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Encore un week-end frustrant pour Gasly

Pierre Gasly sentirait-il la pression que lui impose le Dr. Helmut Marko ? Le jeune Français a connu un nouveau week-end frustrant au Red Bull Ring, la victoire lui ayant à nouveau échappé en GP2.

Pierre Gasly, PREMA Racing

Pierre Gasly, PREMA Racing

GP2 Series Media Service

Pierre Gasly, PREMA Racing
Pierre Gasly, PREMA Racing
Pierre Gasly, PREMA Racing
Pierre Gasly, PREMA Racing
Pierre Gasly, PREMA Racing
Pierre Gasly, PREMA Racing
Pierre Gasly, PREMA Racing
Mitch Evans, Pertamina Campos Racing
Mitch Evans, Pertamina Campos Racing
Mitch Evans, Pertamina Campos Racing
Mitch Evans, Pertamina Campos Racing
Mitch Evans, Pertamina Campos Racing
Mitch Evans, Pertamina Campos Racing remporte la victoire
Le vainqueur Mitch Evans, Pertamina Campos Racing
Le vainqueur Mitch Evans, Pertamina Campos Racing, et le deuxième Sean Gelael, Pertamina Campos Racing
Le vainqueur Mitch Evans, Pertamina Campos Racing, et le deuxième Sean Gelael, Pertamina Campos Racing

Pourtant, le potentiel et la vitesse de pointe sont toujours là, comme le montre le rythme affiché par Gasly en essais. Le pilote Prema s'est classé deuxième des Libres avant d'obtenir la troisième place sur la grille lors des qualifications... toutefois battu de justesse par son coéquipier Antonio Giovinazzi à chaque fois.

Ce sont d'ailleurs les deux pilotes de l'écurie italienne qui ont pris le meilleur au départ, le poleman Sergey Sirotkin manquant son envol. Gasly a mis la pression à Giovinazzi et a pris l'avantage au sixième tour avant d'enchaîner huit tours avec un rythme rapide et régulier allant de 1'16"674 à 1'17"041.

Mais c'est à ce moment-là qu'une forte averse est arrivée sur le premier secteur du circuit, détrempant la piste à cet endroit-là. Elle était toutefois trop localisée pour passer les pneus intermédiaires, et l'ensemble des pilotes a conservé des pneus slicks. Il était presque inévitable que l'un d'entre eux finisse par se faire piéger, et c'est le leader Pierre Gasly qui est parti à la faute au virage 3, s'empêtrant dans les graviers alors qu'il avait creusé un écart supérieur à deux secondes sur son coéquipier Giovinazzi.

"C'est vraiment frustrant. Je me sentais vraiment bien avec la voiture, elle était vraiment rapide", regrettait Gasly. "Nous étions en tête quand la pluie est arrivée, en particulier dans les deux premiers virages, ce qui a rendu les choses un peu délicates."

"En arrivant au virage 3, j'ai freiné un peu tard et j'ai bloqué la roue intérieure. J'ai essayé de rétrograder pour arrêter la voiture et j'ai bloqué l'arrière. Du coup, je me suis retrouvé dans les graviers. C'est vraiment frustrant de faire une erreur qui nous coûte beaucoup et je pense que nous avions le rythme pour faire un très bon résultat."

Son rythme, Gasly l'a démontré à nouveau le lendemain, signant une très belle course sprint en remontant de la 20e à la 7e place. Mais la série de près de trois ans sans victoire continue, et le Dr. Marko aurait certainement préféré voir son protégé sur le podium lorsqu'il remettait les trophées au top 3...

Le pari gagnant de Campos

La course principale a en tout cas donné un résultat plus que surprenant, puisque les pilotes Campos ont signé le doublé, Mitch Evans devant Sean Gelael, alors qu'ils s'élançaient 10e et 18e, marquant ainsi davantage de points que lors de toutes les autres courses cumulées cette saison.

La clé, c'est le composé de pneus utilisé par les deux hommes au départ de la course : les supertendres, tout comme d'autres pilotes en deuxième moitié de grille, à savoir René Binder, Sergio Canamasas et Jimmy Eriksson.

Quand l'averse est arrivée sur le premier secteur, nombreux sont les pilotes qui ont décidé de rentrer au stand pour chausser des pneus pluie, une stratégie qui ne portera pas ses fruits car les précipitations ne s'intensifieront jamais sur l'ensemble du tracé. Les pilotes Campos, quant à eux, avaient suivi leur stratégie de pneus slicks à la lettre en chaussant les tendres dès la première neutralisation, au neuvième tour de course.

La voiture de sécurité a été la clé, puisqu'Evans et Gelael ont recollé au peloton des leaders lors d'une deuxième neutralisation, au 20e tour, avant que la voiture de sécurité ne fasse son retour en piste au 28e tour, suivie d'un drapeau rouge. C'est là que tous les leaders ont fait leur arrêt au stand pour passer des tendres aux supertendres et que les pilotes Campos se sont emparés de la tête de la course pour ne plus être menacés.

"C'était une course bizarre", reconnaît Mitch Evans. "Je suis parti en Option et je pense que quasiment tout le monde est parti en Prime. Je savais qu'il fallait que je reste calme pour faire un bon relais et ensuite, essayer de remonter en pneus Prime. Je n'attaquais pas trop quand j'étais en Prime et la voiture avait l'air très bonne. Mon rythme était similaire à celui de Pierre [Gasly] et Antonio [Giovinazzi]."

"Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir, j'ai pensé que ça allait être un vrai désastre, vu qu'on allait devoir faire deux arrêts au stand et perdre plus de 30 secondes. Heureusement, il n'a plu que sur la moitié du circuit, ça nous a sauvés. Sean et moi étions particulièrement rapides par rapport aux autres dans ces conditions. Je ne sais pas trop pourquoi."

Tant mieux pour Evans, qui s'est hissé à la deuxième place du championnat après un début de saison quelque peu décevant. Il faudra toutefois faire mieux à la régulière, car la réussite était de son côté, cette fois.

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