Di Grassi : "Techeetah et Jaguar sur une autre planète"
Lucas di Grassi ne se fait pas d'illusions : pour l'heure, l'Audi e-tron FE06 ne rivalise pas avec les meilleures monoplaces du plateau en Formule E.
Lucas Di Grassi, Audi Sport ABT Schaeffler
Sam Bloxham / Motorsport Images
Avec un seul top 3 sur les huit derniers E-Prix en date, Lucas di Grassi connaît l'une des pires séries de sa carrière, pourtant recordman du nombre de podiums en Formule E avec 31 réalisations en 63 courses. Et pour cause : Audi Sport Abt Schaeffler ne semble plus être le top team que la structure allemande avait toujours été dans le championnat tout électrique.
Si di Grassi se maintient à l'avant du classement général grâce à sa constance, cinquième avec 38 points, son coéquipier Daniel Abt n'a inscrit que six unités sur les cinq premières manches de la saison. Abt vient même d'enchaîner trois courses sans marquer de points, ce qui n'était pas arrivé depuis la saison 2014-15, où ses performances étaient alors bien plus erratiques.
Audi n'a pas le rythme, et il semble que l'E-Prix de Marrakech l'ait encore prouvé. Treizième sur la grille de départ, di Grassi n'est parvenu à remonter qu'au septième rang, surpassé par un Mitch Evans irrésistible qui s'est propulsé de la 24e à la sixième place au volant de sa Jaguar. "C'était super impressionnant", s'interloquait le Brésilien auprès de Motorsport.com à l'issue de la course. "Il était plus rapide et avait davantage d'énergie, il était simplement sur une autre planète."
"Je pense qu'aujourd'hui, Techeetah et Jaguar étaient sur une autre planète par rapport au reste d'entre nous." Jean-Éric Vergne, qui était juste devant di Grassi sur la grille (11e), est aisément remonté jusqu'à une deuxième place qu'il n'a perdue que dans le dernier tour, pendant que son coéquipier chez DS Techeetah, António Félix da Costa, s'imposait avec une belle avance.
Di Grassi a donc fait un constat sans appel : "Actuellement, nous ne faisons pas partie des trois top teams en matière de performance de la voiture, et être dans le Groupe 1 [des qualifications] depuis la première course de la saison à Riyad [il était dans le Groupe 3 lors de la seconde manche, ndlr] – c'est déjà difficile en qualifs mais nous sommes parvenus à rester à ce niveau en course."
"Mais ce n'est pas l'avantage de performance dont nous jouissions avant, lorsque nous pouvions remonter de la 12e ou 13e place à la troisième ou quatrième", poursuit celui qui a réalisé des chevauchées fantastiques parmi les plus belles de la Formule E. "Maintenant, c'est très dur, mais je marque des points à chaque course. Donc quand ça ira mieux, au moins, j'aurai déjà des points au compteur. Je fais de mon mieux avec le rythme que nous avons."
Di Grassi s'est néanmoins félicité d'un gain de performance par rapport à la manche précédente, à Mexico, bien que ce soit difficile à discerner au vu des résultats. Et pour lui, le meilleur reste à venir : "Pour l'instant, je pense que nous n'avons pas vraiment atteint le plein potentiel de la voiture. Maintenant, nous avons un peu de temps pour vraiment y réfléchir."
"Nous avons déjà progressé par rapport à Mexico, je crois que nous sommes déjà plus rapides. Aujourd'hui, il n'y a vraiment pas eu d'incidents devant, pas de vrais accidents, il a fallu dépasser pour gagner chaque place [23 pilotes étaient à l'arrivée, soit un nouveau record en Formule E, ndlr]. Nous avons déjà progressé, mais nous ne sommes pas au même niveau que le top 3 du championnat."
Propos recueillis par Valentin Khorounzhiy
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