Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Analyse

Analyse - Le "Meilleur des Mondes" de la Formule E

Après une première saison réussie, la Formule E fait face au nouveau défi d'éviter le syndrome du deuxième disque raté.

Au départ

Au départ

FIA Formula E

Nicolas Prost, Renault e.Dams
Sébastien Buemi, Renault e.Dams
Robin Frijns, Amlin Andretti
L'action en course
L'action en course
L'action en course
Sébastien Buemi, Renault e.Dams
Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport
L'action en course
L'action en course
Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport
L'action en course
Nick Heidfeld, Mahindra Racing et Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport
Le deuxième Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport
Podium : le vainqueur Sébastien Buemi, Renault e.Dams, le deuxième Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport, et le troisième Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Le vainqueur Sébastien Buemi, Renault e.Dams
Le deuxième Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport

Dans Le Meilleur des Mondes, le roman futuriste d'Aldous Huxley, passer du temps tout seul est considéré comme anormal et le temps de loisir se résume exclusivement à d'harmonieuses activités communes et technologiquement avancées, l'accent étant mise sur le développement continu.

Si la nouvelle aube dans le Meilleur des Mondes de la Formule E, le week-end dernier, a été brillante et conforme à la vison du futur d'Huxley, il n'est pourtant pas possible de jauger et d'étudier avec précision pour l'instant. Était-ce un frais et vibrant renouveau technologique pour la série 100% électrique? Ou un chemin vers l'inconnu qui pourrait déboucher sur la domination d'un seul concurrent, lequel aurait simplement dépensé plus, confirmant ainsi l'adage musical du “difficile deuxième album”?

Je pense que demain, nous allons écrire une page de l'histoire du sport automobile car ce sera la première fois qu'une course opposera des technologies différentes dans des voitures différentes,” disait le patron de la Formule E, Alejandro Agag, vendredi dernier. “Pour la première fois, nous verrons des groupes propulseurs différents lutter les uns contre les autres. Ça va être fascinant.”

Fascinant, ça le fut. Et au bout du compte, fidèle aux attentes malgré la domination de Renault. Quelle qu'ait été la fête des Rois expérimentée par la Formule E le week-end dernier en Chine, un simple mot suffit à la décrire avec précision : Évolution. L'ouverture à de nouvelles technologies “constructeur” était une étape cruciale pour la jeune catégorie, qui avait terminé la saison 1 sur de solides fondations.

Depuis que cette phase de genèse a cessé, sa conception remontant au début de la décennie en cours, de fréquentes discussions ont eu lieu pour savoir comment un championnat pourrait confortablement exister entre un couloir étroit de solutions technico-futuristes pertinentes et un spectacle prenant.

Les frustrations du secret

Et pourtant, quelques frustrations existent. Car pourquoi un des championnats les plus progressistes et variés sur la scène internationale actuelle des sports mécaniques fait-il des détails du nouveau groupe propulseur un secret trop bien gardé?

Tenter de découvrir ces détails techniques, clés de la grande majorité des nouvelles équipes d'usine, était comme essayer de franchir prudemment une des terribles intersections du centre ville de Pékin aux heures de pointe. Il était fait peu de cas des demandes de renseignements, et les regards de travers sont apparus.

Si les médias se sentent à ce point muselés, même sur la compréhension la plus basique de la façon dont les équipes canalisent leurs talents d'ingénierie, alors public et téléspectateurs doivent ressentir les mêmes frustrations. Profondeur et richesse des différentes adaptations en matière d'ingénierie électrique de pointe sont évidemment immenses, même si tout ce que l'on sait pour l'instant est avec combien de moteurs et de rapports les équipes s'alignent.

Nul ne demande de renseignements sur les données de la CAO, les détails IP ou quoi que ce soit qui pourrait compromettre le travail durement mené. Seules quelques explications sur les systèmes, comment ils fonctionnent et pourquoi ils ont été choisis, sont quémandées.

Alors, à qui devrait revenir la responsabilité d'étancher la soif de plus de connaissance de ce que les designers ont accompli? Elle devrait être partagée entre les équipes et les promoteurs. Ce serait, après tout, bénéfique pour leur croissance collective et mutuelle. C'est un fait, la nouvelle génération de fans de sport ne correspondra pas au stéréotype du téléspectateur “bière en main” mais plus assoiffée de datas, d'analyses via les réseaux sociaux, et voudra simultanément voir une belle course et être en immersion dans “son” sport.

Crédit à qui de droit

S'il y a un vrai besoin de se pencher sur tout cela, les équipes, les promoteurs et la FIA méritent en même temps un énorme respect et beaucoup de crédit pour avoir rendu cela possible au moment du premier grand saut sur la feuille de route technologique de la Formule E.

Le travail en Recherche & Développement qui a été mené au cours des 12 derniers mois ne doit pas être sous-estimé. Oui, certaines équipes ont recruté quelques visages familiers du paddock F1, et oui, trois de ces équipes opèrent avec des budgets très élevés en ayant accès au degré d'expertise et de capacités standards en F1, mais le niveau et le rythme du développement a été globalement impressionnant et doit être salué.

La croissance de l'intérêt médiatique pour le championnat est aussi à noter. Les semaines précédant la saison 2 ont été ponctuées de plusieurs annonces impliquant de nouvelles plateformes “nouveaux médias” telles que Dailymotion, Facebook et Grabyo pour n'en citer que trois.

Si la Formule E veut grandir à l'échelle mondiale, telles sont les directions qu'elle a pour exploiter différents marchés et populations. En cette ère de contenu instantané, de feedback et d'analyse, il est un peu paradoxal d'établir que cette stratégie demande du temps – mais elle en a effectivement besoin.

Pourrait-on trouver une autre discipline sportive majeure qui soit vraiment apparue sur la scène mondiale grand public en moins d'une décennie? Il en fallut trois ou quatre à la Formule 1 pour devenir autre chose qu'un championnat de niche.

Pas de cadavre dans le placard

Dans l'ensemble, la Formule E commence à évoluer vers quelque chose que même les plus cyniques et les plus sceptiques se mettront bientôt à apprécier. La tâche principale sera désormais de s'assurer que tout intérêt acquis est dilué et vérifié. Voilà en quoi le Technical Working Group et le Manufacturers Advisory Board se doivent d'être forts et de maintenir toute poussée de croissance à un niveau gérable.

À peu près tout en Formula E est dénué de mauvaise intention, et aucun cadavre ne sortira du placard à court terme. Le blanc canevas réalisé par Alejandro Agag, la FIA et les participants est maintenant prêt et en attente d'un magnifique chef d'œuvre à venir.

Comme Lucas di Grassi l'a exprimé avec élégance auprès de Motorsport.com récemment, “les technologies à logique commerciale rendent tout cela intéressant pour les constructeurs, pour les fans de base et pour les futurs passionnés. Il est vital que nous poussions tous ce rêve dans la bonne direction et à la bonne vitesse.”

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Villeneuve n’en veut pas à Da Costa après Pékin
Article suivant Poids et refroidissement, le défi des batteries pour la Saison 3

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse