Montezemolo - En F1 il y a des cycles, le nôtre a été très long
Annoncé officiellement au début du mois de septembre, le départ de Luca di Montezemolo est effectif depuis cette semaine
Annoncé officiellement au début du mois de septembre, le départ de Luca di Montezemolo est effectif depuis cette semaine. Lundi, l'Italien a quitté définitivement ses fonctions de président de Ferrari, laissant la main à Sergio Marchionne, PDG du groupe Fiat.
Après avoir dirigé durant de longues années la Scuderia, Montezemolo s'en va à quelques encablures de la fin d'une saison 2014 jusque-là vierge de toute victoire pour l'écurie italienne en Formule 1. Il refuse néanmoins d'associer son éviction à un échec sportif.
"Un manque de résultats ? Souvenez-vous que depuis 1999, nous avons gagné 14 titres [pilotes et constructeurs] en 15 ans", a-t-il rappelé au micro de la Rai. "Heureusement ou malheureusement, le sport n'est pas une science exacte, et en Formule 1 il y a des cycles. Le nôtre a été très long. Ces dernières années, nous sommes l'équipe qui a le plus gagné. En 2008, en 2010 et en 2012 nous avons perdu le championnat à la dernière course. La plus décevante fut la dernière fois, mais c'est le sport."
"Renault a eu son cycle pendant deux ans, il y a eu Red Bull et il y a Mercedes. Désormais, Ferrari ouvre un nouveau cycle avec beaucoup de travail et d'investissement, prenant en compte le fait qu'aujourd'hui ce sont des voitures hybrides."
Concernant les circonstances de son départ, Montezemolo reconnait qu'il n'a pas vraiment apprécié la manière dont celui-ci s'est joué, rappelant son engagement permanent pour Ferrari mais aussi pour le groupe Fiat.
"J'ai toujours eu une relation très forte avec la famille Agnelli [fondatrice de Fiat], et je crois que j'ai fait quelque chose d'important en 2004, quand j'ai accepté d'être le président de Fiat dans des circonstances extrêmement dramatiques. Peut-être qu'un 'merci' aurait au moins été attendu", glisse-t-il avec regret.
Ce qui ne l'empêche pas d'accepter la décision et de souhaiter le meilleur à une firme au Cheval Cabré à laquelle il reste profondément attaché : "Je ne cache pas que je n'étais pas très heureux de la manière, mais cela fait partie de la vie et c'est normal que ce soit le propriétaire qui prenne les décisions. Maintenant c'est le début d'une phase nouvelle et différente."
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