Vettel critique le timing du Safety Car, la FIA répond
Candidat à la victoire au Grand Prix de Chine, Sebastian Vettel a vu ses chances de succès se réduire lorsque la voiture de sécurité est intervenue suite à l'accrochage des Toro Rosso à mi-course.
Photo de: Andrew Hone / Motorsport Images
Sebastian Vettel n'était qu'à une seconde de Valtteri Bottas, leader du Grand Prix de Chine, quand les pilotes Toro Rosso se sont accrochés. Or, l'intervention de la voiture de sécurité est survenue juste au moment où l'avant du peloton passait le dernier virage.
Bottas et Vettel ont donc été contraints de rester en piste avec leurs gommes usées, tandis que les Red Bull de Daniel Ricciardo et Max Verstappen rentraient au stand à la dernière minute – Mercedes a fait le pari inverse pour Lewis Hamilton, à tort. Car Ricciardo et Verstappen n'ont quasiment rien perdu en s'arrêtant et sont ensuite remontés à travers le peloton à un rythme effréné. Impliqué dans deux incidents, le Néerlandais a vu le podium lui échapper, mais son coéquipier a remporté la victoire... au grand dam de Vettel.
"Il est clair que le timing du Safety Car était mauvais pour Valtteri et moi, car nous n'avons pas eu l'opportunité de réagir", souligne le pilote Ferrari. "Nous avons rattrapé le Safety Car quasiment immédiatement, cela nous a éliminés de la course, nous n'avons pas eu le choix entre sauter sur des pneus neufs et rester en piste."
Étant donné que la direction de course a attendu deux tours pour lancer la voiture de sécurité, Vettel se demande pourquoi cette décision n'a pas été peaufinée afin de ne pas changer la physionomie de la hiérarchie.
"Je dois comprendre pourquoi le Safety Car a changé la course. En 2014 en Hongrie, nous étions dans une situation similaire, où les leaders ont été désavantagés parce que le Safety Car est sorti alors qu'ils avaient passé l'entrée des stands."
"Je comprends que si quelque chose se produit et qu'il faut réagir d'emblée, on ne peut pas toujours faire attention à la position des voitures les unes par rapport aux autres. Mais nous avons fait deux tours avec des débris en piste, donc pourquoi ne pas avoir appelé la voiture de sécurité 30 secondes plus tôt pour que tout le monde puisse décider de rentrer au stand ou non ?"
Assurer que le SC soit "nécessaire"
Directeur de course de la F1, Charlie Whiting a logiquement été interrogé au sujet de cette décision. Sa réponse est claire : "Je ne regarde pas qui va être avantagé ou désavantagé. Rappelez-vous il y a quelques années en Hongrie, Nico [Rosberg] menait, les quatre premières voitures venaient de passer l'entrée des stands, et elles ont été désavantagées. C'est très simple."
"Quant à savoir pourquoi on se focalise là-dessus, c'est un petit mystère à mes yeux, car nous avons la VSC depuis 2015, cela fait 20 ans que nous avons la voiture de sécurité, et nous savons qu'à chaque intervention, il y a des gagnants et des perdants. Si nous devons calculer qui va être avantagé et faire en sorte que tout le monde ait exactement les mêmes chances... Nous n'avons pas le temps de faire ça. Ce n'est pas notre travail."
Quant au retard de l'intervention du Safety Car par rapport à l'incident impliquant les Toro Rosso, il était destiné à évaluer si la voiture de sécurité virtuelle représentait une option viable. Il se trouve que ce n'était pas le cas, à un stade de la course où les monoplaces étaient réparties sur les cinq kilomètres et demi du tracé.
"Je pense que nous voulions nous assurer que ce soit nécessaire. Nous ne voulions pas le faire juste parce que trois ou quatre équipes nous appellent pour dire qu'il faut un Safety Car, ce qui arrive quasiment à chaque fois. J'ai demandé au chef des commissaires s'ils pouvaient ramasser [les débris] lors d'un moment sans trafic, mais il a dit qu'il y en avait trop. Nous devions nous assurer que ce soit justifié", conclut Whiting.
Propos recueillis par Adam Cooper
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