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Seb Morris - "En football, je gagnerais plus de 100'000 € par semaine..."

Seb Morris fait partie des nombreux pilotes à avoir abandonné leurs rêves de Formule 1, et tire la sonnette d'alarme sur la structure actuelle des formules de promotion et du sport automobile en général.

Seb Morris, Status Grand Prix

Seb Morris, Status Grand Prix

GP3 Series Media Service

Morris a brillé lors de ses premières années en monoplace, puisqu'il s'est successivement classé sur le podium des championnats de Formule Renault UK, de British F4 et de FR2.0 NEC. La saison 2015 de GP3 Series n'a toutefois pas porté ses fruits, avec six petits points au compteur, et Morris s'est dirigé vers le championnat de British GT, où il a fini troisième au général l'an passé.

"J'adorerais courir en F1, mais tout est question de budget. Même le budget en GP2 et en GP3..." lâche le Gallois dans une interview accordée à Sky Sports.

"Si l'on regarde la structure aux États-Unis, le vainqueur de chaque championnat obtient un volant gratuit l'année suivante, ou une prime financière qui équivaut à la somme requise pour passer à l'échelon supérieur. Je pense que le Royaume-Uni et l'Europe pourraient suivre l'exemple. Tout dépend de la répartition de l'argent dans les catégories monoplaces, il faut économiser assez d'argent pour donner des primes qui permettent aux meilleurs pilotes de continuer à progresser."

En GP3, Morris évoluait au sein de l'écurie Status Grand Prix, qui s'était classée dernière du championnat. Ses coéquipiers Alex Fontana et Sandy Stuvik, pourtant plus expérimentés, n'avaient pas fait bien mieux.

"La raison pour laquelle je n'ai pas continué en GP3, c'est parce qu'en 2015, nous n'avions environ qu'un quart du budget requis pour être dans une équipe de pointe, donc nous avons choisi une équipe de fond de grille", explique-t-il. "C'est ce qu'il a fallu faire à l'époque, mais nous ne voulions pas recommencer, donc je suis parti en voitures de sport parce que je voulais faire les choses comme il faut."

Seb Morris, Status Grand Prix

Pas de soutien du gouvernement

De façon générale, les temps sont durs pour les jeunes pilotes, notamment en Europe. Derek Walters, coordinateur de l'association Racing Steps Foundation qui soutient financièrement les jeunes pilotes britanniques les plus prometteurs, évalue à huit millions d'euros la somme à débourser pour faire progresser chacun du premier au dernier échelon des formules de promotion.

En parallèle, le nombre de pilotes de Formule 1 d'outre-Manche décroît chaque décennie. Six "seulement" ont pris le départ d'un Grand Prix depuis 2009, alors que le Royaume-Uni a produit dix champions du monde depuis la création du championnat de F1 en 1950.

Malgré la présence de nombreux jeunes loups prometteurs en formules de promotion – Oliver Rowland, Alex Lynn, Jake Dennis, Jack Aitken, George Russell et Callum Ilott, pour n'en citer que quelques-uns – la dernière marche sera difficile à franchir, d'autant que la politique d'austérité menée par le gouvernement actuel au Royaume-Uni n'est certainement pas propice à des dépenses en faveur des pilotes.

"Les pilotes britanniques ont de bien meilleures chances de faire carrière en voitures de sport", estime Seb Morris. "Si l'on regarde les pilotes britanniques qui rêvent de F1, ils rejoignent l'endurance, comme Jake Dennis et Ben Barnicoat, et il y en a d'autres en GP2 qui prévoient de faire de même parce que ce n'est plus viable."

"Je pense que c'est plus difficile pour les Britanniques parce qu'il y a des gens d'autres pays qui sont soutenus par leur gouvernement. Quand Pastor Maldonado courait, il était sponsorisé par le gouvernement vénézuélien, mais le gouvernement britannique se serre la ceinture et ne peut investir des millions dans un volant en F1 quand cet argent peut revenir à la sécurité sociale."

Les pilotes britanniques sur le podium en GP2 et en GP3
À plusieurs reprises, les pilotes britanniques ont monopolisé le podium en formules de promotion en 2016. Fréquemment soutenus par un team de F1, ils risquent toutefois d'être rares à atteindre la catégorie reine.
En haut : Oliver Rowland, Jordan King et Alex Lynn sur le podium GP2.
En bas : Jack Aitken, Jake Dennis et Jake Hughes sur le podium GP3.

Dans le top 50

Morris s'avère donc quelque peu désabusé de ne pas pouvoir gagner sa vie malgré ses performances.

"Ce sont des sommes stupides, il n'y a aucun autre sport au monde où il faut ce genre de budget pour percer", déplore l'ancien jeune pilote Caterham. "En football, je gagnerais plus de 100'000 € par semaine. Je fais partie des 50 meilleurs pilotes du monde, ce qui correspondrait à un joli salaire en football."

"Le sport automobile est étrange. On peut faire partie des meilleurs, je me considère comme l'un des cinq ou six meilleurs du pays, mais nous peinons quand même à gagner notre vie."

Seb Morris, Status Grand Prix

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