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Le point GP2 - Le Safety Car fausse la lutte Gasly/Giovinazzi

Pierre Gasly était bien parti pour creuser l'écart sur ses rivaux pour le titre, mais la voiture de sécurité en a décidé autrement. Antonio Giovinazzi quitte Monza à dix points de son coéquipier au championnat.

Antonio Giovinazzi, PREMA Racing et Pierre Gasly, PREMA Racing

Antonio Giovinazzi, PREMA Racing et Pierre Gasly, PREMA Racing

GP2 Media Service

Course Principale

Rien ne semblait menacer Pierre Gasly pour la victoire, d'autant que son coéquipier Antonio Giovinazzi, très proche en qualifications, avait été disqualifié en raison de pressions pneumatiques 0,1 psi inférieures à la limite.

Gasly s'est donc vu accompagné par Artem Markelov et Arthur Pic à l'avant de la grille de départ, et pendant que le pilote Prema prenait les devants à l'extinction des feux, ses deux rivaux ont bien failli s'accrocher ! Pic s'est emparé de la deuxième place.

Sergey Sirotkin a pris un envol canon, passant du septième au quatrième rang. La course du Russe est toutefois allée de mal en pis, entre dégradation prématurée et arrêt au stand trop lent, et Sirotkin a fini loin du top 10. Son compatriote Markelov, troisième en début de course, a connu un sort similaire.

Arthur Pic, Rapax devance Artem Markelov, RUSSIAN TIME
Arthur Pic (Rapax) à la lutte avec Artem Markelov (RUSSIAN TIME)

Revenons-en cependant au début de course en question. Gasly a pris la poudre d'escampette, creusant un écart de quatre secondes sur son dauphin Arthur Pic lors des dix premiers tours, avant que les deux tricolores ne rentrent aux stands pour passer des pneus tendres aux gommes medium, comme la majorité des pilotes.

Certains d'entre eux avaient toutefois pris le pari de le faire beaucoup plus tôt, à l'image d'un certain Sergio Canamasas, parvenu à gagner de nombreuses places. L'Espagnol se retrouvait virtuellement troisième derrière Gasly et Nato, devançant Ghiotto et Pic.

Ghiotto a pris l'avantage sur Canamasas avant que Pic ne porte une attaque sur le vétéran du GP2 dans le deuxième Lesmo. Le Français a perdu l'arrière de sa monoplace et a envoyé en tonneaux un Canamasas qui se gardait bien de laisser trop de place à son rival.

Le safety car fausse la course

La voiture de sécurité a alors été appelée en piste. Sur les cinq pilotes partis en pneus mediums, deux sont immédiatement rentrés au stand, à savoir Nobuharu Matsushita et Philo Paz Armand, mais Raffaele Marciello, Gustav Malja et Antonio Giovinazzi sont restés en piste.

Or, dans une situation assez ubuesque, le safety car est sorti des stands derrière ces trois hommes, leur permettant de prendre un tour d'avance pendant que Gasly, Nato et compagnie devaient prendre leur mal en patience !

Évidemment, Marciello, Malja et Giovinazzi en ont profité pour effectuer un arrêt au stand "gratuit" et reprendre la piste chaussés de gommes tendres, toujours avec un tour d'avance sur le reste du peloton !

La direction de course n'a eu d'autre choix que de demander au reste de peloton de dépasser la voiture de sécurité pour rattraper le tour de retard, une fois les monoplaces de Pic et Canamasas évacuées.

Raffaele Marciello, RUSSIAN TIME devance Nobuharu Matsushita, ART Grand Prix
Raffaele Marciello (RUSSIAN TIME) devance Nobuharu Matsushita (ART Grand Prix) avant l'intervention de la voiture de sécurité. Contrairement à Matsushita, Marciello touche le jackpot en ne rentrant pas aux stands dès la neutralisation de la course...

Après huit tours derrière le safety car, Marciello, Malja et Giovinazzi devançaient donc Gasly et Nato mais disposaient de pneus bien plus frais pour les sept tours de course effectifs restant à couvrir. Le pilote du Red Bull Junior Team n'est pas parvenu à se hisser dans le top 3, tandis que son coéquipier Giovinazzi dépassait Malja, puis Marciello dans les deux dernières boucles pour s'imposer à domicile.

"Après le départ, je savais pouvoir me battre avec les pilotes sur la même stratégie, et c'est ce que nous avons fait", commente Giovinazzi. "Puis il y a eu la voiture de sécurité. Nous l'avons dépassée avant la ligne, nous sommes rentrés au stand et sommes ressortis devant les autres : c'était juste de la chance pour nous, mais nous en avons profité et je suis vraiment content du résultat !"

Pierre Gasly, de son côté, fulminait : "Je n'arrivais même pas à croire que quelque chose de tel puisse arriver. Nous nous sommes fait voler une victoire que nous méritions. En fin de compte, je suis déçu parce que nous avons le sentiment d'avoir tout fait comme il faut, l'équipe avait une excellente stratégie et a fait un très bon arrêt, notre voiture était très rapide et tout se passait bien."

"Nous avons perdu la course de façon injuste, je dirais." La course sprint allait toutefois lui offrir une opportunité de prendre sa revanche.

 Monza - Course Principale

 PiloteÉquipeToursTemps/Écart
1  Antonio Giovinazzi  Prema Powerteam 30 52'28.474
2  Raffaele Marciello  RUSSIAN TIME 30 1.457
3  Gustav Malja  Rapax 30 1.988
4  Pierre Gasly  Prema Powerteam 30 2.294
5  Norman Nato  Racing Engineering 30 2.809
6  Luca Ghiotto  Trident 30 2.823
7  Jordan King  Racing Engineering 30 3.896
8  Mitch Evans  Campos Racing 30 6.311
9  Oliver Rowland  MP Motorsport 30 7.898
10  Artem Markelov  RUSSIAN TIME 30 9.416

Consulter le classement complet

Podium: Antonio Giovinazzi, PREMA Racing, Raffaele Marciello, RUSSIAN TIME et Gustav Malja, Rapax
Podium : Antonio Giovinazzi (PREMA Racing), Raffaele Marciello (RUSSIAN TIME) et Gustav Malja (Rapax)

Course Sprint

C'est donc Mitch Evans qui s'élançait de la pole position grâce à la grille de départ inversée, devant Jordan King, Luca Ghiotto et Norman Nato.

Le premier tour a cependant été particulièrement chaotique. Evans a complètement manqué son envol, souffrant d'un énorme patinage, et Nato s'est emparé de la tête de la course grâce à un freinage tardif aux côtés de son coéquipier King. Pierre Gasly, parti cinquième, occupait déjà le troisième rang.

Derrière eux, le peloton est arrivé groupé à la Variante della Roggia. Les contacts étaient inévitables. Rowland a percuté Ghiotto au freinage, tandis que Malja a décollé sur le vibreur et envoyé Evans en tête-à-queue avant qu'une touchette avec Giovinazzi n'endommage le côté gauche de l'aileron avant de ce dernier. Rowland et Malja ont tous deux écopé d'une pénalité de dix secondes, ce qui les privera des points, et la direction de course a fait appel à la voiture de sécurité virtuelle.

Lorsque le drapeau vert a été agité, Gasly a immédiatement mis la pression à King et est parvenu à prendre l'avantage au 10e tour. À ce stade, Nato avait toutefois déjà creusé un écart de près de quatre secondes, et le pilote Racing Engineering s'est avéré hors d'atteinte pour Gasly, qui a dû se contenter de la deuxième place.

"Le départ a été très bon", commente Nato. "Après, quand on est premier, il faut juste se concentrer sur la course. Je n'ai pas essayé de regarder dans mes rétroviseurs, j'ai juste essayé de suivre les instructions de mon ingénieur. Il m'a donné l'écart avec les autres, mais tout était parfait. J'ai bien piloté et la voiture était vraiment bonne ; nous étions simplement meilleurs que les autres, c'est tout."

"J'ai attaqué vraiment fort pour le rattraper", renchérit Gasly, "et ça a marché pendant un moment, mais ensuite, les pneus ont commencé à se dégrader un peu, et Norman restait très rapide ! L'écart était trop grand à la fin pour le rattraper, donc j'ai assuré la deuxième place et cela reste un bon week-end avec la pole, P4 et P2, mais j'attendais quelque chose de mieux."

Norman Nato, Racing Engineering
Norman Nato (Racing Engineering) devance Jordan King (Racing Engineering) et Pierre Gasly (Prema Racing)

King manquait cruellement de rythme en fin de course et s'est fait dépasser par Antonio Giovinazzi au 18e tour, l'Italien ayant pris l'avantage sur Malja peu après la VSC. Quatrième sur la piste, le Suédois était sous le coup de sa pénalité, et King a donc joué la quatrième place face à Artem Markelov.

Le Britannique a conservé l'avantage de justesse, franchissant la ligne d'arrivée avec 0"038 d'avance sur son rival ! Cependant, Markelov allait être pénalisé de dix secondes pour ne pas avoir respecté la voiture de sécurité virtuelle, échouant hors des points.

La lutte pour la cinquième place a été encore plus serrée, et Alex Lynn a dépassé Nobuharu Matsushita dans le dernier virage de la course, franchissant la ligne... 0"010 avant le Japonais, on a rarement vu plus serré !

Rowland et Giovinazzi n'ont pas été les seuls rivaux de Gasly pour le titre à être impliqués dans des incidents lors de cette course. Raffaele Marciello a calé au tour de formation et a dû s'élancer des stands tandis que Sergey Sirotkin a été contraint à l'abandon, victime de la défaillance d'un capteur.

 Monza - Course Sprint

 PiloteÉquipeToursTempsÉcart
1  Norman Nato  Racing Engineering 21 33'51.821  
2  Pierre Gasly  Prema Powerteam 21 33'56.133 4.312
3  Antonio Giovinazzi  Prema Powerteam 21 34'00.316 8.495
4  Jordan King  Racing Engineering 21 34'04.596 12.775
5  Alex Lynn  DAMS 21 34'05.397 13.576
6  Nobuharu Matsushita ART Grand Prix 21 34'05.407 13.586
7  Gustav Malja  Rapax 21 34'13.347 21.526
8  Marvin Kirchhöfer  Carlin 21 34'14.387 22.566
9  Oliver Rowland  MP Motorsport 21 34'21.046 29.225
10  Artem Markelov  RUSSIAN TIME 21 34'04.634 12.813

Consulter le classement complet

Norman Nato, Racing Engineering et Pierre Gasly, PREMA Racing
Le vainqueur Norman Nato (Racing Engineering) et le deuxième Pierre Gasly (PREMA Racing)

Championnat

Profitant de l'aide que lui a involontairement apporté la voiture de sécurité, Antonio Giovinazzi réduit l'écart de sept points sur son coéquipier Pierre Gasly : seules dix unités séparent désormais les pilotes Prema en tête du championnat.

Raffaele Marciello se retrouve cependant relégué à 36 points du leader, alors que Sergey Sirotkin, qui a connu un week-end noir, est à 59 unités. Oliver Rowland, qui n'a pas fait beaucoup mieux même si la réussite n'a pas été de son côté, perd deux places au profit des pilotes Racing Engineering.

Avec 96 points à marquer lors des deux derniers meetings de la saison, les 11 premiers pilotes du classement restent mathématiquement dans la course au titre.

Championnat de GP2 Series après 18 courses sur 22

 PiloteÉquipeItaly MonzaPoints
1 France Pierre Gasly Prema Racing 4 2 174
2 Italy Antonio Giovinazzi (R) Prema Racing 1 3 164
3 Italy Raffaele Marciello Russian Time 2 14 138
4 Russia Sergey Sirotkin ART Grand Prix 14 Ab 115
5 United Kingdom Jordan King Racing Engineering 7 4 112
6 France Norman Nato Racing Engineering 5 1 107
7 United Kingdom Oliver Rowland MP Motorsport 9 9 106
8 United Kingdom Alex Lynn DAMS 12 5 93
9 Italy Luca Ghiotto (R) Trident Racing 6 Ab 90
10 Russia Artem Markelov Russian Time 10 10 81
11 New Zealand Mitch Evans Campos Racing 8 Ab 81
12 Japan Nobuharu Matsushita ART Grand Prix 11 6 62
13 Sweden Gustav Malja Rapax Team 3 7 45
14 France Arthur Pic Rapax Team Ab 11 36
15 Indonesia Sean Gelael Campos Racing DSQ 16 24
16 Germany Marvin Kirchhöfer (R) Carlin Motorsport 18 8 21
17 Canada Nicholas Latifi DAMS 16 15 21
18 Spain Sergio Canamasas Carlin Motorsport Ab 13 16
19 Sweden Jimmy Eriksson (R) Arden International 15 18† 10
20 Netherlands Daniël de Jong MP Motorsport 17 19 6
21 Malaysia Nabil Jeffri (R) Arden International 13 12 2
22 Austria René Binder ART/Carlin     0
23 Indonesia Philo Paz Armand (R) Trident Racing 19 17 0

Pole position - Meilleur tour - (R) = Rookie

La lutte pour le titre semble donc destinée à se jouer entre Pierre Gasly et Antonio Giovinazzi, et se poursuivra à la fin du mois sur le tracé de Sepang, en marge du Grand Prix de Malaisie.

"Là, ça devient dur", commente Giovinazzi. "Dix points, c'est un écart, mais pas énorme. J'aime Sepang, parce que j'y ai fait des courses lors de ma première année en Formula Abarth, donc je connais le circuit. Après, nous avons Abu Dhabi, où j'ai fait mes premiers essais en GP2, donc ça se présente bien, mais il faut continuer à travailler dur et à faire du bon travail, comme nous le faisons déjà."

"Le principal, c'est de savoir que nous sommes rapides, mais quand je pense que nous pourrions mener le championnat de 30 points, c'est clair que ce serait mieux que 10 points !" s'exclame Gasly. "Mais au final, c'est comme ça, et nous irons en Malaisie encore plus forts, avec plus de motivation et de détermination pour battre tous les autres, et ça va être fun !"

Marvin Kirchhofer, Carlin

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