Zhou soupçonne un premier impact supérieur aux crash-tests
Zhou Guanyu est revenu en longueur sur son impressionnant accident de Silverstone, avant de replonger dans un week-end de course en Autriche.
Photo de: JEP / Motorsport Images
Quatre jours seulement après son accident terrifiant de Silverstone, Zhou Guanyu est prêt à reprendre la piste. Peu après son arrivée au Red Bull Ring pour le Grand Prix d'Autriche, le pilote Alfa Romeo a rendu visite aux médecins de la FIA, qui lui ont donné le feu vert pour participer à l'épreuve. Il s'est ensuite présenté devant la presse, où il a pour la première fois longuement évoqué son crash, lors duquel il est parti en tonneau avant que sa monoplace ne se coince entre le mur de pneus et les grillages du premier virage.
La FIA va enquêter et analyser toutes les données de l'accident pour en tirer les leçons. Le Halo a clairement joué un rôle décisif pour préserver l'intégrité physique du pilote chinois, mais la manière dont l'arceau de sécurité s'est arraché a suscité certaines interrogations. Le témoignage, selon Zhou, de l'ampleur du choc.
"Sur le premier impact, avec le premier tonneau, l'équipe mène encore l'enquête, mais je pense que le premier choc était bien plus dur que ce qu'il est lors des tests de sécurité", confie Zhou. "C'était plus élevé que les chiffres que l'on veut voir. Alors ça a probablement créé le problème."
"Lorsqu'il y a eu le tonneau, la première chose que j'ai essayé de faire a été de retirer mes mains du volant. Car on ne sait jamais, on peut se casser le poignet très facilement dans un accident comme ça. Ensuite, alors que je roulais sur le sol, je savais qu'un gros impact allait arriver, car la voiture ne s'arrêtait pas. J'ai essayé de bloquer ma position de la manière la plus sûre possible, en attendant le dernier impact. Je n'avais pas les mains en arrière, mais raisonnablement tendues pour que ça n'aille pas dans tous les sens. En gros, j'attendais le dernier choc. Et une fois que ça s'est arrêté, je ne savais pas où j'étais car j'étais à l'envers."
"Ce que j'ai senti après, c'est qu'il y avait une fuite. Je ne savais pas si ça venait de mon corps ou de la voiture. Donc j'ai essayé de couper le moteur, car il tournait encore. Je savais que si l'incendie se déclarait, ce serait difficile de sortir. Je ne savais pas ce qui s'était passé, ni qui m'avait heurté, car je suis allé directement vers la ligne blanche avant le premier virage, et tout à coup il y a eu un choc énorme."
Mentalement prêt à courir
Zhou a rapidement pu indiquer aux premiers secours présents à ses côtés qu'il allait bien, et il a fallu prendre le temps de l'extraire de sa monoplace dans une posture très délicate, et alors qu'il était couvert de poussière.
"Il [l'un des secouristes] maintenait l'échange avec moi", raconte-t-il. "Il s'assurait que j'étais conscient et que tout allait bien, que je me souvenais de ce qui s'était passé. Je me suis souvenu de tout et je me sentais bien. J'ai dû me glisser un peu hors [de la monoplace]. J'avais déjà la jambe et le pied en partie hors du baquet, et ils ont pu me tirer de là. Je n'avais pas réalisé que j'étais entre les barrières. Je pensais être à côté des barrières. Mais j'étais en fait entre la barrière et le grillage, et je ne sais pas comment j'ai survécu. Mais avec le recul, j'ai vu que le Halo m'avait sauvé."
Physiquement apte à reprendre le volant, Zhou se dit prêt également sur le plan mental à reprendre la piste pour le Grand Prix d'Autriche. Il estime d'ailleurs qu'enchaîner rapidement avec une autre course est plutôt un point positif dans sa situation, afin de passer à autre chose.
"Dimanche déjà, j'ai revu la course", précise-t-il. "Je ne me suis pas senti mal en la regardant. J'ai le sentiment d'avoir pu un peu digérer, donc c'est bien d'avoir eu juste un jour de repos avant de reprendre directement l'évaluation de mon état de forme mardi chez moi. Ce n'était pas une préoccupation. Bien sûr, il faut parfois un peu d'aide sur le plan mental, mais cette fois ce n'était pas nécessaire."
"Dimanche soir j'ai envoyé un texto à tous mes ingénieurs pour leur demander si mon baquet était OK. Le baquet est très important pour un pilote, donc je ne veux rien changer, car ça peut toujours être différent, même quand on essaie de refaire le même. Mais en dehors de ça, je suis tout simplement content d'enchaîner sur un autre Grand Prix. Car s'il y avait eu la trêve estivale juste après ça, ça aurait été terrible : le fait d'être sous pression, d'y repenser. C'est bien de revenir tout de suite."
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