e.dams-Renault a raté le coche à Long Beach
Sébastien Buemi, e.dams-Renault
James Holland
Malgré un potentiel évident, l'équipe e.dams-Renault est passée à côté de son samedi en Californie. Mais l'écurie française conserve une nette avance en tête du championnat par équipes.
Tout avait pourtant fonctionné à merveille durant les qualifications. Longtemps détenteur du meilleur temps provisoire, Nicolas Prost prenait le troisième chrono, battu notamment par un Sébastien Buemi survolté en fin de séance. Seulement le meilleur tour du Suisse a ensuite été annulé, pour avoir dépassé la limite d'énergie autorisée, fixée à 200kw.
Parti 10e, Buemi a effectué une belle remontée pour finalement échouer au pied du podium.
"J’ai des sentiments mitigés", avoue-t-il. "D’un côté, avec la vitesse que nous avons montrée, en partant de la pole, nous pouvions gagner cette course et donc je suis très déçu d’avoir encaissé cette pénalité. Mais d’autre part, finir quatrième en m’étant élancé dixième, c’est plutôt satisfaisant. Surtout que j’ai connu quelques coupures d’alimentation en course."
Les pénalités subies ont nettement influé sur nos résultats.
Alain Prost
Pour Prost, le scénario fut inverse. Bien que s'élançant en première ligne, le Français a perdu une place au départ avant d'en céder plusieurs durant le premier relais. Sanctionné en fin de course pour un contact avec Jérôme d'Ambrosio, il a été rejeté hors des points. Il en a tout de même sauvés deux en réalisant le meilleur tour en course : insuffisant pour conserver les rênes du championnat.
"Je ne suis pas joyeux de céder le commandement du championnat, bien sûr. Ma première voiture manquait vraiment de puissance, j’étais un peu à l’agonie", explique Prost. "Ensuite, dans le peloton je suis entré en contact avec D’Ambrosio et la pénalité est sans doute méritée. Mais le meilleur tour en course m’offre deux points qui peuvent compter pour la suite et j’essaierai de faire beaucoup mieux à Monaco de toute façon."
Pour son père Alain Prost, copropriétaire de l'équipe, des leçons doivent être tirées de ce rendez-vous manqué pour e.dams-Renault à Long Beach.
"Nous savions que l’équilibre était fragile et que le championnat serait très serré ; Nelson Piquet est le sixième vainqueur en autant de courses et cela prouve l’indécision et le nivellement des forces en présence", rappelle-t-il. "Les pénalités subies – que nous ne contestons pas – ont nettement influé sur nos résultats. Mais il faut aussi comprendre pourquoi nous avons manqué de performance en course."
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