Une visibilité moindre avec les F1 modernes sous la pluie ?
Sebastian Vettel et Fernando Alonso déplorent le problème lié aux projections d'eau sous la pluie, qui a joué un rôle majeur dans l'interruption prématurée du Grand Prix de Belgique.
Photo de: Erik Junius
Le week-end dernier, le Grand Prix de Belgique 2021 est devenu le plus court de l'Histoire de la Formule 1 en raison des fortes pluies qui s'abattaient sur Spa-Francorchamps. Le départ a été donné plus de trois heures après l'horaire prévu, et la course a consisté de deux tours à peine derrière la voiture de sécurité avant une interruption définitive au drapeau rouge.
Les pilotes les plus expérimentés de la grille se remémorent pourtant un Grand Prix du Japon 2007 disputé dans des conditions similaires. Malgré 19 premiers tours sous Safety Car, le drapeau vert avait finalement été agité et la course était allée à son terme – en dépit d'un gros accident pour Fernando Alonso justement, tandis que Sebastian Vettel avait accroché Mark Webber lors d'une neutralisation alors qu'ils étaient sur le podium provisoire.
Or, d'après les deux pilotes, l'évolution des Formule 1 a été préjudiciable à la visibilité sous la pluie en course. "Je pense que le goût du risque est le même qu'à l'époque", estime Vettel, dont c'était le sixième Grand Prix dans l'élite. "Je pense que nous voulons bien courir tant que c'est en sécurité."
"Je crois que les voitures ont changé. Je crois qu'il y a largement plus d'effet de sol avec les voitures que nous avons maintenant, et plus d'appui. Nous semblons aspirer plus d'eau du sol. Et les pneus ont changé aussi. Je crois que les pneus pluie extrême que nous avions, je me rappelle qu'à l'époque ils rendaient plus facile pour nous de courir dans des conditions très, très humides avec beaucoup d'eau sur la piste."
Alonso confirme : "Les pneus sont la principale chose qui a changé au fil des années. Je pense que les voitures – pour quelque raison que ce soit, peut-être la nouvelle réglementation aéro – font plus de projections d'eau quand on roule derrière quelqu'un, et nos pneus sont plus larges qu'en 2007. Les pneus extrêmes étaient probablement un petit peu meilleurs à l'époque. Peut-être que la taille du pneu aidait pour l'aquaplaning."
"Il y a aussi la nature du circuit. Je crois que Spa étant si rapide avec ces longues lignes droites, les projections d'eau y restaient longtemps [en l'air]. Je pense donc que les conditions n'étaient pas suffisantes pour courir. Un gros accident était inéluctable, et je pense que la FIA voulait éviter ça. C'était la bonne décision. Donner les points, c'est un autre sujet. Je suis complètement en désaccord avec ça. Mais ne pas courir vu les conditions, je suis complètement d'accord."
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