Wehrlein "surpris" que son retour se soit "si bien passé"

Pascal Wehrlein a pourtant brillé au Grand Prix de Bahreïn, parvenant à se qualifier 13e avant de prendre la 11e place lors de la course, aux portes des points, au volant d'une Sauber C36 qui est loin d'être la monoplace la plus compétitive du plateau.

S'étant fracturé trois vertèbres en janvier, Wehrlein est presque surpris du niveau de performance qu'il a affiché sur le circuit de Sakhir. Son entraînement intensif des dernières semaines semble avoir porté ses fruits.

"Je suis surpris que ça se soit si bien passé", admet l'Allemand lorsque Motorsport.com lui demande comment il a supporté cette première distance de course parcourue. "Mais nous pouvions nous y attendre, parce que ma force est partie mais elle est très vite revenue. On voit à quel point ces deux semaines d'entraînement ont changé la donne pour moi, et je suis très content."

"Cette course a été très bonne en termes de performance et je suis vraiment content de revenir comme ça, c'est comme si je n'étais jamais parti."

Bien qu'il n'ait pas rencontré de problèmes pendant la course, même en fin d'épreuve lorsqu'il résistait à la Toro Rosso de Daniil Kvyat, il n'empêche que Wehrlein a connu des douleurs après coup.

"En termes de forme, je me sens bien. Mais évidemment, après une longue course, je sens de la douleur dans mon dos. Je suis assez fatigué aussi, mais j'imagine que tout le monde l'est avec cette chaleur."

Des commentaires "dingues"

Ce Grand Prix de Bahreïn réussi fait suite à une période difficile pour Pascal Wehrlein, qui a fait l'objet de nombreux commentaires et de quelques rumeurs, consécutifs à ses deux forfaits précédents.

"Mentalement, c'était un très bon week-end, je sais ce dont je suis capable et je sais que je peux être rapide, mais les trois dernières semaines ont été vraiment difficiles pour moi", reconnaît le pilote Sauber. "J'ai entendu des gens faire des commentaires dingues à mon sujet, sur ce que je devrais faire ou ce qu'ils feraient dans ma situation même s'ils ne connaissent pas celle-ci. La meilleure réponse, c'est de montrer la performance en piste, de faire mon retour de cette façon. Je suis revenu comme si je n'avais jamais fait de pause."

Quant à une éventuelle participation au Grand Prix d'Australie, où Wehrlein a jeté l'éponge après les essais libres du vendredi, le protégé de Mercedes se montre très clair : "À Melbourne, ce n'était pas possible de piloter. Je n'y étais pas avec mon dos, je n'y étais pas en termes de préparation physique. C'était simplement trop tôt. C'était huit semaines après trois vertèbres fracturées. Je n'ai pas pu bouger pendant cinq semaines, donc j'étais encore en train de me remettre de mon accident."

C'est Antonio Giovinazzi qui a alors tiré les marrons du feu, faisant des débuts très convaincants à Melbourne chez Sauber avant de connaître deux accidents à Shanghai, en qualifications et en course.