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Agag craint que la crise anéantisse certains championnats

Alejandro Agag tire la sonnette d'alarme : de nombreux championnats de sports mécaniques dans le monde entier sont mis en danger par la crise actuelle, et l'industrie devra se consolider autour d'un nombre de catégories bien plus faible. Néanmoins, il existe selon lui des raisons fondamentales expliquant pourquoi la Formule E se sortira de la crise actuelle dans une bonne situation.

Alejandro Agag au lancement mondial d'Extreme E

Photo de: Carl Bingham / Motorsport Images

#ThinkingForward

Série d'entretiens #ThinkingForward avec les leaders des sports mécaniques

Dans un entretien exclusif avec Motorsport.com pour notre série #ThinkingForward avec les leaders des sports mécaniques, le président de la FE s'est montré optimiste quant aux opportunités qui se présentent à cette industrie, malgré les difficultés que représente l'annulation temporaire de toutes les courses. Il va néanmoins falloir prendre des décisions audacieuses et souffrir pour tirer le meilleur de cette opportunité, à commencer par la Formule 1 au sommet de notre sport.

"Nous allons voir beaucoup de consolidation dans l'industrie des sports mécaniques et je pense… que cela va désormais se produire par nécessité, car certains championnats ne vont pas survivre seuls", estime Agag. "Il y en a déjà qui sont en difficulté, ils étaient trop nombreux. Les sports mécaniques vont survivre, ils ne vont pas disparaître. Il nous faut savoir que ce n'est pas la fin du monde. Demain existera, mais sera différent. Nous devons nous y préparer."

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"Mais peut-être qu'il n'y a pas besoin de 35 championnats différents dans le monde. Peut-être que six ou sept compétitions suffiraient à assouvir les besoins des fans. Car en fin de compte, les sports mécaniques sont un service rendu aux fans et un laboratoire technologique, mais ils peuvent être ce dernier avec moins de championnats."

Agag a rebondi sur le thème lancé la semaine dernière par le président de la FIA, Jean Todt, selon qui le sport auto a besoin d'une "nouvelle donne" pour recalibrer non seulement le coût de la participation aux courses mais l'approche intégrale de ce sport quant à sa place dans la société.

"J'ai bien évidemment vu l'interview de Jean Todt, et je suis d'accord avec lui ; je pense que nous avons besoin d'une nouvelle donne. Ce pourrait être une opportunité pour les sports mécaniques. En particulier pour la Formule 1, ce pourrait être une énorme opportunité de restructurer tout le modèle… Je pense que c'est la clé de cette nouvelle donne. Les autres suivront, étant plus petits. La catégorie reine est la F1, et c'est là que se trouve le gros déséquilibre. Nous ferons notre petite 'nouvelle donne' au niveau de la Formule E, tout le monde est en phase avec la FIA pour ce faire."

"Pour le reste des sports mécaniques, cela dépend ; certains s'en sortiront bien, d'autres moins. Les sports à spectateurs vont souffrir. Je pense que nous allons voir des restrictions sur les événements de masse, je ne sais pas combien de temps elles vont durer, mais pour ces sports qui dépendent des revenus de la billetterie, je pense que cela peut être un problème."

Voilà qui empêche de dormir de nombreux organisateurs de championnats et promoteurs d'événements, mais c'est également l'une des raisons pour lesquelles Agag juge la Formule E capable de surmonter cette crise, tout en reconnaissant que "si nous avions connu ce problème lors de notre première saison, cela nous aurait sûrement tués".

"Nous avons agi très vite et avec flexibilité, nous avons pris des mesures très tôt, nous avons annulé des courses très tôt et nous prenons des mesures pour protéger les équipes et l'écosystème. Nous sommes dans une très bonne situation. Nous avons un business model qui résiste à ce type de circonstances ; nous ne sommes pas trop dépendants des revenus de la billetterie, par exemple. Puis il y a les écuries, et il faut les protéger et réduire les coûts maintenant, car c'est maintenant qu'elles ont le plus gros problème."

"Pour cette raison, nous avons décidé de n'autoriser qu'une homologation pour les saisons 7 et 8. Une équipe peut donc choisir d'utiliser exactement la même voiture en saison 7 qu'en saison 6, et elle va faire des économies maintenant. Mais si elle a déjà dépensé des ressources pour la voiture de la saison 7, elle peut utiliser celle-là, mais devra la conserver en saison 8 et économisera de l'argent à ce moment-là."

"La Formule E va bien s'en sortir ; elle est à un niveau de coûts qui est gérable, le business model est gérable. Je peux informer toute la communauté de la Formule E qu'elle va être en bonne forme. Ce ne sera pas exactement pareil, il nous faut réduire les coûts et être malin."

Tout comme les personnes atteintes de problèmes de santé et touchées par le coronavirus peinent à survivre, c'est le cas de nombreuses industries, auxquelles les sports mécaniques ne font pas exception. En plus de la consolidation des catégories de course, un certain nombre de tendances s'annonçaient et vont s'accélérer avec la crise et la réflexion actuelles. L'une d'entre elles, argumente Agag, est la direction prise vers les véhicules écologiques et l'électrification.

"Je pense que cette crise va accélérer les tendances", poursuit-il. "La grande leçon à tirer de cette crise, à mon avis, est le total manque de prévoyance à long terme dans notre société. Nous ne prévoyons pas à l'avance."

"J'ai récemment lu un article sur la peste de Justinien en l'an 541. Et ils étaient dans la même situation que nous aujourd'hui : ils ont dû rester confinés chez eux, l'économie s'est effondrée. Et c'était il y a 1500 ans ! C'était exactement pareil, et nous n'en avons tiré aucune leçon, nous n'avons pas prévu à l'avance."

"Nombre de choses menacent l'humanité, mais le changement climatique est la plus grosse et la plus évidente d'entre elles, ce qui rend encore plus important de prévoir la lutte contre le changement climatique – ce dernier va provoquer quelque chose d'encore pire que ce que nous vivons aujourd'hui, si nous ne prévoyons pas à l'avance. Et je pense que cela justifie plus que jamais l'existence et la pertinence des véhicules électriques."

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