Williams cherche à comprendre la course désastreuse de Stroll

Qualifié en 15e position sur la grille de départ du dernier Grand Prix de l'année, Lance Stroll a gagné deux places au départ mais a ensuite fait face au comportement rétif de sa FW40. Incapable de faire fonctionner ses pneus, victime de problème d'équilibre, le Canadien est finalement passé trois fois par les stands quand le reste du peloton était sur une stratégie à un seul arrêt. Il a coupé la ligne d'arrivée en 18e et dernière position, offrant un contraste saisissant avec le point de la dixième place décroché par son coéquipier Felipe Massa.

"Il semblait ne pas avoir l'équilibre pour faire fonctionner la voiture", déplore le directeur technique de Williams, Paddy Lowe. "Nous devons comprendre s'il y avait quelque chose qui n'allait pas avec la voiture, pour en avoir le cœur net. Nous pensons aux pneus. C'était un week-end compliqué pour tout le monde avec les températures de pneus. Même vendredi, il n'avait pas le rythme. Nous devons comprendre ça."

Après avoir rencontré une défaillance moteur au Brésil, Stroll utilisait à Yas Marina une ancienne spécification de l'unité de puissance Mercedes, mais Paddy Lowe assure que ce n'est pas l'origine de son déficit de performance. "Il y a un petit écart au niveau du moteur, mais ça ne peut pas être une explication dans ce contexte", tranche-t-il. 

Un cap à franchir en 2018

En début de Grand Prix, Stroll a longtemps résisté à Romain Grosjean, avant que ce dernier ne trouve la faille. C'est alors que le pilote Williams a plongé dans la voie des stands, mais le changement de pneus n'a fait qu'empirer sa situation. Cette course compliquée s'ajoute à un Grand Prix du Brésil qui avait également été rude pour lui, avant de basculer vers une deuxième saison en Formule 1 qui sera cruciale.

"Je déteste être négatif, mais rien n'a fonctionné ce week-end", admet Stroll. "Je ne pouvais pas faire marcher les pneus, et j'étais perdu. Nous n'étions pas dans la course. Nous avons fait trois arrêts au stand et ça ne fonctionnait toujours pas. Les deux derniers week-ends sont à oublier. Nous devons comprendre ce qui s'est précisément mal passé. Je sais que c'est lié aux pneus, mais il nous manque beaucoup de tours et ça vient de quelque part, car avant j'avais confiance dans la voiture."

Paddy Lowe le reconnaît, son pilote devra franchir un cap en 2018 : "Oui, je pense que ce sera plus clair pour Lance que pour n'importe qui d'autre. Mais nous avons des choses sur lesquelles travailler."