Webber estime que le programme junior Red Bull s'est "adouci"
Red Bull s’est "adouci" et s'est montré "plus calme" avec son programme junior de montée vers la F1 ces dernières années, estime Mark Webber.
Photo de: Andrew Ferraro / Motorsport Images
La carrière de l’Australien n’a pas été soutenue par la firme autrichienne à ses débuts, mais le retraité sportif fut l’un des pilotes les plus emblématiques de l’Histoire de l’équipe Red Bull, après y avoir passé sept saisons depuis son transfert de chez Williams, en 2007.
Webber révèle avoir été contacté par Red Bull pour fournir une opinion concernant la capacité de Brendon Hartley, son ex-équipier Porsche en LMP1, à faire partie du line-up Toro Rosso en dépit du fait d’avoir été évincé du programme junior Red Bull il y a sept ans et avoir peu roulé en monoplace depuis.
Selon Webber, Helmut Marko, dont l’influence est immense dans le programme junior, s’est "adouci". "Je pense que Red Bull s’est un peu assoupli", explique-t-il à Motorsport.com. "Ce n’est peut-être pas aussi intense que ça ne l’était ces dernières années. Et peut-être que cette opportunité ne lui aurait pas été présentée [alors]."
"Il convient de saluer Helmut. Il a pris le soin de regarder et lui a donné une seconde chance. C’est un environnement différent. C’est bien plus calme, ce que je ne peux voir que comme un bénéfice."
De son propre aveu, Hartley a craqué à l’époque de la première chance qui lui avait été offerte par Red Bull. Cette fois, le Néo-zélandais est bien mieux préparé. Rares sont les occasions de venir en F1 à l’âge de 28 ans…
"Il a dit de manière ouverte qu’il n’était pas prêt quand il était plus jeune", commente Webber. "Certaines personnes gagnent en maturité, d’autres partent tôt. Il y aurait plein de pilotes de Formule 1 qui adoreraient mordre une nouvelle fois dans le gâteau. Peu l’ont fait, mais lui oui."
Arriver paré dans une équipe de plusieurs centaines de personnes
L’arrivée de Brendon Hartley est la conséquence de la mise à l’écart de Daniil Kvyat, qui vient d’être recruté par Ferrari dans un rôle de développement encore peu détaillé. Kvyat avait remporté les titres Formule Renault Alps et GP3 avant de monter en F1 avec Toro Rosso, puis Red Bull, où il remplaça Vettel au pied levé avant d’être débarqué pour faire place à Verstappen.
Webber s’appuie sur l’exemple de Jan Magnussen pour élaborer sur le fait que les jeunes ayant réussi en formules junior ne sont pas nécessairement prêts à assumer la transition dans le grand bain de la F1. Après avoir été promi à un brillant avenir en dominant le Championnat britannique de F3 en 1994, Magnussen avait connu une saison et demie difficile avec Stewart.
"Il y a eu tant de pilotes qui étaient incroyables dans les catégories junior mais qui n’ont pas vraiment satisfait les attentes en Formule 1", reflète l’Australien. "Je crois qu’en F1, c’est un peu comme dans un restaurant étoilé du Michelin, où il faut être un expert sur tant de plats différents en tant que chef. Dans les catégories inférieures, ce n’est pas nécessaire. Il faut être un expert avec un ou deux plats."
"Mais la F1 est un test très, très difficile pour l’enveloppe de toutes les capacités des pilotes et de leur aptitude à travailler avec des gens. On n’a pas vraiment ça dans les catégories junior. Si tu es rapide, tu peux obtenir des résultats, mais plus tard, il est nécessaire d’avoir de la gestion mentale et de l’épaisseur [intellectuelle]."
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