Plus que le titre, Vaxiviere veut construire un projet

C'était donc une petite surprise de voir le pilote français, dauphin d'Oliver Rowland en 2015, rempiler dans la nouvelle Formule V8 3.5, qui plus est avec une nouvelle équipe : SMP Racing. L'écurie a racheté les monoplaces anciennement engagées par International Draco Racing.

Le début de saison de Vaxiviere n'a pas été facile pour autant, puisque la victoire lui a échappé jusqu'à la sixième course de la saison, où il s'est imposé sous la pluie sur le tracé de Spa-Francorchamps. Deux abandons lui ont notamment coûté cher, un accrochage avec Louis Delétraz à Motorland Aragón et une surchauffe de freins lors de la première course belge.

Au tiers de la saison, le Limousin accuse 49 points de retard sur le leader du championnat Tom Dillmann. L'inexpérience de son équipe lui jouerait-elle des tours ?

"Bien évidemment, on ne va pas se mentir", reconnaît Vaxiviere dans une interview accordée à Motorsport.com. "Après, on savait où on allait. J'ai envie de dire que c'est une motivation supplémentaire."

"Je pense que j'ai prouvé l'année dernière de quoi j'étais capable dans une 3.5, de faire cinq poles, d'être le plus rapide sur un tour et même de finir deuxième. En plus, avec un adversaire vraiment redoutable qui était Oliver Rowland. Dillmann et les autres en tête du championnat, ils étaient loin l'année dernière."

"Vraiment, cette année, c'est un autre challenge, c'est une autre motivation. On sait que ce n'est pas évident, mais déjà, on montre des choses positives. Maintenant, il faut gagner des courses et prendre plusieurs podiums."

Le titre, oui, mais le projet d'abord

Impossible de ne pas penser au titre pour Vaxiviere, seul pilote du top 4 en 2015 à avoir fait le choix de rempiler dans le championnat désormais uniquement géré par RPM Racing. Le pilote SMP Racing déclare toutefois sa priorité : construire un projet avec sa nouvelle écurie.

"Je veux monter une équipe solide. Bien sûr, il y a le titre, parce que j'ai terminé deuxième l'année dernière, donc on ne va pas se mentir : dans une partie de ma tête, j'ai le titre. Mais d'abord, on va s'y prendre course par course, marquer le maximum de points. On essaiera à la fin de compter, voir si on est champions tous ensemble."

"C'est vraiment un travail d'équipe, c'est intéressant. C'est vraiment dur physiquement et mentalement, mais il faut tenir, et on va finir par y arriver", conclut le Français.