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Alesi craint l'exode des sponsors en F2

Jean Alesi a bien peur que les formules de promotion vivent une crise pire que celle des autres championnats de sport automobile, compte tenu des budgets requis et de l'importance des sponsors dans ces catégories.

Giuliano Alesi, TRIDENT et Jean Alesi

Giuliano Alesi, TRIDENT et Jean Alesi

Joe Portlock / Motorsport Images

Jean Alesi supervise actuellement la carrière de son fils Giuliano Alesi, protégé de la Scuderia Ferrari, qui va participer à sa deuxième saison de Formule 2 avec la nouvelle équipe HWA Racelab, après avoir pris la 15e place avec 20 points au compteur en 2019. Or, il devrait s'avérer impossible pour les représentants des sponsors d'accéder au paddock en raison des recommandations sanitaires liées à la pandémie de COVID-19, et d'après le vainqueur du Grand Prix du Canada 1995, cela pourrait poser des problèmes majeurs quant au financement – sans oublier le fait que tous les calendriers sportifs vont être condensés et simultanés.

"Cela va être terrible", affirme Alesi pour Motorsport.com. "Terrible. Pourquoi ? Parce que bien sûr, vous savez que dans notre catégorie, nous payons pour courir. Il faut payer les équipes et le tarif est très, très élevé en F2. La plupart d'entre nous – la plupart des pères – doivent encore payer [la saison 2020]."

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"Dans mon cas, je suis au circuit, j'amène des sponsors, des partenaires dans le paddock F1, et ils profitent du week-end avec Giuliano. Pendant ce temps, ils regardent la F1. Mais ça, c'est fini : cette saison, il n'y aura que les pilotes et les techniciens. J'ai donc déjà des problèmes. Les sponsors n'ont pas très envie de suivre, car être sur une F2 ne leur donne aucun avantage et cela va être très difficile."

"Cette saison, les pilotes qui ont déjà des sponsors, les sponsors se retirent ; ils ont déjà envoyé les lettres pour dire 'bye bye, car tout va avoir lieu dans deux mois'. Dans deux mois, tous les sports du monde entier vont commencer en même temps. Quelle sera la place de la F2 quand il y aura la Champions League, la Serie A de football en Italie, ainsi que la F1, l'Endurance et le GT tous ensemble ? Cela va être difficile."

Alesi, qui a récemment révélé avoir vendu sa Ferrari F40 pour financer la saison 2020 de Giuliano, compte donc sur la Fédération Internationale de l'Automobile et sur Liberty Media (propriétaire de la F1) pour prendre des mesures afin d'atténuer l'impact de la crise pour les jeunes pilotes : "La solution, je ne l'ai pas. On a vu pour la F1 qu'il y avait un groupe très solide – surtout Ross Brawn et Jean Todt, ces gens-là ont tout fait en sport auto, donc ils comprennent le mécanisme. Ils savent forcément comment réagir. J'espère que ce sera suffisamment rapide pour sauver cette saison pour les gamins."

Du côté de la Formule 2, la priorité était d'assurer la survie de toutes les entreprises impliquées dans le championnat, à l'image des écuries et des fournisseurs ; certains paiements ont ainsi été différés. Quant à l'éventuelle défection de certains sponsors, Bruno Michel (PDG de la FIA F2 et de la FIA F3) souligne à notre micro que c'est monnaie courante : "Vous savez, il y a toujours des problèmes avec les sponsors et les pilotes, chaque saison. Je n'ai jamais eu de saison où tout se passe au poil, où tout le monde a payé et où tout est parfait."

"Cette année va probablement être un peu plus délicate. Mais tant que nous n'avons pas vraiment commencé à courir, c'est difficile [à prédire]. D'après ce que me disent actuellement les équipes, il n'y a pas de pilotes qui ne prévoient pas de revenir, et c'est le principal. Après, comment cela va-t-il se passer quant au paiement des budgets ? Bien sûr, nous allons faire très attention à la manière dont nous traitons avec les équipes. Nous allons essayer de comprendre précisément quelles sont leurs situations."

Michel compte néanmoins sur les sponsors pour s'en tenir aux accords initiaux, les écuries ayant besoin de plusieurs millions d'euros chacune pour financer leur participation à la saison complète.

"Je ne veux pas que certains en fassent une excuse pour réévaluer leur budget avec les équipes, car ce ne sera pas juste non plus. Il nous faut trouver quelque chose qui est juste pour tout le monde : pour les équipes, pour les pilotes et pour nous. Nous devons faire attention cette saison, mais je ne vois pas de plus gros problème que par le passé lorsque nous avons également connu des saisons difficiles", conclut Michel.

Propos recueillis par Jonathan Noble

Giuliano Alesi, BWT HWA Racelab

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