L'embrayage de la F2 2018, source de "chaos absolu" à Monaco ?
Alors que de nombreux pilotes de Formule 2 ont calé au moins une fois cette saison, l'embrayage de la F2 2018 devient plus que jamais source d'inquiétude dans le paddock.
Photo de: FIA Formula 2
Cette nouvelle monoplace vient de faire ses débuts dans l'antichambre de la Formule 1 et est généralement appréciée, mais elle semble être décidément difficile à manier au départ. Plusieurs concurrents se sont fait piéger à Bahreïn, tandis qu'à Bakou, quatre pilotes ont calé au départ de la Course Principale, pas moins de cinq en Course Sprint. L'embrayage est ainsi qualifié par les principaux intéressés de "très sensible" et d'"aléatoire".
Lorsque nous lui demandons si l'embrayage est devenu un problème de sécurité, le leader du championnat Lando Norris répond : "Oui ! Il y a des gens qui calent à gauche comme à droite, d'autres qui donnent de gros coups de volant partout [pour éviter les voitures qui ont calé]. On finira par avoir un gars à l'arrière qui aura pris de la vitesse et ne pourra rien éviter. Ça sera un gros crash."
Jack Aitken est bien conscient de ce souci pour avoir calé lors des trois dernières courses en date. Ce dimanche, à Bakou, son désespoir était évident à la radio, lorsqu'il a lâché : "Ce n'est pas possible. J'ai relâché l'embrayage si doucement. C'est ridicule."
Il ajoute pour Motorsport.com : "Depuis l'arrière de la grille, c'est assez effrayant. J'ai parlé à Louis Delétraz, c'est exactement ce qu'il a dit. De plus, je pense qu'on ne veut pas qu'un championnat soit décidé par ce genre de chose, par un problème technique."
Son coéquipier George Russell est parfaitement d'accord : "C'est le plus haut niveau en dessous de la Formule 1. Qu'il y ait 14 voitures qui calent en quatre courses, c'est inédit et vraiment inacceptable pour un championnat de ce niveau. Personne ne peut se permettre de perdre ce championnat à cause des départs ou d'avoir calé."
Albon, qui a calé ce dimanche après avoir remporté la Course Principale, révèle à Motorsport.com que les pilotes n'ont pas été autorisés à faire des essais de départ à Bakou : "Le problème principal, même pour ce week-end, nous l'avons soulevé lors du briefing [des pilotes], nous avons demandé si nous pouvions faire des essais de départ, et nous n'y avons pas été autorisés."
"C'est quelque chose que notre équipe demandait en particulier, car nous faisons partie de celles qui ont le plus de difficultés dans ce domaine. On nous a dit qu'il n'y avait pas le temps pour ça, et c'est dommage, car c'est un problème de sécurité plus qu'autre chose."
Aussi l'Anglo-Thaïlandais fait-il preuve d'inquiétude pour les courses à avenir. "Nous sommes allés à Bahreïn et à Bakou, avec deux des lignes droites les plus larges qui soient au calendrier. Imaginez si ça se produit à Monaco, ça va être un chaos absolu", conclut-il.
Propos recueillis par Valentin Khorounzhiy
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