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Vettel : La F1 ne doit pas boycotter les pays moins tolérants

Sebastian Vettel estime qu'il est important que la Formule 1 puisse courir dans des pays moins tolérants sur la question des droits des minorités sexuelles, jugeant que les boycotter ne ferait que rendre la discipline totalement "impuissante" dans la dynamique du changement.

Sebastian Vettel, Aston Martin AMR22 parle à la presse

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Sebastian Vettel est ces dernières années très impliqué dans la promotion d'un certain nombre de causes, à l'image de l'environnement.

En 2021, il avait également profité du Grand Prix de Hongrie, sur fond de discussions autour d'une loi interdisant la représentation et l'enseignement des questions liées à l'homosexualité et aux personnes transgenres auprès d'enfants de moins de 18 ans, pour afficher son soutien à la cause LGBTQ. Il avait notamment arboré une tenue et un casque aux couleurs arc-en-ciel, symbole de la communauté homosexuelle.

Ce soutien appuyé n'était pas le premier puisqu'il avait également fait (et allait faire) modifier la livrée de son casque, en certaines occasions, notamment au Moyen-Orient, rejoint en cela par Lewis Hamilton en fin d'année 2021.

Alors que d'aucuns parmi les fans et les observateurs appellent au boycott des épreuves courues dans des régimes où les Droits de l'Homme sont bafoués ou non garantis, le quadruple Champion du monde estime au contraire que la Formule 1 ferait une erreur en se détournant de ces pays. Il pense plutôt que la discipline constitue une plateforme intéressante pour offrir de la visibilité à ces questions, et donc participer au changement.

S'exprimant dans une interview exclusive pour le magazine Attitude, dont il fait la couverture pour l'édition juillet/août, Vettel déclare : "La Formule 1 courra dans 23 pays cette année [22 en réalité après l'annulation du GP de Russie, ndlr]. En ce qui concerne les droits LGBTQ, certains pays que nous visitons sont plus durs que d'autres."

"Nous pourrions refuser d'y courir, mais que se passerait-il alors ? Si nous ne courons pas, nous ne pourrons rien faire pour changer les choses. Mais en courant dans ces pays et en défendant poliment, mais fermement, ce qui est important, nous pouvons avoir un impact positif. Les valeurs et les principes ne peuvent pas s'arrêter aux frontières."

Sebastian Vettel sur la grille du GP de Hongrie 2021

Sebastian Vettel sur la grille du GP de Hongrie 2021

Revenant sur les raisons qui l'ont poussé à se montrer si ouvertement critique à l'égard des actions de la Hongrie l'année dernière, il a déclaré : "Je l'ai fait parce que je voulais montrer que je n'approuvais pas, et n'approuverais pas, la législation anti-LGBTQ qui avait été récemment adoptée."

"Je ne l'ai pas fait pour être populaire, mais si les personnes LGBTQ qui avaient été contrariées par cette législation ont été encouragées de voir que je m'y opposais, c'est évidemment agréable à savoir. Et peut-être que davantage de fans de F1 ont commencé à penser à la diversité et à l'inclusion grâce aux actions de certains d'entre nous – et, si c'est le cas, j'en suis heureux. Je suis heureux et honoré d'être votre allié hétéro !"

Vettel pense que l'opinion en F1 a évolué ces dernières années et que, là où autrefois un pilote gay aurait pu avoir peur de faire son coming out, il serait selon lui accepté aujourd'hui. "Peut-être que cela n'aurait pas été le cas dans le passé, mais maintenant je pense qu'un pilote de F1 gay serait bien accueilli – et à juste titre. Je pense qu'un pilote gay contribuerait à accélérer l'élimination des préjugés et à pousser notre sport dans une meilleure direction. Je pense et j'espère donc que notre sport serait prêt à en accueillir un."

Dans l'Histoire de la F1, seulement deux exemples principaux ressortent en matière d'homosexualité : Mike Beuttler et Lella Lombardi. La premier n'était pas ouvertement gay, et amenait parfois avec lui dans le paddock, selon l'ancien journaliste d'Autosport Ian Philips, une "petite amie" pour faire "diversion" ; la seconde a été en couple avec sa partenaire, Fiorenza, tout au long de sa carrière et jusqu'à sa mort.

Pour Vettel, quoi qu'il en soit, il faut que des campagnes telles que "We Race As One", lancée par la F1 en 2020 sur fond de mouvements sociaux aux États-Unis, soit suivies d'actes et ne restent pas à l'état de slogans. "La situation s'améliore, on voit maintenant quelques ingénieurs et mécaniciens qui se sentent capables d'être plus ouverts."

"Mais il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la diversité et l'inclusion dans le sport automobile, non seulement en termes de sexualité, mais aussi en soutenant et en encourageant les femmes, les personnes de couleur, les personnes handicapées, etc. La F1 a lancé un mouvement intitulé 'We Race as One', ce qui est une bonne chose, mais nous devons tous faire un effort concerté pour veiller à ce que ce mouvement débouche sur des changements positifs."

Sebastian Vettel en couverture du magazine Attitude

Sebastian Vettel en couverture du magazine Attitude

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