Voitures clientes - Les petites équipes font de la résistance
Nico Hulkenberg bloque ses roues au freinage
XPB Images
Alors que le dossier des voitures clientes avance à grand pas, poussé par les grandes équipes, les petites écuries organisent leur résistance.
Ferrari, McLaren, Mercedes et Red Bull font actuellement tout leur possible pour que les voitures clientes deviennent une réalité dès la saison 2017, ce que leurs rivaux voient comme une façon de s'enrichir et d'accroître le fossé entre les riches et les pauvres de la Formule 1.
Nous sommes en effet bien loin des budgets capés qui étaient évoqués pour permettre aux petites équipes d'être plus compétitives tout en disposant de finances plus saines.
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Dans un contexte où toutes les équipes ne sont pas représentées dans le Groupe Stratégique qui se réunit pour soumettre des idées à la Commission F1, les écuries les plus modestes sont bien placées pour attirer la lumière sur le désavantage déloyal dont elles souffrent, comme le laisse penser leur fer de lance : Bob Fernley, directeur d'équipe Force india.
"Il me semble que les écuries indépendantes ont élaboré un dossier très solide lors des dix-huit derniers mois pour essayer d'obtenir du changement pour que la Formule 1 devienne viable pour toutes les parties impliquées, et pour qu'elle reste raisonnablement compétitive," déclare Fernley pour Autosport.
"Le fait que les quatre principaux manufacturiers n'aient absolument rien fait pour soutenir la moindre forme de contrôle des coûts, le fait qu'ils aient catégoriquement refusé toute forme de redistribution des revenus, qu'ils ne soient même pas intéressés par la réduction du coût des moteurs, cela montre bien qu'ils ont une toute autre idée derrière la tête."
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Pour Fernley, il n'y a pas de doute : l'objectif est de faire de la Formule 1 une discipline dominée par quelques constructeurs puissants, éradiquant la présence des indépendants.
"Je crois que cette idée est le fait de prendre le contrôle du point de vue du pouvoir et des finances," poursuit-il. "Les voitures clientes sont la dernière pièce du puzzle pour y parvenir."
"L'an dernier, à Austin, j'ai dit que les grosses équipes cherchaient à éliminer les écuries indépendantes, et mon opinion n'a changé en rien."
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Bien évidemment, c'est une opinion partagée par Monisha Kaltenborn, directrice d'équipe chez Sauber, équipe qui peine également à joindre les deux bouts.
"Avec ce système de voitures clientes, où allons-nous? Quel est l'objectif? C'est simplement une façon, avec les intérêts commerciaux qui sont derrière, pour les équipes qui veulent le faire, de s'octroyer plus de revenus qu'elles ne pourraient pas obtenir autrement," déplore Kaltenborn. "Ce n'est pas ce pour quoi les autres participants sont là, ni ce que les gens veulent voir."
Quels sont donc les recours possibles pour les petites équipes? Fernley a mentionné un dossier; or, le Financial Times mentionne la possibilité que ces écuries attirent l'attention de la Commission européenne sur le manque d'équité entre les différents concurrents du Championnat du Monde de Formule 1, et notamment le fait que certaines équipes seulement soient représentées au sein du Groupe Stratégique.
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