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Interview

Alain Prost : Renault e.dams a donné la priorité à la saison 5

Cofondateur de Renault e.dams, Alain Prost se confie à Motorsport.com au sujet de l'écurie et notamment d'une campagne 2017-18 qui s'annonce plus corsée que les précédentes.

Nicolas Prost, Renault e.Dams

Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images

Avec DS Virgin et Mahindra Racing vainqueurs en ce début de saison 2017-18, cette dernière va-t-elle être plus serrée que les deux dernières campagnes, où c’était principalement Renault e.dams et Audi Sport Abt Schaeffler aux avant-postes ?

S'il y a au moins une chose qu'on savait, c'est que ce serait plus serré. Pour des raisons logiques – tout le monde progresse beaucoup. Il y a pas mal de gens qui ont changé des choses très importantes sur le groupe propulseur entre la saison 3 et la saison 4, et qui vont évoluer un peu moins pour la saison 5, alors que nous, on a surtout travaillé pour la saison 5. C'est notre année peut-être un peu plus… pas compliquée, mais c'est normal.

C'est vrai qu'il y a pas mal d’équipes qui peuvent, sur une course, tirer leur épingle du jeu. Mais on ne sait pas très bien où on en est, car nous aussi on a progressé quand même, malgré tout, juste moins que les autres.

Votre priorité est donc en quelque sorte de reculer pour mieux sauter afin d’être au rendez-vous de la saison 5 et de la nouvelle voiture.

C'était un choix, parce que c'est très difficile – pour ne pas dire impossible, ne serait-ce que financièrement – de développer un groupe propulseur chaque année. Il y avait un choix, et je pense que c'est assez raisonnable. Mais attention, ce n'est pas pour ça que nous n'avons pas fait une bonne course à Hong Kong. Mais c'est pour ça que l'on s'attend à ce qu'il y ait une compétition un peu plus serrée, notamment sur certains circuits.

Au niveau du groupe propulseur, comment répartissez-vous les ressources entre l'actuel et le prochain ?

Ce sont deux choses différentes. C'est presque dans la logique du quotidien, ce n'est pas comme en F1 où l'on dit : "J'arrête le développement de cette voiture et je commence l'autre". Ça fait très longtemps qu'on a commencé le développement de la saison 5. Beaucoup d'essais sont faits avec la voiture de développement depuis l'année dernière. On monte en gamme pour la saison 5.

Alain Prost discute avec Nicolas Prost, Renault e.Dams 

Qui sont vos principaux rivaux pour la saison en cours ?

Vraiment, pour moi… On aurait dit Audi : lors des essais à Valence, pour nous, c’était l’épouvantail. Puis on a vu à Hong Kong – [Daniel Abt] a gagné, malheureusement il s'est fait disqualifier – que ce n’était pas tout à fait ce qu'on pensait. Mahindra toujours très bien en ce moment, DS bien sûr. Et après vous avez des surprises comme Venturi, qui a failli gagner la course alors que ce n’était pas vraiment attendu. Il peut y avoir des surprises en qualifs, notamment de NextEV [NIO] ou Jaguar, qui sont plutôt bien, un petit peu moins en course.

Je pense que c'est très difficile de faire une analyse précise de ce qui va se passer. C'est ce qui fait le charme de la Formule E. Il ne faut pas oublier qu'on a des pneumatiques qui ne sont pas des pneumatiques de course, qui sont assez complexes à gérer, et que c'est un paramètre qu'on ne comprend pas toujours très bien en fonction de la piste, de la température, de la gomme, de comment vous avez réglé votre voiture, de comment le pilote fait chauffer sa gomme. Tout ça, ce sont des aspects qui peuvent annihiler complètement le travail que vous avez fait sur des réglages, sur le moteur, etc.

Sébastien Buemi, Renault e.Dams, au départ de la course

Comment gère-t-on une équipe de Formule E par rapport à une équipe de Formule 1 ?

Je ne dirais pas que ce sont deux métiers différents, mais c'est quand même assez particulier, la Formule E. D'ailleurs, c'est beaucoup plus exigeant que ce que l'on peut penser. Quand on voit que les voitures partent d'ici [Marrakech, ndlr] pour aller à la prochaine course, on ne les a pas… Il y a énormément de travail à l'atelier. Il y a la voiture de développement, bien sûr, et ce sont quand même des petites équipes : les gens sont ici sur la piste ou ailleurs en essais, c'est le même groupe de personnes. Il y a énormément de travail sur le simulateur.

C'est tout un aspect de préparation de l’équipe et même d'organisation de l’équipe très axé sur tout ce que l'on fait dans la progression. Je m'explique : aujourd'hui, on fait autant de politique en même temps pour ce que vont être les règlements, les choses évoluent beaucoup. Il y a tout cet aspect qui est très exigeant. Comme c'est très nouveau, ne serait-ce que le marketing en lui-même, c'est très particulier, on ne gère pas tout à fait la même chose.

En Formule 1, vous gérez une grande équipe, c'est 1000 personnes. Là, on parle d'une vingtaine de personnes en tout. Il faut un peu tout faire, il faut être un peu partout. C'est passionnant, mais ce n'est pas statique, ça c'est sûr.

Nicolas Prost, Renault e.Dams

Est-ce donc moins statique que la Formule 1, d'une certaine manière ?

Ça l'est un peu moins, bien qu'en F1, surtout en ce moment, il y ait les règlements, les choses que l'on veut changer, etc. Statique n'est pas le mot, parce qu'il y a quand même une évolution continuelle. Là, on gère aussi un peu nous-mêmes, nous les équipes, la politique du futur. Alors qu'en F1, le groupe de travail technique, la FIA, tout ça est un petit peu différent.

La nouvelle monoplace sera moins coûteuse que deux voitures actuelles réunies – rappelons qu'il est pour l'heure nécessaire d'en avoir deux par pilote en raison de la durée de vie de la batterie, mais ce ne sera plus le cas la saison prochaine. Vous devez donc être satisfait que les coûts restent relativement maîtrisés.

Ça, c'est une des choses qui sont importantes. Tant que la série n'est pas complètement stabilisée, qu'elle n'a pas encore beaucoup progressé, tous les constructeurs sont là, il faut qu'on stabilise. Ça a été bien fait jusqu’à l'année 7, on va dire que c'est à peu près OK. Ce qui va se passer après, c'est vraiment en discussion pour le futur. Et ça, c'est vraiment la clé de la réussite.

Alain Prost sur le podium

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