Virgin s'estime "très proche de la perfection"
Contre toute attente, c'est une équipe cliente, Envision Virgin Racing, qui est en tête des deux classements généraux en Formule E. Ce n'est pas une coïncidence, selon son directeur Sylvain Filippi.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
La saison 2018-19 de Formule E est un nouveau départ pour Virgin qui, suite à trois années de collaboration avec DS (parti rejoindre Techeetah), a noué un nouveau partenariat moteur avec Audi, cette fois en tant qu'équipe cliente.
Non sans succès : après n'avoir pas marqué de points en Arabie saoudite en raison d'un déclassement en qualifications, Virgin est revenu aux avant-postes à Marrakech et à Santiago, avec une pole position pour Sam Bird et un total de trois podiums, dont un succès à l'actif de l'Anglais, nouveau leader du championnat. Grâce aux performances de son coéquipier Robin Frijns, l'équipe britannique prévaut également chez les teams.
"C'est une équipe géniale, et je ne me lasse pas de le dire. J'en suis vraiment fier", déclare Sylvain Filippi pour Motorsport.com. "Cela m'a pris beaucoup de temps pour la construire. Nous étions une toute nouvelle écurie il y a cinq ans – nous n'avions personne, nous partions de zéro. Cela nous a pris longtemps, peu à peu, pour la bâtir."
"Nous sommes désormais à un stade ou même au début de cette saison [sans les 15 jours d'essais réservés aux écuries d'usine], j'étais relativement confiant, car nous avions signé avec le bon partenaire. Audi nous fournit une voiture fantastique, et j'ai une très bonne équipe d'ingénieurs et de mécaniciens, soutenus par deux incroyables pilotes."
"J'ai passé beaucoup de temps à m'assurer que nous obtenions deux pilotes très talentueux, parce que c'est la clé en Formule E. On le dit rarement en sport auto, mais c'est très proche de la perfection."
La victoire de Bird au Chili n'avait toutefois rien d'un long fleuve tranquille. L'épreuve sud-américaine a longtemps été menée par la Nissan e.dams de Sébastien Buemi, qui a finalement percuté le mur à la chicane, où l'asphalte se désagrégeait. Il a ensuite fallu éviter la surchauffe de la batterie, qui pose de gros problèmes à partir de 72°C, alors que la température ambiante atteignait les 38°C pour cette course.
"Nous étions très proches [de la limite] à la fin et j'ai vu beaucoup de voitures au ralenti dans le dernier tour", indique Filippi. "Nous avons fait du très bon travail pour mener la course de façon très linéaire, ce qui signifie que nous avons conservé un rythme constant de bout en bout. Certaines équipes en ont peut-être trop fait au début. Du début à la fin, nous avons utilisé toute la température et l'énergie disponibles pour finir à la limite, et c'est parfait – c'est comme ça qu'il faut faire."
Propos recueillis par Alex Kalinauckas
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