Leclerc en pole : "Je suis sûr que là-haut, mon père sourit"
Auteur de la pole position à Bakou en Formule 2, Charles Leclerc a dédié sa performance à son père Hervé, décédé il y a quelques jours.
Photo de: FIA Formula 2
C'est en effet cette semaine que la famille Leclerc a été endeuillée. Charles, 19 ans, a annoncé la triste nouvelle ce mardi par une publication émouvante sur les réseaux sociaux, dans laquelle il évoque également son ami Jules Bianchi.
Leclerc n'a cependant pas remis en question sa participation au meeting de Bakou en Formule 2, loin de là. Le pilote de la Ferrari Driver Academy l'a abordé avec l'intention de rentre hommage à son père, arborant notamment le message "Je t'aime Papa" sur son casque et sur l'aileron arrière de sa monoplace.
"En arrivant ce week-end, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, parce que je n'étais pas complètement focalisé sur Bakou", reconnaît Leclerc pour Motorsport.com. "Mais je suis très, très content d'avoir fait la pole, c'est un week-end émouvant et j'espère faire un bon résultat pour lui, demain. Pour le rendre fier, aussi pour le remercier de tout ce qu'il a fait pour moi. Si je suis là aujourd'hui en F2, c'est grâce à lui. Il m'a mis en karting, et jusqu'il y a trois jours, il était là pour m'aider. Je dois le remercier plus que tout."
Le pilote Prema a en effet parfaitement tiré son épingle du jeu en signant la pole position avec près de six dixièmes d'avance sur le reste du peloton, un gouffre.
"Je crois que mon père m'a aidé aujourd'hui", poursuit Leclerc. "Hier soir, c'était assez dur, j'ai eu du mal à dormir. Je pensais à lui, et en même temps, je me sentais coupable de ne pas travailler sur les qualifications pour aujourd'hui, donc c'était assez dur à gérer. Mais en qualifications, tout s'est bien passé, et je pense que depuis là-haut, il m'a aidé à être complètement concentré sur le tour et à ne pas perdre la concentration."
Le rookie reste donc invaincu dans l'exercice des qualifications depuis ses débuts en Formule 2, avec quatre pole positions consécutives : "C'est vraiment la plus émouvante... à cause des circonstances. L'écart est incroyable, c'est presque six dixièmes de seconde. Je ne dirais pas que la sensation est bonne, parce qu'avec ce qui s'est passé, elle ne l'est pas du tout, mais c'est émouvant, et je suis content pour lui. Je suis sûr que là-haut, il sourit."
Propos recueillis par Valentin Khorounzhiy
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