Norris veut prouver qu'il est "aussi bon" que Leclerc
En remportant le titre de Formule 2 en tant que débutant, Charles Leclerc a placé la barre très haut. Un autre rookie a l'intention de marcher sur ses traces la saison prochaine, un certain Lando Norris.
Lando Norris, Campos Racing
FIA Formula 2
Champion de F3 Europe et deuxième du Grand Prix de Macao cette saison après avoir remporté quatre autres titres en monoplace en l'espace de deux ans, Lando Norris rejoindra la Formule 2 en 2018 avec l'écurie Carlin.
Cette discipline n'est jamais facile à aborder, mais le nouveau pilote de réserve McLaren bénéficiera de l'arrivée d'une nouvelle monoplace, ce qui signifie que les redoublants ne profiteront pas de leur expérience dans la même mesure qu'à l'accoutumée.
Pour Norris, qui n'a jamais été vaincu dans un championnat disputé à temps plein et compte un taux exceptionnel de 27,6% de victoires en monoplace, l'objectif est clair.
"Je m'attendrais à remporter [le titre], si je gagne [des courses]", déclare Norris. "Leclerc l'a fait cette année, donc si je veux prouver que je suis aussi bon, alors je vais devoir gagner. Je pense que c'est le principal ; je ne pense pas que ça serve à quoi que ce soit de viser la deuxième ou la troisième place."
"Bien sûr, c'est dur de savoir quels pilotes restent pour une autre année, qui sera expérimenté et qui sera nouveau. Tout change, mais remporter le championnat serait l'objectif. Après ça, je ne pourrais pas vraiment dire ce que je voudrais faire ou ce que je choisirais de faire ; si je ne gagne pas, alors je présume que ce sera une autre année [en F2], mais si je gagne, je ne pourrai pas faire une autre année."
Des pneus plus difficiles en F2 qu'en F1
Lando Norris a testé la McLaren MCL32 lors des essais du Hungaroring en août dernier, avec des chronos particulièrement compétitifs, et s'est octroyé un avant-goût de la Formule 2 avec Campos Racing à Abu Dhabi – sa future équipe, Carlin, n'était pas présente cette saison.
Les résultats n'ont pas été concluants, une casse moteur en Course Principale le privant de toute opportunité de marquer des points, mais Norris a néanmoins engrangé une expérience capitale, tout comme il le fait lors des essais organisés à Yas Marina cette semaine.
"C'est bien plus puissant que toutes les voitures que j'ai pilotées par le passé, à part la F1 évidemment", analyse le Britannique.
"Les pneus sont un élément crucial : avec les Hankooks [en F3 Europe, ndlr], on pouvait attaquer pendant 99% de la course, et avec les Pirelli [en F2], on peut attaquer pendant quelques tours, puis il faut commencer à gérer. Ce n'est pas facile, ça passe d'un extrême à l'autre, en gros. Je pense que les pneus de F2 sont l'un des éléments auxquels il est le plus difficile de s'adapter – c'est plus dur que les Pirelli de F1."
Propos recueillis par Jonathan Noble
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