Aitken dénonce des avaries "dangereuses" et "inacceptables"
Subissant un nouveau revers hors de son contrôle à Monaco, Jack Aitken a perdu son sourire légendaire et déclare son ras-le-bol face aux nombreux problèmes techniques qui se produisent en Formule 2.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
La nouvelle monoplace de Formule 2 pour 2018, la Dallara F2 2018, comprend un embrayage particulièrement difficile à manier, et l'on a constaté une quinzaine de calages au départ des quatre premières courses. Jack Aitken en était la plus grande victime, étant resté scotché sur la grille à trois reprises.
Une évolution de l'unité de contrôle électronique introduite à Barcelone a permis d'améliorer la situation mais les incidents continuent de se produire, comme lors de la Course Sprint de Monaco, où Nyck de Vries et Tadasuke Makino ont calé.
Le début de saison a également été marqué par de nombreuses casses moteur, d'où un Artem Markelov très virulent, mais les problèmes techniques ne s'y limitent pas. Jack Aitken est bien placé pour le savoir, puisqu'il était en première ligne de la Course Sprint monégasque lorsqu'il a subi la panne d'un capteur lié à l'accélérateur. Le pilote ART s'est retrouvé au ralenti au premier tour, avec une vingtaines de pilotes accélérant à fond derrière lui dans la montée vers le Casino.
"Je prône toujours l'optimisme, je ne rumine pas ce qui est hors de mon contrôle. Mais le fait est simplement que la situation actuelle est inacceptable. Dangereuse. Incroyable", a tweeté Aitken une heure après son abandon.
"Il y a encore des pilotes qui ont calé sur la grille et il y a eu un accident", a ensuite déclaré le pilote de réserve Renault pour Motorsport.com. "Je pense qu'il est clair que la situation n'est pas correcte. Je doute que cela soit complètement résolu cette année, c'est difficile de faire ça à mi-saison. Cela ne change pas le fait que le championnat se joue là-dessus."
Lorsque Makino a calé ce samedi, il a été percuté par la Campos de Luca Ghiotto, qui n'a pu éviter la monoplace immobilisée du Japonais. "Je suis d'accord [avec Aitken], ce n'est pas une bonne chose, il faut qu'ils fassent quelque chose de plus que ce qu'ils ont fait à Barcelone", estime le transalpin à notre micro. "Cela avait l'air résolu à Barcelone, mais deux pilotes ont calé [en Course Sprint à Monaco]."
"Nous avons plus de place sur d'autres circuits. À Monaco, c'est étroit. Si la voiture qui cale n'est pas celle qui se trouve juste devant, c'est dur de la voir."
Nyck de Vries, quant à lui, était plus modéré après avoir calé pour la première fois de la saison : "Je ne veux critiquer le travail de personne, je suis sûr qu'ils travaillent d'arrache-pied pour résoudre ça, personne ne veut voir les voitures caler sur la grille. Il est vrai que c'est extrêmement difficile."
La Formule 2 a communiqué la déclaration suivante à Motorsport.com : "Nous sommes parfaitement conscients de la situation et avons déjà mis en place des améliorations sur la voiture, avec de nouvelles évolutions au programme. La F2 a toujours été un championnat difficile avec une assistance électronique limitée pour mettre en valeur le talent des pilotes."
Propos recueillis par Jack Benyon
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