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GP2 - Portrait : Sébastien Viger, ingénieur de piste de Vietoris

Au sein de l’équipe Racing Engineering, il y a un nombre important de Français qui travaillent sur les monoplaces afin de réaliser les meilleures performances possibles

Au sein de l’équipe Racing Engineering, il y a un nombre important de Français qui travaillent sur les monoplaces afin de réaliser les meilleures performances possibles. A Monaco, ToileF1 a rencontré Sébastien Viger, l’ingénieur de piste de la voiture numéro 8 de l’équipe espagnole en GP2 Series.

"Je suis ingénieur de piste de la voiture numéro 8 chez Racing Engineering. Elle est normalement pilotée par Christian Vietoris, mais puisqu’il est blessé, c’est Alvaro Parente qui le remplace. L’ingénieur de piste est directement en relation avec le pilote et a un rôle important sur la performance du pilote et de la voiture. Je travaille essentiellement sur les réglages de la voiture et avec le pilote, afin de lui donner toutes les indications nécessaire dont il a besoin. Nous avons un directeur technique qui supervise toute l’ingenierie, puis un ingenieur de piste par voiture. Selon les équipes, il y a un ou deux data engineer afin de s’occuper de la fiabilité de la voiture. Nous n’avons pas autant de personnes qu’en Formule 1 pour travailler et donc, il y a une personne pour plusieurs rôles," nous explique Sébastien Viger.

Titulaire d’un bac S, Sébastien Viger s’est ensuite dirigé vers l’ISAT où l’aventure en sport automobile à débuter. Après un projet mené sur la Formula Student, le Français a rejoint ART Grand Prix en GP2 Series avant de faire un passage en Formule 3 Euroseries et de rejoindre Racing Engineering. Il nous explique son parcours.

"Après un bac S, je suis entré à l’ISAT, une école située près du circuit de Nevers Magny-Cours. L’institut Superieur de l’Automobile et des Transports m’a permis de participer au projet Formula Student, où j’étais responsable du département liaison au sol. Ce projet m’a ouvert les portes sur un stage chez Renault Sport, où j’avais à l’époque déjà travaillé avec Alvaro Parente, entre autre. Ce stage portait sur le développement de la nouvelle monoplace de Formule Renault 3.5 des World Series by Renault. Après un retour en cours, j’ai fait mon stage de fin d’étude chez ART Grand Prix en 2009 avec Nico Hülkenberg et Pastor Maldonado en tant que data engineer en GP2. Cette année-là, on a gagné les deux titres et j’ai ensuite travaillé lors des essais hivernaux de Formule 3 avec ART. En 2010, je suis arrivé chez Racing Engineering en tant que data engineer de Christian Vietoris. À la fin de la saison, avec l’arrivée de la nouvelle voiture et un changement de personnel, je suis passé à l’échelon supérieur."

Présent en GP2 Series depuis deux saisons et demie, Sébastien Viger nous explique en détail un week-end type dans la catégorie. La préparation se faisant à l’usine où il travaille sur les réglages de la monoplace avant de se rendre sur le circuit où les choses sérieuses commencent avec un tour du circuit avec le pilote.

"Mon week-end type en GP2 Series commence, en général, une semaine avant avec toutes les préparations nécessaires au bon déroulement d’un meeting. Il faut travailler sur la préparation de la voiture mais aussi du pilote en lui indiquant les rapports à utiliser, la trajectoire à suivre et la stratégie employée tout au long du week-end. Lorsque le week-end débute, il y a toutes les procédures d’installation et de vérification à effectuer sur la voiture. Il y a aussi quelques petits ajustements à faire sur la voiture en fonction des conditions climatiques et des nouvelles caractéristiques du circuit. Ensuite, on fait le tour du circuit à pieds, même si quelques pilotes rechignent un peu à le faire lorsqu’ils ont beaucoup d’expérience. C’est très important car c’est le dernier moment où le pilote peut comprendre la piste avant de prendre le volant. Le week-end se déroule rapidement. La journée du vendredi est chargée avec les essais libres et les qualifications. Entre ces deux séances, nous avons 3 heures afin de rectifier le tir si la performance n’est pas là. Le samedi, il y a la première course du week-end qui est la plus importante car elle rapporte le plus de points. Le lendemain matin, il y a la deuxième course du week-end. Elle est, entre guillemets, moins importante que celle du samedi parce qu’elle rapporte moins de points, mais elle permet de se rattraper si cela ne s’est pas bien passé lors de la première course. Avec deux qualifications, cela pourrait être plus intéressant qu’avec le système de grille inversée, mais cette règle est valable pour tout le monde et vous avantage forcément un jour."

L’aventure avec Racing Engineering a débuté l’an dernier pour Sébastien Viger et décrit son équipe comme une deuxième maison. Selon lui, le GP2 Series est une grande famille où l’on retrouve les mêmes personnes suivant les années.

"Racing Engineering, c’est un peu comme ma deuxième maison. Tout le monde est jeune et l’ambiance y est bonne. On est tous très motivés et nous avons la chance de vivre près les uns des autres. Il y a beaucoup de Français exilés en Espagne. Mais en général, il y a toujours une bonne ambiance entre les équipes de GP2. Les têtes changent, les personnes changent d’équipe, mais au final, ce sont toujours les mêmes que l’on retrouve en GP2. "

Lors du championnat de GP2 Asia cet hiver, Sébastien Viger a travaillé pour la première fois de sa jeune carrière avec un pilote français, Nathanael Berthon. Selon lui, travailler avec l’un de ses compatriotes est particulier. Malgré la même langue maternelle, ils sont obligés de parler en anglais afin de s’assurer du bon fonctionnement de l’équipe.

"Travailler avec un Français, c’est une autre manière de faire. On travaille exclusivement en anglais aussi bien dans les documents techniques qu’avec les autres ingénieurs. Cela apporte donc une situation différente avec un pilote Français, puisque l’on est obligé de parler avec lui en anglais. Cela s’était très bien passé avec Nathanael cet hiver et je suis donc un peu déçu qu’il n’arrive pas à concrétiser avec ISR pour le moment. C’est quelqu’un qui a un gros potentiel parce qu’il est vraiment rapide. Je pense qu’il va mûrir un peu et les résultats ne vont pas tarder. Il va vite reprendre le dessus et faire une bonne fin de saison."

Après avoir terminé le championnat à la quatrième place en 2010, Racing Engineering entendait bien progresser dans la hiérarchie. Les essais hivernaux s’étaient bien déroulés pour l’équipe de Sébastien Viger, mais le premier meeting fut difficile à Istanbul, notamment à cause des pneumatiques Pirelli. Cependant, Racing Engineering est parvenu à redresser la barre pour finir sur le podium en Espagne.

"Depuis le début de saison avec Racing Engineering, cela ne s’est pas trop mal passé. On a vécu diverses fortunes en GP2 Asia où cela ne s’était pas trop mal passé. Ce n’était pas vraiment un championnat puisqu’il n’y avait que deux meetings. Le premier week-end fut difficile mais on termine premier lors de la deuxième course à San Marin, avec Dani Clos. La priorité était de préparer au mieux le GP2 Series. Les essais hivernaux se sont très bien passés pour nous, que ce soit à Silverstone ou à Barcelone. On a eu des problèmes avec les pneus en Turquie. Toutes les équipes en ont eu, mais nous en avons sûrement eu plus que les autres. On a énormément travaillé entre les deux courses ce qui nous a permis de redresser la barre afin d’être plus constant et performant à Barcelone. Cela faisait plaisir de redresser la barre aussi vite dans le championnat. Mais pour le moment, il faut encore travailler car nous voulons remporter les deux titres. Il faut inscrire le maximum de points possibles afin de revenir au championnat."

Comme en Formule 1, Pirelli a fait son entrée en GP2 Series cette année. Les gommes fournies par le manufacturier italien se dégradent rapidement et offrent un nouveau défi aux pilotes comme aux ingénieurs.

"Le défi que les nouveaux pneus Pirelli ont apporté est que cela change beaucoup la façon de travailler. Notamment sur la performance même de la voiture pour savoir comment la faire fonctionner sur un tour, deux tours ou sur de longs relais. Avec ces nouveaux pneus, on assiste plus à des courses d’endurance que des courses sprint ce qui est sans doute un peu frustrant pour les pilotes. En Formule 1, ils ont réussi à contrecarrer ce problème en réalisant plus d’arrêts aux stands par course, mais nous, nous ne pouvons pas puisque nous avons peu de trains de pneus pour chaque week-end de course. Cependant, d’un point de vue de l’ingénieur, c’est un challenge, une autre façon de voir les choses donc c’est intéressant mais il est vrai que la recherche de la performance absolue manque."

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