Buemi : La course au développement logiciel, comme l'aéro en F1
Selon Sébastien Buemi, les évolutions logicielles en Formule E seront l'équivalent de la guerre du développement aérodynamique en Formule 1.
Photo de: Malcolm Griffiths / Motorsport Images
Tandis que les évolutions liées au hardware du groupe propulseur sont gelées dès que les équipes homologuent leur technologie à l'aube de chaque saison, les logiciels peuvent être améliorés par la suite.
Lorsque Motorsport.com lui demande dans un entretien exclusif si les évolutions logicielles de la Formule E ont désormais la même ampleur que l'arrivée de nouvelles pièces aérodynamiques en Formule 1, Sébastien Buemi répond : "C'est exactement ça. Niveau hardware, tout est plus ou moins gelé quand on aborde la nouvelle saison, mais il y a tant de choses que l'on peut faire sur les logiciels. Cela contribue à la gestion de l'énergie ou à la performance sur un tour. Il y a tant de choses que nous pouvons tester pour rendre la voiture plus rapide."
"Dans un certaine mesure, bien sûr, cela reste un compromis avec les meilleurs réglages mécaniques possibles sur la voiture. Mais les systèmes et les logiciels sont presque le plus grand outil de performance que l'on ait aujourd'hui. Nous travaillons beaucoup là-dessus et continuons à améliorer la voiture en ajoutant de nouveaux systèmes au fil de la saison, donc en effet, on peut comparer ça [aux évolutions F1], clairement."
Les écuries de FE peuvent modifier le hardware quand leur design a été homologué, mais seulement "dans le but d'améliorer la fiabilité ou la sécurité", ce qui est également sujet à l'approbation de "la FIA et/ou après pleine consultation de tous les autres motoristes".
Les équipes doivent attendre l'expiration d'une période de 30 jours avant les vérifications techniques d'un meeting si la requête est liée à la sécurité, à la fiabilité ou au confort d'un pilote, et 60 jours si cela concerne "une modification technique d'une voiture".
Buemi souligne par ailleurs la nécessité pour les écuries d'évaluer soigneusement leurs évolutions logicielles pour éviter de coûteuses erreurs plutôt que d'en apporter constamment. C'est une telle évolution qui a mené à un problème chez Techeetah lors des qualifications de l'E-Prix de New York en juillet dernier, les pilotes Jean-Éric Vergne et André Lotterer ayant dépassé la puissance maximale autorisée à cause d'un bug.
"À un moment, il est très important de s'assurer que tout ce que l'on a fonctionne bien et de ne pas essayer d'apporter de nouvelles évolutions constamment", déclare le pilote Nissan e.dams. "Il est très facile de faire une petite erreur dans le monde des logiciels ou dans le monde du code, et la voiture s'arrête en piste."
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