Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Analyse

Enquête - À quoi ressemblera la Formule E en 2018 ?

Alors que la deuxième saison de Formule E va entrer dans sa seconde moitié à Long Beach, samedi, on s'active en coulisses pour préparer l'avenir à long terme du championnat de monoplaces électriques.

Sam Bird, DS Virgin Racing Formula E Team mène dans le premier virage

Sam Bird, DS Virgin Racing Formula E Team mène dans le premier virage

Guido Beck / ASN Media

Cet avenir s'annonce très solide d'un point de vue commercial, sportif et technique. Loin des opinions répandues dans le paddock assimilant toujours, curieusement, la Formule E à d'autres championnats comme l'A1GP, qui vit s'affronter brièvement il y a une décennie de cela des équipes portant les couleurs de différents pays. La Formule E est différente pour plusieurs raisons clés, raisons pour lesquelles la FIA, Formula E Holdings et les équipes méritent un crédit considérable.

D'abord, la Formule E a une feuille de route claire et, ce qui est crucial, flexible, illustrée le vendredi précédant la course de Mexico par les notifications de tendance pour fournir châssis et batteries uniques. Ceci est vital pour la discipline qui, au cours des deux prochaines saisons et demie, verra les équipes envisager de nombreuses technologies nouvelles.

Certaines ne seront testées qu'au banc ou sur simulateur, mais du côté de la FIA et Formula E Holdings, l'accent est clairement mis sur la volonté de continuer à enrichir et faire grandir ce nouveau genre de course, qui a pour l'instant attiré plusieurs grands noms parmi les fournisseurs et continuera d'en accueillir au moins un autre avant la saison 5 (2018-2019). Parallèlement, tout cela doit être mis en place sans une escalade des coûts rendant la chose ingérable.

Ensuite, la Formule E n'a pas perdu de vue le spectacle sportif et sa capacité à attirer et embarquer de nouvelles générations de spectateurs, qu'ils soient passionnés de sport automobile ou gamers de la Génération Y qui veulent interagir avec les voitures et les stars.

Motorsport.com a demandé à plusieurs personnalités de l'intérieur et l'extérieur du paddock leur opinion sur ce que devra être la Formule E au commencement de sa cinquième saison, dans un peu plus de deux ans, et sur la façon d'y arriver. 

Le spécialiste des véhicules électriques - Paul McNamara, directeur technique, Williams Advanced Engineering

Nous nous attendons à ce que l'objectif pour la saison 5 soit une voiture capable de faire une course sans avoir besoin d'en changer durant celle-ci. Avec les changements au niveau du châssis et de la récupération [de l'énergie], ceci ne requerra pas un doublement de l'énergie pour un niveau de performance équivalent mais une bonne hypothèse de travail est de doubler la capacité d'énergie actuelle.

Pour que cela soit possible sans impact inacceptable sur la taille et le poids des batteries, il devra y avoir des cellules évoluées capables d'avoir une capacité énergétique spécifique plus élevée. Avec les plans de développement prévus actuellement par les constructeurs, nous avons déterminé ce qui sera probablement disponible pour la saison 5.

Nous avons lancé une étude interne en 2015 pour comprendre les implications sur le design de la batterie. Il faudra aussi des améliorations en termes de package, de refroidissement et d'intégration électrique, pour obtenir un élément amélioré par rapport au poids de la batterie.

Nous pensons qu'une solution acceptable peut être trouvée pour équilibrer les objectifs de puissance, d'énergie, de poids et de package afin de maintenir un développement qui fasse de la Formule E une catégorie excitante et novatrice.

Sam Bird, DS Virgin Racing Formula E Team

Le pilote - Oliver Turvey, NEXTEV TCR

Il sera intéressant d'observer à quoi ressemble la Formule E dans sa cinquième année car beaucoup de choses arrivent du côté du groupe propulseur et des diverses technologies.

Le but est d'avoir une seule voiture [pour la course] , ce qui est bien, mais j'aimerais continuer à voir des arrêts au stand prévus par le règlement. On en a besoin, je pense, pour dynamiser les courses.

En Formule E comme ailleurs, il faut toujours piloter une voiture de course à vitesse élevée, mais les aspects stratégie et efficacité jouent un grand rôle. Développer la voiture la plus efficace est un gros avantage. C'est le plus important en Formule E en termes de châssis, de groupe propulseur, de consommation d'énergie, de style de pilotage, etc. Il y a plus de facettes du talent à utiliser ici [en Formule E] et j'aime vraiment ça, j'adore analyser tout cela et j'espère que la discipline ira globalement encore plus dans cette direction à l'avenir.

Nous avons des courses serrées et stratégiques en Formule E, ce qui est évidemment très important. Tout comme la pertinence pour les constructeurs et les fabricants de véhicules électriques.

Le sport mécanique accélère le développement car c'est très compétitif, la relation à la route est donc très importante et l'on peut voir que de plus en plus de constructeurs fabriquent des voitures électriques.

Je pense que le concept du Fanboost [qui permet aux internautes de donner un surcroît de puissance momentané à un pilote de son choix] et le fait d'avoir une façon pour les fans d'interagir, de sentir qu'ils font partie de la course, est très important et une belle initiative du championnat. Nous devons élargir ce public et permettre cette interaction avec les pilotes et les équipes. J'espère que cela va aller en grandissant. 

Oliver Turvey, NEXTEV TCR Formula E Team

Le technicien d'un constructeur - Vincent Gaillardot, Renault e.dams

Je pense que la plupart des gens sont d'accord pour vouloir plus de puissance afin d'améliorer le spectacle, ce qui est une chose, et le faire avec une seule voiture, ce qui en est une autre. Nous percevons cela en phase avec les attentes d'un constructeur concernant la technologie qui sera disponible dans l'avenir. Ce ne sera pas tout noir ou tout blanc : ce sera clairement une avancée palier par palier, permettant à tous d'augmenter la puissance, quel que soit le pourcentage fixé.

Il nous faut toujours prendre en considération la feuille de route de la FIA. Ce que nous devons faire est de trouver comment nous pouvons améliorer notre compétitivité dans le cadre de cette feuille de route, et donc décider quelles technologies nous intégrons car il faut tout reconcevoir.

Nous cherchons à conserver la même durée de course [une heure]. Nous voulons avoir les mêmes temps au tour en course qu'aujourd'hui en qualifications - le but est une efficacité augmentée, tout le temps. Nous travaillerons donc en direction de tous les paramètres pour atteindre le plus d'objectifs en la matière. Et nous œuvrerons sur le poids total de la voiture, les niveaux de traînée, de grip, etc.

Je pense que concernant l'énergie, nous viserons à doubler plus ou moins ce que nous avons aujourd'hui pour la cinquième saison. Un autre aspect à examiner est d'augmenter la part de la récupération sur l'énergie totale.

Sébastien Buemi, Renault e.Dams

Le team principal - Mark Preston, Team Aguri

Quoi que nous fassions, cela doit rester en rapport à ce que les gens conduiront sur les routes. Je pense que le monde va de plus en plus vers des véhicules électriques autonomes et connectés. Savoir quand cela arrivera est difficile, mais telle est certainement la tendance que les grandes entreprises automobiles et technologiques cherchent actuellement à suivre.

En regardant devant, j'aimerais me concentrer sur ce qui inquiète le plus les gens dans l'achat d'une voiture électrique. Par exemple, nous devrions nous pencher sur un rechargement rapide et œuvrer sur l'aspect autonomie.

Les progrès en matière de meilleure récupération seront très importants en allant de l'avant et il nous faut observer cela de près dès maintenant. Utiliser la course pour informer les futurs acheteurs sur comment augmenter leur autonomie, même avec de nouvelles techniques de conduite, comme les pilotes de Formule E, est important.

Le lien avec l'industrie auto et la direction dans laquelle elle déterminera tout ce que nous faisons en piste. Nous devrons attendre et voir à quoi ressemblera la Formule E en 2018 mais pour moi, les points importants sont le rechargement rapide, la récupération et montrer que nous pouvons concevoir avec les fabricants. Tels sont les sujets qui, je pense, dessineront l'avenir de la catégorie.

Antonio Felix da Costa, Team Aguri

Le consultant et pilote de course passionné - Alexander Sims

J'ai toujours dit qu'il nous faudrait laisser cinq ans à la Formule E pour mûrir et trouver ses marques. Tant pour le développement technologique, où des choses intéressantes et novatrices arrivent, ainsi que du côté sportif, où le championnat a le temps de tester différentes idées.

Avoir plus de puissance est certainement un besoin du point de vue du pilote. La voiture était à 180 kW, je pense, quand je l'ai pilotée à Donington et elle me paraissait sous-motorisée par rapport à d'autres. À 250 kW, cela ressemblera davantage à une F3. La puissance serait supérieure mais la voiture serait un bon 200 kilos plus lourde, ce qui rendrait le ressenti comparable. En ce qui concerne le pilote, je pense que ce sera juste plus vivant et plus proche d'une vraie auto de course.

Je pense que le Fanboost commence à être accepté et j'applaudis la Formule E pour voir eu le cran de le tenter au tout début. Il faut se souvenir que la Formule E n'essaie pas de rivaliser avec la Formule 1 et n'en a pas l'intention. Le concept entier de ce championnat est de faire les choses différemment et j'encouragerai le fait d'envisager sérieusement toutes les idées pour l'avenir.

Comme cela reste un sport, il faut maintenir le côté sportif en vie, ce qui apporte de la crédibilité. Mais avoir plus d'interaction du public et créer de l'intérêt pour la personne qui n'est pas forcément passionnée de sport auto ne peut être qu'une bonne chose.

Alexander Sims

Le fan bien informé - Joe Jones

Je pense que le plus probable est qu'il n'y aura pas le bond en avant soudain que la Formule E recherche en matière de technologie des batteries. Les 250 KW et d'autres objectifs en matière d'énergie pourraient être atteints grâce à une combinaison de choses.

Premièrement, quatre roues motrices. Cela permet de récupérer bien plus d'énergie lors du freinage. Par exemple, la Delta E4 Coupé n'a même pas de système de récupération car ils [ses concepteurs] pensaient que ça ne valait pas le coup, considérant que c'était une propulsion. Cela rendra les voitures non seulement plus rapides, mais aussi plus efficaces.

Deuxièmement, une meilleure technologie des batteries. Cellules améliorées, meilleurs systèmes de gestion des batteries, et potentiellement nouvelles chimies. Une batterie de FE n'ayant pas besoin de durer éternellement, les constructeurs auront une dégradation augmentée mais une meilleure densité énergétique, ce qui est le problème/bénéfice avec de nombreux types de batterie.

Des supercondensateurs pourraient bien fonctionner en prenant le relais de la batterie principale durant la récupération et l'accélération.

Il y aura aussi des développements continus sur le design du moteur. Les simulations de softwares en sont la clé. Les algorithmes qui simulent les caractéristiques de friction et de couple peuvent permettre de faire des gains considérables avec le moteur.

Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Enquête - Comment les équipes gèrent l'énergie durant une course
Article suivant Les stands des équipes désormais interdits aux ingénieurs Williams

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse