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Newey, le maître à penser jamais convaincu par Ferrari

Adrian Newey apparait publiquement comme un homme candide, timide

Adrian Newey apparait publiquement comme un homme candide, timide. Mais l’ingénieur britannique de génie est un caractère riche, un électron libre au caractère bien trempé, qui a toujours eu besoin d’une l’étincelle personnelle pour se lancer corps et âme dans un projet de grande ampleur.

Passé par les plus grands noms du sport moderne que sont Williams, McLaren et Red Bull –faisant gagner des titres à tous-, Newey a cependant toujours dit non au plus emblématique d’entre eux : Ferrari. Car s'il est l’une des personnalités du paddock affichant le plus gros bulletin de salaire depuis de longues années, ne laissant aucun doute sur l'estime qui lui portée, l’argent n’est pas la motivation première pour celui qui rêve également depuis longtemps du défi de conception d’un trimaran pour l’America’s Cup. Stefano Domenicali aura été en première ligne, ces dernières années, pour savoir que Newey reste avant tout un homme qui sait ce qu’il veut. Depuis son arrivée aux commandes de la Scuderia, l'Italien n'aura jamais pu convaincre Newey de venir faire sonner les cloches de Maranello.

L'homme des titres mondiaux des années 1990-2000-2010

Le monde de la F1 moderne a été dominé par l’impulsion de deux hommes lorsque vient le moment de regarder où sont arrivées les couronnes mondiales lors des deux dernières décennies : Ross Brawn et Adrian Newey. De l’aveu même de Ron Dennis, qui vit passer chez McLaren des pilotes plus brillants les uns que les autres comme Prost, Senna, Mansell, Häkkinen ou encore Niki Lauda, l’homme qui le marqua le plus au sein de sa structure ne fut pas un pilote, mais bien l’ingénieur britannique.

Chez McLaren de 1997 jusqu’à son passage chez Red Bull, fin 2005, Newey occupa la lourde responsabilité de Directeur Technique avec les Gris. Son intégration au sein de la structure de Dennis fut d’autant plus spectaculaire après les années Williams que McLaren était alors connue pour être une organisation des plus minutieuses, rigides, laissant peu de place aux libres penseurs tels que Newey. Mais le team disposait alors d’une ambition pareille à aucun autre, et d’un programme de développement d’infrastructures avant-gardiste, faisant figure de parc d’attractions pour un esprit curieux comme celui de Newey.

Le coup de foudre Red Bull

C’est un programme différent, mais disposant d’arguments solides aux yeux de Newey, que lança Red Bull après quelques saisons d’existance. Conscient du fait qu’il lui fallait franchir un cap immense en termes d’organisation et de recrutement pour devenir autre chose que le porteur d’une simple marque arrivée en F1, Dietrich Mateschitz parvint, avec l’aide de Christian Horner et de David Coulthard, à convaincre Newey du fait que la F1 pouvait encore lui apporter un défi après avoir tout gagné à plusieurs reprises.

Entamer un cycle de domination avec des ressources presque illimitées, en choississant ses partenaires à l’usine ; et partant d’une structure n’ayant encore rien gagné, le tout dans un esprit britannique de camaraderie plus léger que chez McLaren : voilà ce que proposait Red Bull à un homme dont l’ambition ne demande qu’à être stimulée. Au final, l’America’s Cup attendra : Newey signa avec Red Bull et prolongea même son engagement avec le team autrichien, lançant l’ère que l’on connaît.

Pendant toutes ces années, les appels du pied de la Scuderia en direction de Newey furent nombreux. Les offres, alléchantes. L’ode de Maranello vint même des pilotes, Alonso sachant se battre avant tout contre les créations du génie, plus que contre ceux qui en prenaient le volant. Au point de songer à passer dans l’autre camp si Ferrari ne parvenait à faire venir le héros. Mais rien n’y fit ; en dépit de succès répétés, Newey trouve encore délectation à répéter les succès d’une équipe n’ayant rien d’autre à prouver que le fait qu’elle est capable de rester au sommet.

Ferrari manquera sans doute aussi Brawn

Cette année, Ross Brawn, l’autre visionnaire, est sur le marché. Lui a déjà fait les (seuls mais nombreux) beaux jours de l’équipe Ferrari des temps modernes. Mais n’est sûr quant au fait que cet autre espiègle Britannique se laisse tenter par un retour à Maranello.

Car d’autres grands défis frappent à la porte pour celui qui connaît déjà le goût de la victoire en Rouge : l’avenir de la F1 avec la FIA et son ami Jean Todt, ou une ambition redressement de McLaren avec Honda, un partenaire qu’il connaît aussi bien (et aime autant) que Ferrari.

Dans sa nouvelle incarnation, Ferrari se devra sans doute de créer elle-même une nouvelle recette gagnante, plutôt que de compter sur ces stars avérées. Peut-être le travail a-t-il déjà été fait par Stefano Domenicali, avec l’introduction de James Allison aux commandes…

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