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"Du bac à sable à la F1", le péril du GP2 ?

Le paysage des formules de promotion a quelque peu évolué ces dernières années, ce qui n'est pas du goût de Svetlana Strelnikova, directrice de l'écurie Russian Time en GP2, qui s'inquiète pour l'avenir de l'antichambre de la Formule 1.

Max Verstappen

Max Verstappen

XPB Images

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Svetlana Strelnikova - Team Principal, RUSSIAN TIME
Artem Markelov, RUSSIAN TIME
Max Verstappen
Lance Stroll visite le stand F1 Racing
Max Verstappen, Red Bull Racing RB12
Max Verstappen, Red Bull Racing
Max Verstappen
Le départ
Nobuharu Matsushita, ART Grand Prix, Marvin Kirchhofer, Carlin, au départ
Départ de la Course 1
Départ : Nobuharu Matsushita, ART Grand Prix en tête-à-queue
Artem Markelov, RUSSIAN TIME
Artem Markelov, RUSSIAN TIME
Artem Markelov, RUSSIAN TIME
Artem Markelov, RUSSIAN TIME

En effet, sur le plateau 2017 de F1, on retrouve six pilotes qui ont contourné les cases GP2 et F3.5 pour atteindre la catégorie reine du sport automobile. C'est notamment le cas de Valtteri Bottas, Daniil Kvyat et Esteban Ocon, qui ont fait le saut depuis le GP3 (avec un court passage en DTM pour le Français), ainsi que de Pascal Wehrlein qui, lui, a débarqué en F1 après avoir justement remporté le DTM.

Lance Stroll et Max Verstappen, quant à eux, sont passés directement du championnat de F3 Europe à la F1 – le Néerlandais n'avait alors qu'une seule saison d'expérience en monoplace !

Pendant ce temps, le GP2 demeure la référence des formules de promotion, mais ce statut est menacé par ceux qui tentent de sauter cette étape. C'est en tout cas l'avis de Svetlana Strelnikova.

"Nombreux sont ceux qui essaient désormais de sauter le GP2, de passer de la Formule 3 à la F1, par exemple", déclare Strelnikova pour Motorsport.com. "Par conséquent, c'est difficile pour les équipes de structurer leur business. Le fonctionnement actuel des choses n'est pas clair. Quel genre de système se dessine ? Si l'on peut passer directement du bac à sable à la F1, à quoi servent les autres championnats ?"

"Auparavant, pendant bien des années, il y avait un système qui fonctionnait. On passait au premier échelon des formules de promotion après le karting, puis en F3, puis il y avait soit la Formule Renault 3.5, soit le GP2. Puis, ceux qui avaient suffisamment d'argent, de chance et de talent arrivaient en F1."

"Mais maintenant, s'il y en a qui viennent de F3 et sautent le GP2 et la F3.5, on se demande si ces championnats sont nécessaires. Même la F3.5 est trop coûteuse pour certains, et nous le sommes encore plus."

20 voitures sur la grille

La réduction des coûts, comme souvent, est donc au cœur du débat. Le coût moyen d'une saison de GP2 est estimé entre 1,5 et 2 millions d'euros, largement supérieur à celui des autres formules de promotion. Or, avec le départ de l'écurie Carlin, il pourrait n'y avoir que 20 monoplaces sur la grille en 2017.

"C'est simplement parce qu'il n'y a pas suffisamment de pilotes qui ont le budget requis", explique Strelnikova. "Bien sûr, nous n'avons pas les mêmes budgets qu'en Formule 1, mais ils sont basés sur l'argent qu'apportent les pilotes. Et la situation du marché est relativement compliquée."

"Maintenant, il y a une équipe de moins, et c'est difficile de trouver des pilotes. Dans un an il y aura de nouvelles voitures, et c'est un autre facteur qui ajoute de l'imprévisibilité, ce que les équipes n'aiment pas."

Pourtant, la GP2/11 est utilisée pour une septième année consécutive, ce qui permet de maîtriser quelque peu les dépenses, mais il semble que ce ne soit pas gage de fiabilité pour autant.

"Tout le monde connaît la voiture actuelle sur le bout des doigts, et même là, il y a parfois des problèmes", souligne la Russe. "L'an dernier, Sergey [Sirotkin] se plaignait de l'électronique, et nous avions eu le même problème avec Mitch [Evans] l'année d'avant. Nous avions simplement tout changé, mais nous n'y arrivions pas pour autant. Même le directeur technique du GP2 a dit que c'était un mystère. Et avec de nouvelles voitures, il y aura davantage de problèmes comme ça."

"Il y a aussi le problème des finances. Il faut acheter de nouvelles voitures et un nouvel équipement. Cela requiert un grand budget, et sans le soutien des pilotes, ce n'est pas possible."

Quel avenir pour Markelov ?

L'écurie Russian Time est un projet bâti autour du pilote russe Artem Markelov, qui en fait partie depuis 2014 et s'apprête à disputer sa quatrième saison en GP2. Il est prévu que ce soit la dernière, mais on ne peut exclure que Markelov continue dans l'antichambre de la Formule 1 à l'avenir, à l'image d'un Johnny Cecotto Jr qui y a fait ses débuts en 2009 et y courait encore l'an dernier.

"Pour l'instant, c'est ce qui est prévu", confirme Strelnikova. "Nous pourrions rester comme [Sergio] Canamasas, comme Johnny Cecotto, pendant de nombreuses heureuses années. Mais j'aimerais qu'il montre déjà cette année ce dont il est véritablement capable. Je ne peux pas dire que nous avons déjà pris une décision définitive. Il y a toujours des options."

La directrice de Russian Time a indiqué que le coéquipier de Markelov n'avait pas encore été choisi, mais qu'il n'y avait que quelques candidats potentiels. Aux essais d'après-saison, ce sont Christopher Höher et Jordan King qui ont testé avec l'équipe, et ce dernier serait favori, après avoir évolué chez Racing Engineering pendant deux ans.

Et lorsque nous lui avons demandé si l'écurie avait un avenir après Markelov, Strelnikova a répondu : "Bien sûr. La question, c'est le changement de voiture dans un an. Qu'est-ce qui arrivera au championnat, à ce moment-là ?"

Propos recueillis par Oleg Karpov

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