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Dillmann vs. Delétraz, quand les candidats au titre s'accrochent

L'avant-dernier meeting de la saison 2016 de Formule V8 3.5, à Jerez, a été marqué par un accrochage entre Tom Dillmann et Louis Delétraz qui n'a pas manqué de faire couler de l'encre.

Tom Dillmann, AVF, Louis Deletraz, Fortec Motorsports

Tom Dillmann, AVF, Louis Deletraz, Fortec Motorsports

Formula V8 3.5

Jerez de la Frontera, samedi 29 octobre. Louis Delétraz, dauphin de Tom Dillmann au championnat, est coincé au cinquième rang derrière l'AVF de son rival depuis le départ de la course, soit 15 tours. L'écart ne dépasse jamais les sept dixièmes de seconde.

Au 16e tour, Delétraz plonge à l'intérieur dans la Curva Dry Sac – théâtre du célèbre accrochage entre Jacques Villeneuve et Michael Schumacher – mais freine trop tard et se fait décroiser par Dillmann. Le pilote Fortec retente sa chance trois virages plus tard, dans la Curva Ángel Nieto, se portant à l'intérieur au freinage avant que le Français ne ferme légèrement la porte.

Résultat : un contact qui a expédié Dillmann dans les graviers et qui a valu à Delétraz une pénalité de dix secondes, qui l'a éjecté hors des points. 0-0, balle au centre, et les deux rivaux se rejettent la responsabilité de l'incident.

"J'étais beaucoup plus rapide que Tom", déclare Delétraz pour Motorsport.com. "Après, je suis à l'intérieur du virage 9, il y a 50% de ma voiture à côté. Je suis sur le vibreur intérieur ; après, il y a ces gros vibreurs qu'on appelle les saucisses et qu'on ne peut pas couper. Tom tourne à l'intérieur en me voyant, il panique un petit peu ; je le touche, il finit dans le bac à graviers et moi, je prends mon virage sans souci, je ne sors pas de la piste. J'ai même le temps de freiner pour essayer de l'éviter."

"Après, je reçois pour ce contact dix secondes de pénalité qui sont assez ridicules, que le team trouve ridicules et que les autres pilotes du paddock ont qualifiées de ridicules. Mais tout le monde n'est pas du même avis sur cette pénalité."

Delétraz trop rapide sous drapeau jaune ?

En effet, certains estiment que Delétraz méritait cette pénalité, à commencer par Tom Dillmann. Si l'Alsacien reconnaît que l'accrochage en lui-même s'apparentait plutôt à un incident de course, il accuse son concurrent d'avoir gagné du temps sous drapeau jaune.

"J'étais sur la défensive et il m'a touché à l'arrière", relate Dillmann, également pour Motorsport.com. "La manœuvre en elle-même, c'est un fait de course, mais je regrette surtout qu'il ait profité des drapeaux jaunes pour me recoller alors que moi, je ralentissais à chaque fois."

Tom Dillmann, AVF

Ces accusations sont toutefois réfutées par Delétraz : "Ça a été sa défense, il y avait drapeau jaune au virage d'avant. Ça, je l'ai vu, c'est clair, net et précis. J'ai gagné zéro temps sous drapeau jaune. Pourquoi ? Parce qu'au virage d'avant, j'étais collé à Tom. Il a utilisé ça comme défense, que j'étais trop rapide sous drapeau jaune, que j'attaquais trop, mais deux fois, il a fait de gros travers et a failli se sortir aussi."

"Je ne trouve pas acceptable de dire que j'ai pris trop de risques sous drapeau jaune, car je n'aurais jamais fait ça, avec toutes les histoires qu'il y a déjà eues, les accidents sous drapeau jaune."

"On en a parlé au directeur de course, ça a été discuté et rien ne m'a été reproché à ce niveau-là, parce que je n'ai rien fait de mal. Je n'ai pas gagné de temps ; on a vu les écarts avant et après le drapeau jaune, je n'ai rien gagné. Ça a été clairement vérifié, et rien ne m'a été reproché."

Des doutes sur les commissaires

En revanche, c'est bien le contact qui a contraint Dillmann à l'abandon qui a été reproché à Delétraz. Après avoir franchi le drapeau à damier au quatrième rang, ce dernier a été convoqué chez les commissaires, tout comme son adversaire, mais a le sentiment de ne pas avoir pu défendre sa cause.

"Ça a été une discussion très, très vague", raconte Delétraz. "Sincèrement, j'ai eu la sensation que quand je suis entré dans cette salle pour parler avec les commissaires, ma pénalité était déjà décidée."

"D'ailleurs, j'ai eu dix secondes de pénalité. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas faire appel des pénalités en temps. Si ça avait été, par exemple, une pénalité de trois places sur la course du dimanche, l'équipe et moi aurions pu faire appel et nous aurions probablement gagné. Mais une pénalité en temps, nous n'avons pas le droit d'en faire appel. Ça me sortait des points et ça arrangeait tout le monde : Tom n'a pas marqué, je n'ai pas marqué, c'était dans cette optique."

Delétraz va même jusqu'à affirmer que Dillmann aurait pu mériter une pénalité, n'ayant pas respecté la règle selon laquelle un pilote, si une voiture se trouve à côté, doit laisser la place de rester sur la piste – soit la largeur d'une monoplace.

"À mon avis, et selon d'autres personnes, si quelqu'un devait recevoir une pénalité ce week-end, c'était Tom", poursuit le Suisse, "parce qu'il y a une règle très claire qui est annoncée au briefing le vendredi : s'il y a une partie de l'aileron avant d'une voiture à côté de l'aileron arrière de la voiture de devant, le pilote doit laisser la place pour quelqu'un à l'intérieur. J'avais ma roue quasiment sur le ponton, donc je freine pour éviter le contact et là, ça touche la roue arrière. C'était vraiment très discutable."

Louis Deletraz, Fortec Motorsports

Dénouement ce week-end !

Tous les regards vont désormais se tourner vers Barcelone, où pas moins de sept pilotes vont se rendre avec des chances de titre.

"Toute la saison, on a vu qu'il y avait beaucoup de vainqueurs différents", souligne Delétraz. "Pas mal de pilotes ont connu des hauts et des bas, donc c'est vrai que mathématiquement, il y a pas mal de pilotes, mais sincèrement, reprendre autant de points sur un week-end, c'est compliqué. Mais c'est vrai que ça peut arriver."

Il est toutefois probable que la couronne se joue entre Delétraz et Dillmann. Ce dernier peut être amer, puisqu'en quatre courses, il a vu son avance de 40 points réduite à néant.

"C'est dans la continuité de Monza, on n'avance plus…" déplore le pilote AVF. "C'était surtout flagrant en Q2, où je me suis retrouvé à 1,2 secondes du meilleur temps. Il y a clairement un souci. L'équipe n'a pas oublié comment régler la voiture, et moi je n'ai pas oublié comment la piloter, il y a forcément un problème."

"Nous avons décidé de changer le châssis pour Barcelone, l'équipe va beaucoup travailler pour préparer la voiture lors des quelques jours qui nous restent, mais je suis confiant."

Dillmann est désormais relégué à trois points de Delétraz pour le titre, mais est loin d'abandonner tout espoir : "Tout est à refaire, on repart à zéro. Trois points de retard, cela peut se reprendre si je termine devant lui. Si on est rapides comme on a su l'être lors des essais hivernaux, on sera en mesure de gagner, c'est certain."

Si c'est à refaire, Delétraz le refera

Quant à Delétraz, compte tenu de la situation au championnat, il sera loin de jouer l'épicier, préférant viser la victoire même s'il reconnaît ne pas avoir "envie de s'accrocher". Pas envie de s'accrocher... mais s'il se retrouvait à nouveau coincé derrière Dillmann, porterait-il une attaque avec autant d'entrain qu'à Jerez ?

"Sincèrement, oui, parce que ce que j'ai fait samedi n'était aucunement dangereux ni kamikaze", répond le Suisse. "C'est justement ce que j'ai dit à la direction de course : ces trois dernières années, je n'ai jamais été pénalisé pour un accrochage ou quoi que ce soit. Cette attaque n'était pas kamikaze. J'étais à l'intérieur et il y a des photos où je braque complètement à droite pour prendre mon virage, mais voilà, Tom ne me donne pas de place. Donc oui, j'y retournerai et je referai une attaque."

Qui a tort ? Delétraz, Dillmann, aucun des deux ? C'est difficile à dire. Toujours est-il que le titre de Formule V8 3.5 devrait se jouer à la dernière course, pour notre plus grand plaisir !

Propos de Tom Dillmann recueillis par Emmanuel Rolland

Tom Dillmann, AVF

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