tour théorique moins souvent que Leclerc en 2018, qui a accompli cela trois fois seulement et parfois perdu une place sur la grille en conséquence. Oui, il n'a souvent eu qu'un seul train de Pirelli pour la Q3, mais comme ses autres rivaux du milieu de peloton qui ont pourtant de meilleures références dans ce domaine. Et qui a le meilleur taux ? Vettel.

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C'est le genre de petit détail qui fait une grande différence aux avant-postes. Vettel est un pilote ultra rapide et a eu, en moyenne, un avantage de quasiment un quart de seconde sur Räikkönen sur le sec en qualifications l'an passé. Si Leclerc est constamment à 0"136 de son meilleur chrono comme en 2018 – ce qui ne sera probablement pas le cas car il est de ceux qui s'améliorent grandement – cela s'ajoutera à un gouffre et le mettra constamment en position de désavantage en piste.

Cela semble n'être qu'une critique mineure, et c'est le cas. Mais au top, tout est question de différences infinitésimales. Le niveau de Leclerc va être mis à l'épreuve, disséqué, critiqué, salué, investigué comme jamais auparavant. Pas seulement par Vettel de l'autre côté du garage, mais par Lewis Hamilton, Max Verstappen et les autres pilotes qui se battent pour la suprématie.

Leclerc est-il à la hauteur de la tâche ? Oui. Vettel ? Oui. Et c'est ce qui va rendre cette bataille si irrésistible. Grâce à la nature artificiellement binaire du sport, l'un des deux devra l'emporter entre l'irrésistible force et l'inamovible objet.

Sebastian Vettel, Ferrari SF71H

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