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Alesi : Épauler Giuliano tout en le laissant évoluer

Observateur toujours aussi passionné de la F1, Jean Alesi peut souvent être vu du côté de l'équipe de son cœur, Ferrari. Mais le Français est surtout désormais un père extrêmement impliqué dans la carrière ascendante de son fils Giuliano.

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Pour l'heure, c'est la monoplace qui attire Giuliano Alesi, dont le parcours de ces dernières années a été régulier mais ne bénéficie pas d'un traitement spécial lié au nom qu'il porte. Le jeune homme voit en son père un soutien bienveillant, mais pas intrusif. L'homme aux 201 départs en Grand Prix le laisse paver son propre chemin avec l'espoir que celui-ci parvienne à se hisser toujours plus hauts dans les échelons menant vers une possible carrière F1.

"Je le souhaite, parce que je vois son implication, son travail…" commente Jean Alesi au cours d'un entretien accordé à Motorsport.com. "Pour vous dire la vérité, quand j'ai arrêté de courir je regardais tout à la télévision : les courses de F3, de F2, je regardais tout ! À partir du moment où Giuliano a voulu courir − parce qu'évidemment c'est sa décision, ça n'est pas moi qui lui ai dit 'allez, maintenant tu deviens pilote' −, je l'ai accompagné."

Apporter des conseils sur requête expresse de son fils est une chose, mais il convient aussi de savoir garder ses distances et accepter le fait que tout point de vue ou contexte fait l'objet de différentes interprétations. Jean Alesi admet que cette époque est maintenant celle de sa descendance.

"Je vis de grandes satisfactions en revenant sur les circuits, en pensant à ce que j'aurais fait s'il pleut ou s'il ne pleut pas. Mais étant donné la relation idéale que nous avons avec Giuliano, je ne me permets jamais de lui donner un conseil, parce que les pneus ou les voitures sont tellement différents de ce que je pilotais. Quelques fois, j'ai voulu lui faire des suggestions, que j'ai gardées pour moi, et à la fin de la course il aurait fait erreur [si je l'avais conseillé] !" lance-t-il dans un grand sourire.

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Le risque de suivre le cœur

Dans le parcours de son fils, Alesi retrouve en Giuliano la grande passion du monde de la course qu'il avait lui-même et des efforts à y associer pour la vivre pleinement. Connu pour avoir vécu les choses de manière intense au cours de sa carrière, il rayonne de bonheur en voyant son fils profiter de ce qu'il fait.

"L'amour qu'il a quand il va piloter une voiture, l'enthousiasme" est ce qui le ramène le plus à son propre parcours. "Il est très enthousiaste. Je suis content que cette année on ait une bonne équipe, parce que l'année dernière il a beaucoup souffert et ça lui a beaucoup coûté."

Mais autant que l'aider à vivre son rêve, Alesi souhaite permettre à son fils de garder les pieds sur terre et à modérer ses déceptions en cas de coups durs. Le sport automobile peut vite briser les ailes de ceux qui s'y lancent pleinement, que ce soit mentalement, physiquement et financièrement.

Le monde de l'auto est pourri aujourd'hui, et ça me désole beaucoup de voir ce que je vois.

Jean Alesi

"J'étais avec Bruno Michel [promoteur de la F2, ndlr] aux tests de Bahreïn et je lui disais : 'Tu vois, Bruno, si tu regardes toutes les voitures aujourd'hui, ce sont les papas qui payent, il n'y a pas de sponsor'. Quand il y a des sponsors, disons Red Bull Academy ou Renault Academy, ils payent 200'000€ ou 300'000€ mais le championnat coûte 2,5M€. Et en plus, certains payent 4M€ parce qu'ils font des contrats avec les équipes en cachette pour faire les tests en cachette. Le monde de l'auto est pourri aujourd'hui, et ça me désole beaucoup de voir ce que je vois. C'est la raison pour laquelle quand une équipe ne fait pas un bon travail pour le pilote, elle lui gâche un investissement énorme qui a été fait, à la fois qu'un point de vue économique mais aussi en tant que personne, parce que quand un jeune homme veut devenir pilote il fait des compromis, il ne va plus à l'école. Au lieu d’obtenir un diplôme universitaire, il ne passe que le bac. Il fait des compromis parce qu'il est sûr d'y arriver et ensuite il arrive dans une équipe qui n'est pas professionnelle ou qui fait mal son travail et c'est mort."

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L'amour du risque

Alesi a couru à une époque dangereuse, au cours de laquelle il arrivait encore de voir et redouter des accidents dramatiques. Le parcours des jeunes évoluant en séries de promotion est devenu plus insouciant avec les progrès réalisés dans le domaine de la sécurité et le professionnalisme toujours plus poussé vers le haut niveau. Mais un cruel rappel des dangers de la piste et de la manière dont elle peut emporter avec elle les corps et les esprits s'est produit en Belgique, l'an dernier, avec l'accident ayant coûté sa vie à Anthoine Hubert et ses jambes à Juan Manuel Correa. Giuliano Alesi fut impliqué dans ce terrible accident bien malgré lui en ayant subi l'avarie mécanique ayant enclenché la série de malheureux hasards derrière elle.

"J'ai vraiment connu la plus grande peur de ma vie à Spa l'année dernière", souffle Jean Alesi. "J'ai vécu la tragédie d'Imola [1994], j'ai vécu la tragédie de F3000 en 1988 à Brands Hatch, où Johnny Herbert s'est brisé les jambes et où de nombreux pilotes ont été blessés. J'ai donc vécu des situations effrayantes dans le milieu du sport auto. [Même] depuis les malheurs de Senna et Ratzenberger, on allait courir mais on savait qu'on pouvait se faire mal, toujours."

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