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Guide 2016 - Le plateau GP2 passé au crible

À l'aube de la saison 2016 de GP2 Series, Motorsport.com vous présente en détail les équipes et les pilotes qui disputeront cette nouvelle campagne dans l'antichambre de la Formule 1.

Présentation de la saison GP2

Présentation de la saison GP2

ART Grand Prix

ART Grand Prix

Photo de: GP3 Series Media Service

ART Grand Prix a semblé intouchable la saison dernière. Était-ce davantage le fait de l'équipe, ou cela résultait-il simplement de l'immense talent de Stoffel Vandoorne ? Probablement les deux. Le Belge est parti, mais est remplacé par un autre pilote à fort potentiel, Sergey Sirotkin, alors que Nobuharu Matsushita aura engrangé de l'expérience. ART va sans douter rester aux avant-postes cette année.
Nobuharu Matsushita, ART Grand Prix

Nobuharu Matsushita, ART Grand Prix

Sur le papier, la saison 2015 de Nobuharu Matsushita ne paraît pas exceptionnelle, puisque le Japonais a fait son apprentissage dans l'ombre de son coéquipier Stoffel Vandoorne, se classant neuvième du championnat. Cependant, il ne faut pas oublier que Matsushita n'avait jamais couru en Europe auparavant et découvrait tous les circuits. Ce ne sera pas le cas cette année, et la continuité dont il bénéficiera chez ART pourrait en faire un pilote solide aux avant-postes.
Sergey Sirotkin, ART Grand Prix

Sergey Sirotkin, ART Grand Prix

Sergey Sirotkin peut légitimement être considéré comme le favori de la saison 2016 de GP2 Series. Après s'être classé troisième et meilleur rookie l'an dernier, face à des débutants très bien cotés comme Alex Lynn et Pierre Gasly, Sirotkin prend la place de l'exceptionnel Stoffel Vandoorne chez ART Grand Prix. Le Russe a donc toutes les cartes en main pour remporter le titre. N'oublions pas ce dont il est capable, il l'a montré l'an dernier à Silverstone : sur un circuit où il n'avait jamais couru contrairement à ses adversaires, il a signé la pole position et la victoire après seulement 45 minutes d'essais libres.
Racing Engineering

Racing Engineering

Photo de: GP2 Series Media Service

Racing Engineering a mené une campagne solide en 2015, Alexander Rossi décrochant le titre de vice-Champion. L'équipe espagnole va aligner un duo solide cette saison, composé de Jordan King et de Norman Nato, et même si l'on ne voit pas forcément l'un ou l'autre jouer le titre, les performances devraient être au rendez-vous. Les deux hommes ont dominé les essais de Jerez, mais ce n'est pas toujours gage de réussite. N'oublions pas qu'en 2014, Caterham avait signé le doublé lors des essais de Bahreïn avant de se retrouver en fond de grille pour la première manche de la saison sur le même circuit…
Norman Nato, Racing Engineering

Norman Nato, Racing Engineering

Norman Nato a connu une première campagne en GP2 plutôt difficile, ne marquant qu'une vingtaine de points avec l'écurie Arden International. L'équipe anglaise est toutefois en difficulté depuis plusieurs années, et les performances de Nato n'étaient donc peut-être pas représentatives de son potentiel. Les essais de pré-saison se sont très bien passés pour le natif de Cannes, qui devrait donc jouer les podiums en 2016.
Jordan King, Racing Engineering

Jordan King, Racing Engineering

Pilote de développement Manor et Champion de British F3 en 2013, Jordan King a connu une première saison en GP2 correcte, sans coup d'éclat particulier, au sein d'une équipe Racing Engineering qui a mené Alexander Rossi au titre de vice-Champion. À l'image de son coéquipier, King a été très performant en essais de pré-saison et devrait franchir un cap cette saison.
DAMS

DAMS

Photo de: GP2 Media Service

Avec un duo flamboyant composé d'Alex Lynn et de Pierre Gasly, DAMS semblait en bonne posture pour continuer à briller en 2015. Finalement, la saison a été une déception (relative tout de même, avec cinq poles, deux victoires et huit podiums). Le département d'ingénierie a été restructuré pour 2016, alors que Nicholas Latifi va remplacer Gasly. C'est toutefois bien Lynn qui sera le fer de lance de l'équipe pour peut-être la mener à un quatrième titre en six saisons.
Alex Lynn, DAMS

Alex Lynn, DAMS

Pilote de développement Williams et Champion GP3 en 2014, Alex Lynn est indéniablement un talent prometteur. Sa première saison en GP2, avec DAMS, a délivré deux victoires mais aussi des erreurs majeures alors que d'autres succès étaient possibles. Lynn va rester au sein de l'équipe française et jouera sans doute le titre. Il lui sera important d'être plus régulier en qualifications : l'an passé, le Britannique était tantôt en première ligne, tantôt hors du top 10.
Nicholas Latifi, DAMS

Nicholas Latifi, DAMS

La carrière de Nicholas Latifi en sport automobile semble s'emballer en cette saison 2016. Le Canadien a été recruté par Renault Sport F1 Team comme pilote d'essais et par DAMS, l'une des meilleures équipes de GP2. Latifi ne s'est pourtant jamais battu pour le moindre titre dans quelque championnat que ce soit, son unique victoire remontant à la saison 2012 de F3 Italie. Le natif de Toronto a toutefois montré un bon rythme aux essais d'Abu Dhabi de novembre dernier. De quoi est-il capable ?
Campos Racing

Campos Racing

Photo de: GP2 Series Media Service

Alors que c'est surtout Arthur Pic qui était attendu au tournant chez Campos Racing, Rio Haryanto s'est illustré en prenant la quatrième place du championnat 2015 avec l'équipe espagnole. Cette dernière va aligner un tout nouveau duo pour cette saison, quelque peu déséquilibré. Mitch Evans, talentueux et très expérimenté, devra redoubler d'efforts pour tirer l'équipe vers le haut, tandis que Sean Gelael devrait avoir pour principal objectif d'apprendre. Campos a parcouru 3663 kilomètres en essais hivernaux (seul Racing Engineering en a accumulé davantage), mais le doute subsiste quant au niveau de performance de l'équipe.
Mitch Evans, Campos Racing

Mitch Evans, Campos Racing

Champion GP3 en 2012, Mitch Evans semble plafonner depuis quelques années. Bien qu'ayant souffert d'une mononucléose infectieuse jusqu'à l'été 2015, Evans a été l'un des hommes forts de la saison 2014, se classant au quatrième rang. L'année dernière, l'équipe Russian Time était opérée par Virtuosi et plus par Motopark, et Evans n'a marqué que 35 points lors des 12 premières courses. Le Néo-Zélandais a fini par récupérer ses ingénieurs de l'année précédente et a accumulé 100 points sur les neuf dernières épreuves. Seul Stoffel Vandoorne a fait mieux ! Expérimenté et talentueux, Evans est un candidat logique au titre, mais ses chronos de pré-saison, avec sa nouvelle équipe Campos, n'ont pas été particulièrement prometteurs.
Sean Gelael, Campos Racing

Sean Gelael, Campos Racing

Benjamin du plateau à l'âge de 19 ans, Sean Gelael disposera d'un mentor de luxe chez Campos en la personne de Mitch Evans. Soutenu par Jagonya Ayam, Gelael n'a cependant jamais brillé là où il est passé, et sa demi-saison en GP2 chez Carlin ne semble pas indiquer que cela se passera mieux cette saison. Ce ne sera pas faute d'entraînement, puisque c'est lui qui a été le plus assidu en piste lors des essais hivernaux avec 1917 kilomètres au compteur.
RUSSIAN TIME

RUSSIAN TIME

Photo de: GP2 Media Service

RUSSIAN TIME va enfin voir une deuxième saison sans changement de structure opérante. Après Motopark en 2013 et iSport en 2014, Virtuosi va continuer à gérer le côté technique de l'écurie russe en 2016. Mitch Evans, qui a eu besoin du retour de ses ingénieurs de 2014 pour retrouver la victoire l'an dernier, est parti, remplacé par un Raffaele Marciello qui doit remettre sa carrière sur les rails. À ses côtés, l'inébranlable Artem Markelov, qui va disputer sa troisième saison dans la discipline. Mais les essais de pré-saison, s'ils sont à prendre avec des pincettes, n'ont pas été de très bon augure en termes de performance.
Raffaele Marciello, Russian Time

Raffaele Marciello, Russian Time

L'ascension de Raffaele Marciello à travers les formules de promotion semble avoir subi un coup dur l'an dernier, avec son départ de la Ferrari Driver Academy et une décevante 7e place pour sa deuxième saison en GP2. Marciello ne manque pourtant pas de potentiel, comme le montre son titre en F3 Europe en 2013, et l'Italien va relever le défi Russian Time pour, enfin, se battre pour la couronne dans l'antichambre de la Formule 1.
Artem Markelov, Russian Time

Artem Markelov, Russian Time

À force d'expérience, Artem Markelov devrait finir par obtenir quelques bons résultats dans une équipe Russian Time faite sur mesure pour lui. Après tout, Markelov a bien signé quelques top 5 l'an dernier. Mais on n'oublie pas non plus des performances quelque peu embarrassantes dans d'autres championnats, comme en Toyota Racing Series cet hiver, où il s'est classé huitième du championnat face à des pilotes largement plus jeunes et moins expérimentés que lui.
Rapax

Rapax

Photo de: GP2 Series Media Service

Pas facile de remplacer Sergey Sirotkin, qui a dépassé les attentes chez Rapax en 2015. L'arrivée d'Arthur Pic, devrait toutefois représenter un point positif pour l'équipe italienne, le pilote français étant très expérimenté. Il formera un duo assez complémentaire avec Gustav Malja, qui effectue sa première saison complète dans la discipline.
Gustav Malja, Rapax

Gustav Malja, Rapax

Après avoir disputé cinq courses en fin de saison dernière, Gustav Malja va participer à sa première campagne complète en GP2 Series. Vice-Champion d'ADAC Formel Masters (l'ancêtre de l'ADAC F4) en 2012, le Suédois sera dans un environnement favorable aux rookies puisqu'il évoluera chez Rapax, où Sergey Sirotkin a brillé l'an dernier.
Arthur Pic, Rapax

Arthur Pic, Rapax

Après deux saisons de GP2 chez Campos Racing qui n'ont abouti que sur une victoire et quelques podiums, Arthur Pic n'est pas parvenu à se battre pour le titre comme il le souhaitait. Le Français va désormais tenter de renverser la situation à son avantage après avoir rejoint Rapax, équipe qui a mené Sergey Sirotkin à la troisième place du championnat 2015. Il ne fait aucun doute que Pic est capable de mieux que sa 11e place de l'an passé.
Trident Racing

Trident Racing

Photo de: GP3 Series Media Service

Après la belle saison de Johnny Cecotto Jr en 2014, Trident Racing a retrouvé un niveau plus habituel l'an passé. L'équipe n'a jamais commencé une saison avec les mêmes titulaires qu'au début de la campagne précédente, et 2016 ne fera pas exception à la règle, qui plus est avec deux débutants au volant. Tandis qu'on n'attend pas grand-chose de Philo Paz Armand, le prometteur Luca Ghiotto, auteur d'une superbe saison en GP3 l'an dernier, pourrait faire des coups d'éclat.
Philo Paz Armand, Trident Racing

Philo Paz Armand, Trident Racing

Pour Philo Paz Armand, le constat est simple : pas un seul podium en sport automobile depuis le début de sa carrière en 2012. Une demi-campagne avec Pons Racing en Formule Renault 3.5 n'a abouti qu'à un petit point l'an dernier, et Armand va désormais aborder le GP2 au sein de l'écurie Trident pour une saison qui s'annonce très difficile.
Luca Ghiotto, Trident Racing

Luca Ghiotto, Trident Racing

Luca Ghiotto a été l'une des plus grandes surprises du sport automobile en 2015, en réalisant une campagne de toute beauté en GP3 Series avec cinq pole positions, cinq victoires et 17 courses sur 18 dans les points. Le titre a toutefois échappé à l'Italien, qui passe à l'étage supérieur, toujours avec Trident Racing. Débuter en GP2 n'est pas chose aisée, et l'équipe transalpine ne fait pas partie des plus performantes. Il sera intéressant de voir ce dont Ghiotto sera capable.
Carlin Motorsport

Carlin Motorsport

Photo de: GP2 Media Service

Les temps sont durs pour Carlin Motorsport. L'équipe a quitté la Formule 3.5 et le GP3 Series, officiellement pour se concentrer sur le GP2, mais l'instabilité règne au sein de l'écurie anglaise. Pas moins de six pilotes ont couru pour Carlin l'an dernier, et à quelques jours du début de la saison, seul Marvin Kirchhöfer est confirmé pour 2016. C'est peu prometteur pour cette équipe emblématique des formules de promotion.
Marvin Kirchhöfer, Carlin Motorsport

Marvin Kirchhöfer, Carlin Motorsport

Marvin Kirchhöfer fait également partie des hommes forts de cette exceptionnelle saison 2015 de GP3 Series. Très performant partout où il est passé, Kirchhöfer va faire ses débuts dans une équipe Carlin semble être en difficulté. Difficile de voir Kirchhöfer jouer aux avant-postes pour autant, dans une structure déjà instable en 2015.
Prema Racing

Prema Racing

Photo de: GP2 Series Media Service

Rares sont les écuries qui rencontrent le succès dès leur arrivée en GP2 Series, mais ce pourrait bien être le cas de Prema Racing. L'équipe italienne, qui règne sur la F3 Europe depuis le retour du championnat en 2012, s'est montrée très compétitive dès les premiers essais hivernaux. Il faut souligner qu'avec Pierre Gasly et Antonio Giovinazzi, Prema dispose probablement du duo de pilotes le plus prometteur du plateau. Sera-ce suffisant pour jouer le titre, ou le manque d'expérience de la structure de Rene Rosin lui jouera-t-il des tours, les pneus Pirelli étant notamment difficiles à apprivoiser ?
Antonio Giovinazzi, Prema Racing

Antonio Giovinazzi, Prema Racing

Sur le papier, la saison s'annonce dure pour Antonio Giovinazzi, nouveau venu en GP2 au sein d'une nouvelle équipe, Prema Racing, dans un championnat où l'expérience compte beaucoup. Le rythme affiché par l'équipe italienne en essais de pré-saison était toutefois très prometteur. Aussi pourrait-on voir le vice-Champion de F3 Europe 2015 aux avant-postes plus vite que prévu ?
Pierre Gasly, Prema Racing

Pierre Gasly, Prema Racing

Il est incroyable de penser qu'un talent comme Pierre Gasly, pilote de réserve Red Bull, n'a pas gagné depuis le 28 septembre 2013 et son titre en Eurocup FR2.0. Pourtant, malgré 13 podiums depuis lors en FR3.5 et en GP2, la victoire échappe encore et toujours au Normand. Il faut dire qu'il n'a pas été gâté par la chance lors de sa première saison dans l'antichambre de la Formule 1, loin de là, puisque des ennuis en tous genres se sont abattus sur lui. Le talent est bien là : Gasly l'a prouvé avec notamment trois pole positions lors des quatre derniers meetings de 2015, chez DAMS. À lui de concrétiser avec une écurie Prema, certes nouvelle venue dans la discipline, mais qui semble déjà à l'aise en GP2.
MP Motorsport

MP Motorsport

Photo de: Manor

MP Motorsport n'a jamais joué aux avant-postes en GP2 Series, mais cela pourrait changer. En effet, aux côtés de l'éternel Daniël de Jong, on retrouvera cette saison le prometteur Oliver Rowland, qui a déjà pigé en GP2 l'an dernier avec notamment une première ligne à Spa-Francorchamps… déjà avec MP. L'équipe néerlandaise part toutefois avec un handicap en n'ayant parcouru que 2359 kilomètres en essais hivernaux, moins que toute autre équipe (sauf Status, dont la participation à la saison est remise en question).
Oliver Rowland, MP Motorsport

Oliver Rowland, MP Motorsport

Le talent d'Oliver Rowland n'est pas remis en cause par cette cote à trois étoiles seulement, le Britannique étant peut-être le Champion le plus convaincant de l'Histoire de la Formule Renault 3.5. Simplement, avec sept courses de GP2 au compteur, son expérience est limitée, et MP Motorsport n'a jamais placé un pilote dans le top 10 du championnat. Oliver Rowland pourrait bien être le premier, mais dans quelle partie du top 10 ? C'est difficile à dire.

Pilote le plus expérimenté du plateau avec 69 départs en GP2 Series, Daniël de Jong n'a jamais impressionné dans l'antichambre de la Formule 1. Le Néerlandais, remis de la fracture aux vertèbres contractée dans un accident à Spa-Francorchamps en août dernier, repart pour une nouvelle saison avec son équipe de toujours, MP Motorsport. Peut-il battre son meilleur résultat, actuellement une 7e place ?
Arden International

Arden International

Photo de: GP2 Series Media Service

Qu'il paraît loin, le temps où Heikki Kovalainen et Luiz Razia jouaient le titre GP2 au sein d'Arden International ! Pas une victoire depuis 2012, pas un top 5 depuis 2014. Malheureusement, cela semble parti pour continuer avec un duo peu ambitieux de deux débutants, Jimmy Eriksson et Nabil Jeffri, qui ont trusté le fond de tableau lors des essais hivernaux, bien que le Suédois soit plutôt adroit avec un volant.
Nabil Jeffri, Arden International

Nabil Jeffri, Arden International

Il est quelque peu étonnant de voir Nabil Jeffri évoluer en GP2 Series cette saison, alors qu'il n'a marqué que deux points en 33 courses de F3 Europe la saison passée. Rejoignant une équipe Arden qui n'a pas joué aux avant-postes ces dernières années, le Malaisien devrait connaître bien des difficultés pour ses débuts en GP2.
Jimmy Eriksson, Arden International

Jimmy Eriksson, Arden International

Quelque peu en retrait par rapport à des pilotes comme Ghiotto et Kirchhöfer, Jimmy Eriksson a tout de même signé une saison solide en GP3 l'an dernier avec la cinquième place du championnat, toutefois avec une expérience certaine dans la discipline. Les débuts en GP2 devraient quand même s'avérer difficiles au sein d'une équipe Arden en difficulté.
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