Markelov avait peur de se faire "atomiser" par les rookies
Lando Norris. George Russell. Jack Aitken. Autant de pilotes de réserve d'écuries de Formule 1 qui sont rookies en Formule 2 et qui s'annonçaient redoutables pour 2018. Mais l'expérimenté Artem Markelov tire quand même son épingle du jeu.
Photo de: FIA Formula 2
Vice-Champion F2 en titre, Artem Markelov vient d'entamer sa cinquième campagne dans l'antichambre de la Formule 1, mais les quatre précédentes ont été disputées avec la Dallara GP2/11 et non avec la F2 2018.
Malgré son expérience et ses résultats de l'an dernier, le Russe n'était pas considéré comme favori pour la saison à venir, et lui-même n'était pas rassuré. Sa maîtrise experte de la gestion des gommes et son talent dans l'art des dépassements lui ont toutefois permis de remonter sur le podium en Course Principale, après un départ des stands en raison d'un souci technique, avant une victoire en Course Sprint.
"Je dois avouer que ça me faisait vraiment peur : me voilà dans ma cinquième année, déjà vétéran, je suis censé être performant, mais les rookies vont arriver et je vais me faire atomiser", déclare Markelov pour Motorsport.com. "Selon les standards de la F2, je suis déjà un vieux schnock, bien sûr, mais je leur ai tous donné du fil à retordre."
"Je suis désormais bien plus confiant qu'avant le début du week-end. Avant, je doutais, je m'inquiétais que tous les nouveaux me mettent une raclée d'emblée."
Le week-end avait pourtant mal commencé pour Markelov, classé seulement 17e des qualifications à plus d'une seconde de la pole position signée par Lando Norris. Le pilote Russian Time explique ne pas avoir eu de bonnes sensations initiales au volant de la nouvelle monoplace, avec une comparaison peu flatteuse en raison des 62 kg supplémentaires qu'elle affiche sur la balance.
"La voiture est devenue plus lourde, ce qui m'inquiétait, à la fois en essais privés et en essais libres", explique Markelov. "Parce que c'est comme manœuvrer un bateau. L'ancienne voiture était un peu plus petite et à peu près aussi puissante que celle-ci. Donc elle était un peu plus facilement manœuvrable – on vole dans un virage, on la fait tourner et on sort directement. Maintenant, tout est très lent et sans accroc, comme au ralenti. Et je n'arrivais pas à m'adapter à ce bateau. Mais tout a changé en course : mon opinion, ma sensation dans la voiture et mon sentiment envers la voiture également."
Russell a besoin d'un "instinct de tueur"
En qualifications, ce sont les débutants Lando Norris et George Russell qui monopolisaient la première ligne, mais tandis que le protégé de McLaren dominait la Course Principale de bout en bout avec un nouveau résultat convaincant le lendemain, celui de Mercedes n'est pas parvenu à faire mieux que cinquième le samedi avant de caler sur la grille le dimanche.
"Russell fait tout de façon scolaire", affirme Markelov sans détour. "Il fait ce qu'on lui dit de faire, il n'a aucune liberté. S'il avait eu un peu plus un instinct de tueur [samedi], peut-être qu'il n'aurait pas fini à cette place, il aurait pu être plus haut. Il faut avoir sa propre opinion pendant une course. On lui a dit de conserver les pneus, et il a fait des tours de circuit en les conservant."
"Lando a toujours été rapide en qualifications dans les championnats précédents. Il est parti premier et a pris la poudre d'escampette", conclut le pilote de développement Renault.
Propos recueillis par Oleg Karpov
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