Williams veut freiner les alliances entre équipes
La plupart des écuries de Formule 1 jouissent actuellement d'une alliance avec une structure concurrente, ce qui n'est pas pour plaire à Williams.
Nicholas Latifi, Williams FW43, devant Alex Albon, Red Bull Racing RB16
Mark Sutton / Motorsport Images
Écurie indépendante s'il en est, qui a obtenu des succès parmi les plus grands de l'Histoire de la Formule 1, Williams a chuté en fond de grille ces dernières années, alors que collaborent de nombreuses équipes rivales : Haas emprunte un maximum de pièces à Ferrari par exemple, dans la limite de ce qu'autorise la réglementation, et la Racing Point de 2020 a créé la sensation pour sa similitude avec la Mercedes de l'an passé.
Pour Claire Williams, il est vital que ce type de partenariat demeure raisonnable afin d'assurer la survie de tous les teams. "Je pense qu'il nous faut créer un sport viable pour toutes les écuries", a-t-elle récemment déclaré. "Le travail réalisé par la F1 ces derniers temps, surtout au niveau du modèle financier, est extrêmement important afin de créer de la viabilité et de la stabilité pour les équipes comme les nôtres. Tous les business models devraient avoir le droit de survivre, mais aussi de prospérer dans ce sport. C'est vraiment important."
"Je ne souhaite pas que cela [les alliances, ndlr] passe au niveau supérieur. Je pense qu'il faut s'en tenir à la situation actuelle, voire revenir un peu en arrière. Nous ne sommes pas particulièrement satisfaits de la situation, en particulier car cela crée un championnat à deux vitesses. Il faut créer une plateforme où chaque équipe de F1 a l'opportunité de marquer des points, de monter sur le podium et de gagner des courses. Et actuellement, ce n'est pas le cas."
Les inquiétudes de Williams sont partagées par une autre écurie légendaire, McLaren, qui peine à faire son retour à l'avant de la grille depuis sa dernière victoire en 2012 et des années difficiles avec Honda. La structure de Woking s'inquiète tout particulièrement de l'impact de tels partenariats lorsque le plafond budgétaire de 175 M€ sera en vigueur.
"Nous devons nous assurer que la coopération de deux équipes ne permette pas de contourner le règlement en accroissant les ressources ou en faisant tourner le personnel, par exemple", analysait Andreas Seidl, directeur d'équipe, lors des essais hivernaux. "Quand le plafond budgétaire sera mis en œuvre, nous devrons nous assurer qu'il soit implacable et que la limite soit la même pour tout le monde. Peu importe s'il y a une coopération avec d'autres équipes, ce n'est pas grave et c'est autorisé par la réglementation dans certains domaines. Mais lorsqu'on en vient à des choses comme la monocoque et l'aérodynamique où l'on n'est clairement pas autorisé à travailler ensemble, c'est ce qui est important pour moi."
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