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Le titre F2, une revanche pour De Vries

Après une campagne 2018 décevante, Nyck de Vries a rebondi de la meilleure des manières en remportant le titre F2 2019.

Nyck De Vries, ART Grand Prix célèbre le titre dans le parc fermé

Malgré le début de saison sur les chapeaux de roues réalisé par son principal rival Nicholas Latifi, Nyck de Vries était finalement intouchable. Pour sa troisième année dans l'antichambre de la Formule 1, le pilote ART a fait preuve d'une régularité remarquable aux avant-postes avec quatre victoires et surtout un total de 12 podiums en 20 courses. Cette saison, le top 7 ne lui a échappé qu'une fois, lors de la Course Sprint au Paul Ricard. Il est logiquement sacré avant même le dernier rendez-vous, à Abu Dhabi.

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"C'est presque une revanche", indique celui qui n'avait pas atteint ses objectifs l'an passé au sein d'une écurie Prema qui avait précédemment mené Pierre Gasly et Charles Leclerc au titre. Victime de son début de saison en dents de scie, De Vries avait alors été devancé par George Russell, Lando Norris et Alexander Albon.

"L'an dernier, j'étais en position de me battre pour le titre, mais le championnat a été très dur avec tout le monde [dans le top 3] qui a été promu en Formule 1. Je me considère vraiment responsable du fait d'avoir manqué la véritable bataille, simplement car j'ai commis trop d'erreurs au début de la saison dans des positions ou situations où nous étions en mesure de marquer de gros points. On se retrouve alors en difficulté dès le début."

Recruté par Mercedes en Formule E, le Néerlandais ne devrait donc pas réaliser son rêve de Formule 1. Champion d'Europe et double Champion du monde de karting, il a également obtenu quelques résultats convaincants par la suite avec un double titre en Formule Renault 2.0 ainsi qu'une troisième place en Formule Renault 3.5 et ce sacre en Formule 2, mais peut-être ces performances ont-elles été trop tardives pour le pilote de 24 ans, qui est dans sa huitième campagne en formules de promotion (trois en FR2.0, une en FR3.5, une en GP3 et trois en F2).

"Quand on est petit, on rêve de Formule 1. Mon ascension vers la Formule 1 a été très mouvementée avec énormément de succès en karting et des temps difficiles en monoplace, et les choses changent. Je suis parvenu de justesse à rester en monoplace, et c'était comme avoir une deuxième chance en Formule 2, car j'ai gâché ma première l'an dernier. Avec tout ce qui est arrivé ces dernières années, tout s'est passé comme prévu et je suis très content d'avoir pu faire ça."

"Bien sûr, j'ai décidé d'emprunter un chemin différent pour ma carrière, mais je suis très content de cette opportunité, et en même temps, reconnaissant d'avoir au moins pu cocher cette case. Personne ne pourra jamais m'enlever ça", conclut De Vries, qui va participer ce week-end aux 6 Heures de Fuji en WEC, dans la catégorie LMP2, avant ses débuts en Formule E à Ad Diriyah et un ultime meeting F2 à Abu Dhabi.

Propos recueillis par Jack Benyon

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