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C'était un 21 juin : Gilles Villeneuve résiste jusqu'au bout

Comment Gilles Villeneuve a-t-il fait pour mener un long train de voitures sur le tourniquet de Jarama et faire gagner le moteur Ferrari turbo en 1981 ?

Gilles Villeneuve, Ferrari; Jacques Laffite, Ligier; John Watson, McLaren; Carlos Reutemann, Williams

Gilles Villeneuve, Ferrari; Jacques Laffite, Ligier; John Watson, McLaren; Carlos Reutemann, Williams

LAT Images

On sait que Gilles Villeneuve ne baissait jamais les bras, même quand tout allait de travers, si une pièce cassait ou si sa voiture ne tenait pas la route. Sa victoire au Grand Prix d’Espagne de 1981 en est la preuve parfaite.

Sa Ferrari 126CK était diabolique à piloter. Si le moteur turbo ne possédait pas une grande souplesse, il était très puissant. Par contre, le châssis était une catastrophe. Inefficace, il transformait chaque passage en virage en une épreuve désagréable. Villeneuve n’en finissait pas de braquer et de contre-braquer ; sa Ferrari ne voulant pas aller où lui le voulait !

Mi-juin 1981, les écuries de F1 alignent leurs camions-ateliers dans le paddock du circuit de Jarama pour le Grand Prix d’Espagne. Villeneuve et les membres de la Scuderia Ferrari sont aux anges, car le Québécois vient d’imposer sa 126CK dans les rues sinueuses de Monaco ; un exploit que personne ne pensait possible à l’heure où les moteurs turbo, violents, sont extrêmement ardus à maîtriser et fonctionnent comme activés par des interrupteurs : c’est 600 chevaux ou rien du tout !

Le tracé de Jarama, situé près de Madrid, possède un peu les mêmes caractéristiques que celui de Monaco : un circuit court, assez tortueux parsemé de virages lents où il est difficile de doubler.

C’est le Français Jacques Laffite qui décroche la pole position aux commandes de sa Ligier JS17 à moteur Matra V12 en Espagne. Il devance les Williams FW07C-Ford d’Alan Jones et de Carlos Reutemann, la McLaren MP4/1-Ford de John Watson, la Renault RE30 d’Alain Prost, l’Alfa Romeo 179C de Bruno Giacomelli et la Ferrari de Villeneuve qui est plus lente que la Ligier de 1"2 au tour.

Villeneuve démarre comme une fusée

 

Au moment du départ, Laffite doit planter un coup de frein, car sa Ligier commence à avancer. Il perd ainsi plusieurs places tandis que Jones prend la tête et que Villeneuve, Monsieur Départs Fulgurants, se glisse en troisième place qui devient la deuxième quand il double Reutemann au second tour.

Jones s’éloigne progressivement du reste du peloton mené par le Québécois. Mais durant le 14e tour, l’Australien commet une bête erreur de pilotage. Il bloque ses roues lors d’un freinage et sa Williams se retrouve dans un bac à sable (et non, pas en gravier !). Le temps d’être poussé par les commissaires (c’était permis), il reprend la piste, bien énervé, en 16e place.

Villeneuve se retrouve maintenant en tête devant Reutemann. Même si la Williams est plus rapide sur un tour que la Ferrari, l’Argentin ne parvient pas à doubler la voiture rouge, souvent en déséquilibre total dans les virages, ses pneus arrière étant surchauffés. Il est évident que Villeneuve retarde tout le monde et un petit train-train se forme derrière lui.

Plus tard, Laffite, bien revenu, double Reutemann et commence à harceler Villeneuve, mais sans succès. Avec une dizaine de tours à parcourir, les cinq premières voitures roulent roues dans roues avec Villeneuve en première place, pourchassé par Laffite, Watson, Reutemann et Elio De Angelis sur sa Lotus 87-Ford.

Ce diable de Villeneuve, équilibriste sans pareil, parvient à rester devant ce groupe de furieux. Il trouve parfois Laffite à ses côtés dans les virages, mais le funambule parvient toujours, par d’impressionnantes glissades, à maintenir sa Ferrari en tête. La puissance phénoménale de son V6 turbo suffit à faire la différence sur les courtes lignes droites. Un coup à droite, un coup à gauche, rien à faire, personne ne parvient à doubler la Ferrari.

En dépit de la pression énorme, Villeneuve ne baisse pas les bras. Entre le 14e et le 80e tour de cette course folle, il réussit à résister à tous les assauts. Il croise l’arrivée premier juste devant Laffite, Watson, Reutemann, de Angelis et son coéquipier, Nigel Mansell. Les cinq première voitures franchissent l’arrivée en seulement 1”231, le temps d’un clignement des yeux !

Le roi Juan Carlos étant un peu en retard pour la cérémonie de la remise des coupes, les trois premiers de la course, physiquement fatigués, s’assoient sur le podium et discutent en rigolant. Laffite et Watson sont évidemment déçus d’avoir raté la victoire de si peu, mais ils n’en veulent pas à Villeneuve d’avoir si fièrement résisté à toutes leurs attaques. Ils comprennent bien que ce jour-là, Villeneuve était le plus fort.

 

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