La Formule E veut maintenant attirer des constructeurs américains et japonais

S'exprimant auprès de Motorsport.com en marge de la manche de Montréal, Agag n'a pu confirmer que l'une de ces deux nations seraient représentées dans le futur dans le championnat, mais il a admis qu'elles constituaient des cibles préférentielles pour la série.

Nissan, dont le modèle Leaf est actuellement le véhicule électrique le plus populaire au Japon, a fait l'objet de rumeurs au sujet d'une reprise de l'engagement officiel de Renault, ce qui demeure une possibilité mais qui n'est désormais pas attendu avant plusieurs saisons.

Globalement, l'alliance Nissan-Renault est le vendeur le plus prolifique de véhicules électriques, suivie par le constructeur américain Tesla.

"J'espère qu'ils [les constructeurs japonais et américains] vont bientôt arriver", a déclaré Agag. "Comme tout le monde, j'ai entendu des rumeurs, mais je ne peux confirmer quoique ce soit dans ce sens."

"Nous voulons vraiment avoir un constructeur japonais, peut-être plus qu'un, et j'espère qu'il arrivera très prochainement. Pour nous, le Japon est un marché crucial, et c'est pourquoi nous voulons un constructeur japonais et un constructeur américain."

"Il s'agit des deux pays dans le viseur à ce sujet. Si nous arrivons à en avoir un du Japon, et un des États-Unis, nous serons en très bonne position."

Toyota ne devrait pas suivre Porsche en Formule E

Le dernier constructeur à avoir annoncé son arrivée dans la série est Porsche, qui stoppera son effort en LMP1 en WEC pour préparer son programme en vue de la saison six de la Formule E.

Une décision qui laisse Toyota seul constructeur officiellement engagé en LMP1 à partir de 2018, mais Motorsport.com comprend que le géant nippon ne devrait a priori pas suivre son rival du WEC en Formule E, au moins à court terme, et que sa priorité sera de décrocher son premier succès aux 24 Heures du Mans en 2018.

Agag avait tenu des discussions avec Toyota au sujet d'une éventuelle venue en Formule E pour la saison inaugurale de 2014/2015, mais a expliqué qu'il était réticent à essayer d'attirer un autre constructeur du WEC.

"Nous n'avons pas eu beaucoup de discussions avec Toyota", a-t-il ajouté. "Nous les connaissons et je les ai rencontrés il y a quelques années lorsque je suis allé au Japon, mais nous ne sommes pas allés plus loin que cela."

Je ne veux pas aller trop loin en invitant davantage de constructeurs car peut-être que j'énerverai les autres championnats.

Alejandro Agag, promoteur de la Formule E

"Je pense qu'aujourd'hui il évaluent probablement leurs futures échéances et leur stratégie, puis nous verrons. Je ne veux pas aller trop loin en invitant davantage de constructeurs car peut-être que j'énerverai les autres championnats."

Propos recueillis par René Fagnan