Wolff et les règles écrites "comme une pièce de Shakespeare"
Le directeur de Mercedes déplore la complexité et la trop grande place laissée à l'interprétation dans les textes régissant les limites de piste.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Entre la direction de course et certains directeurs d'équipe, il y a visiblement de la friture sur la ligne, ou tout au moins une forme d'incompréhension, pour ne pas dire de malentendu. À l'issue du Grand Prix de Bahreïn, la vision des événements diffère assez franchement entre l'approche adoptée par la FIA dans le jugement des limites de piste et la manière dont Mercedes et Red Bull Racing l'ont ressentie.
Ainsi Michael Masi affirme que "rien n'a changé du tout" pendant la course par rapport aux notes et à la réglementation que les concurrents avaient à leur disposition, tandis que Toto Wolff et Christian Horner, pourtant adversaires dans les faits, expliquent d'une même voix qu'il s'est selon eux produit l'inverse. Le directeur de Red Bull a même le sentiment que c'est le message radio de son équipe, surprise de voir Lewis Hamilton franchir allègrement les limites de la piste au virage 4 à de nombreuses reprises (au moins 29), qui a provoqué le changement d'attitude de la direction de course.
Toto Wolff, lui, livre une version identique, relevant que la manière de contrôler et de sanctionner les limites dans ce virage a complètement changé en cours de route. "Je suis aussi confus que vous", lançait le directeur de Mercedes devant la presse, dimanche soir. "Au début de la course, il a été dit que les limites de piste au virage 4 ne seraient pas sanctionnées. Puis en course, soudainement, nous avons entendu que si l'on continuait à passer large, ce serait perçu comme un avantage et pourrait provoquer une pénalité."
Si l'on s'en tient aux propos des différents protagonistes, il s'agirait donc d'une incompréhension devant l'interprétation des textes, chacun plaidant la bonne foi. Toto Wolff concède lui-même que Mercedes est passé à côté de certains termes dans les notes de la direction de course. Néanmoins, c'est justement cette complexité et la trop grande présence de la notion d'interprétation qu'il souhaite mettre en lumière après ces incidents, afin d'en tirer les bonnes leçons. "Nous devons être cohérents dans les messages qui sont donnés", insiste-t-il. "Ils doivent être clairs, ils doivent être sacralisés et non pas être une pièce de Shakespeare qui laisse place à l'interprétation."
Si le muret du stand Red Bull a échangé avec la direction de course sur la question des limites de piste du virage 4 pendant le Grand Prix, c'est d'ailleurs également le cas du stand Mercedes, preuve que l'incertitude et la nécessité de comprendre ce qui se passait était réelle de part et d'autre.
"Le message qui est parvenu aux pilotes est que, très simplement, les limites de piste au virage 4 ne seraient pas sanctionnées en course", précise Toto Wolff. "Ron [Meadows, directeur sportif de Mercedes] et moi parlions à Michael [Masi, directeur de course] pendant la course. Michael a fait référence à la note tout en disant : 'Oui, mais seulement si vous n'en tirez pas un avantage'. C'était dans la note, je ne l'avais pas vu. La leçon de tout ça doit être qu'il faut que ce soit simple, afin que tout le monde puisse comprendre et qu'il ne soit pas nécessaire d'avoir un document dans la voiture pour le lire et se rappeler ce qui est réellement autorisé et ce qui ne l'est pas."
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