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Interview

Heidfeld - "Mon poignet ne sera plus jamais comme avant"

Le pilote allemand ne compte pas se remettre à 100% de sa blessure au poignet, malgré un retour réussi à la compétition début février à Buenos Aires.

Nick Heidfeld, Mahindra Racing Formula E Team

Nick Heidfeld, Mahindra Racing Formula E Team

Guido Beck / ASN Media

Le troisième, Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Podium : le troisième, Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing Formula E Team
Nick Heidfeld, Mahindra Racing
Nick Heidfeld, Mahindra Racing et Jean-Eric Vergne, DS Virgin Racing Formula E Team se touchent au premier virage
Nick Heidfeld, Mahindra Racing et Lucas di Grassi, ABT Schaeffler Audi Sport
Nick Heidfeld, Mahindra Racing et Bruno Senna, Mahindra Racing

Heidfeld a été touché à un ligament lors d'un retour de volant lors de l'ePrix de Putrajaya en novembre dernier. La blessure l'avait contraint à faire l'impasse sur la course de Punta del Este, mais aussi sur la finale du WEC à Bahreïn. Même s'il a été jugé apte pour la course de Buenos Aires, le pilote allemand a confié en exclusivité à Motorsport.com que son poignet ne lui offrira plus le même degré de flexibilité qu'auparavant.

Vous avez manqué des courses de WEC et de Formule E en raison de votre blessure, avec de faire votre retour à Buenos Aires. Comment va votre poignet aujourd'hui ?

Ça allait assez bien pour disputer la dernière course, mais la main n'est pas encore totalement revenue à la normale, elle n'est pas aussi flexible. Je l'ai senti à la fin de la course, je n'avais pas la force parfaite. Et aller dans la voiture (pour les tours de démonstration sur le Buddh Circuit), c'était un peu douloureux. Mais c'est simplement parce que j'ai commencé à bien le sentir, je n'y prêtais pas beaucoup attention. J'ai fait des mouvements normaux et je me suis dit "m…, ce n'est pas encore remis". Mais cela revient très vite, c'est le plus important.

Combien de temps prendra un rétablissement complet ?

Les docteurs ont dit que cela prendra quelques mois avant que cela revienne sensiblement à la normale, mais je pense que je n'aurai jamais plus la même flexibilité qu'avant.

Pensez-vous que cela puisse affecter votre niveau de performance ?

Non, je ne pense pas car, heureusement, en sport automobile vous n'avez pas besoin de tant de flexibilité. Je ne peux pas tirer ma main complètement en arrière, mais c'est suffisant pour faire tourner la voiture. La force reviendra, cela prend juste du temps.

Concernant la Formule E, que pensez-vous des critiques qui disent que les voitures de la série ne sont pas assez rapides ?

Elles ne sont pas aussi rapides que les Formule 1, mais assez rapides pour les circuits en ville que nous pratiquons. Si vous regardez une course en direct, et à quel point les virages des circuits en ville sont étroits, cela convient bien, je dirais. Si vous y allez avec une voiture de Formule 1, cela serait trop dangereux. En fait, ce ne serait même pas légal, ce serait trop dangereux.

Comment jugez-vous votre début de saison en Formule E jusqu'ici ?

Je pense que ça s'est plutôt bien passé. C'était fantastique de décrocher le podium pour notre première course ensemble avec Mahindra à Pékin. Et puis, bien sûr, j'ai raté une course, ce qui n'est pas terrible. Puis ce fut un bon retour, avec cette 7e place.

On en veut plus. Mais avec cette blessure, le résultat reste correct, surtout après être parti de la 13e place. Et ce fut une belle récompense pour l'équipe d'amener les deux voitures dans les points après Punta del Este, qui fut une course assez difficile pour tout le monde.

Et je dois surtout dire que les mécaniciens ont fait un super boulot sur la voiture de Bruno [Senna], ils ont dû la réparer [au milieu de la course] à Buenos Aires. En fait, ils étaient encore en train de terminer la voiture pendant le tour de rentrée de Bruno. Et il a sauté dans la voiture, terminée juste trente secondes avant. Peut-être que si vous regardez les images, vous verrez les mécaniciens crier et applaudir comme des fous après l'arrêt, ce qui n'est pas normal. Mais c'est parce qu'ils ont travaillé à fond.

À Buenos Aires, Mahindra a semblé souffrir lors des essais, mais a fini par rentrer dans les points avec ses deux voitures. Comment l'équipe est revenue aux affaires ?

Je pense que les essais étaient un peu trompeurs. Cela dépend de si vous disposez d'un tour clair, combien de puissance vous mettez. Ce n'était effectivement pas des essais fantastiques, mais j'étais certain que nous ne serions pas aussi mal que cela pouvait paraître, avec notre vision plus perspicace de l'intérieur.

Je savais que, en course, si vous gardez la tête froide et surveillez l'énergie, vous prenez quelques positions au final, et c'est ce qui s'est passé. Au début, j'étais derrière, pas à cause de la performance, mais j'économisais de l'énergie. Et cela a payé. De la dernière place, j'ai fini au 7e rang.

Quelle est votre opinion au sujet de la nouvelle série Roborace ?

Je pense que c'est une très bonne idée. J'ai hâte de voir ça. Ce sera intéressant de suivre cela quand ça arrivera, que ce soit l'an prochain à l'année suivante. Comme la Formule E, il s'agit d'un nouveau départ. En fait, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. 

Mahindra a changé beaucoup de choses entre la première et la deuxième saison, mais il était impossible de tout faire en une seule fois.

Nick Heidfeld.

Que vous inspire votre passage de Venturi à Mahindra ?

Ce ne fut pas une décision facile car Venturi est une très bonne équipe. Nous avons eu l'opportunité de gagner quelques courses l'an passé. Pékin, par exemple. Et à Buenos Aires, je menais jusqu'à un ou deux tours de l'arrivée lorsque nous avons écopé d'un stop-and-go pour vitesse excessive dans les stands, car notre limiteur n'était pas enclenché.

Mais, en discutant avec Dilbagh (Gill), le directeur de l'équipe, j'ai vu qu'il avait très bien analysé les raisons pour lesquelles cela n'avait pas bien marché pour Mahindra lors de la première saison. Ils ont effectué beaucoup de changements, et on peut voir que cela va mieux. Et pour la saison 3, je pense qu'ils prennent la bonne direction. Ma préoccupation était plutôt le long terme avec Mahindra.

Cette année, Mahindra est arrivé avec une approche conservatrice avec son package technique. Vous attendez-vous à ce que l'équipe introduise des solutions plus agressives dans les années à venir ?

Complètement. Mahindra a des projets pour aller plus loin encore. Mahindra a changé beaucoup de choses entre la première et la deuxième saison, mais il était impossible de tout faire en une seule fois.

L'an prochain, nous verrons de nouvelles évolutions dans la transmission, où nous repousserons encore plus les limites, comme Renault le fait actuellement. Pour nous, malheureusement, ils sont devant. Mais j'espère que nous serons plus proches d'eux lors de la saison 3.

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