Nissan e.dams a tiré les leçons de sa bévue de Mexico
Le double abandon de Nissan e.dams à Mexico a été une expérience douloureuse, mais la structure sarthoise en a tiré des leçons.
Oliver Rowland , Nissan e.Dams, Nissan IMO1
Zak Mauger / Motorsport Images
Nissan e.dams était effectivement en passe de signer son meilleur résultat d'ensemble depuis près de deux ans, ses pilotes Oliver Rowland et Sébastien Buemi ayant réalisé une belle prestation pour occuper les troisième et quatrième rangs en fin de course sur l'Autódromo Hermanos Rodríguez.
Or, en raison d'un mauvais calcul du nombre de tours, lié au logiciel de stratégie de l'écurie (et au nouveau format de 45 minutes + 1 tour), les deux hommes ont abordé la dernière boucle avec seulement 1% d'énergie restant à leur disposition. Ils sont logiquement tombés en panne quelques centaines de mètres plus loin.
"Les données du tour après le drapeau rouge [suite à l'accrochage de Jean-Éric Vergne avec Nelson Piquet Jr, ndlr] étaient erronées, et ont faussé tout le timing jusqu'à la fin", explique Buemi pour Motorsport.com. "À cause de ça, nous avions le mauvais calcul et nous nous sommes retrouvés à faire un tour de moins."
Rowland assure à notre micro : "L'équipe était déçue, évidemment, et elle a pris les précautions nécessaires pour assurer que ça ne se reproduise pas. De mon côté, j'ai tourné la page dans l'heure qui a suivi la course. Il faut juste se tourner vers la suivante. J'essaie de ne pas trop y penser."
"Nous n'étions pas sûrs à 100% [du niveau d'énergie] et il y avait d'autres calculs en cours. Malheureusement, notre plan de secours a échoué également. Ça arrive – mais je ne pense pas que ça se reproduira, donc je ne m'inquiète pas trop."
Oliver Rowland, Nissan e.Dams sur la grille
Photo de: Joe Portlock / LAT Images
Sébastien Buemi, Nissan e.Dams
Photo de: Sam Bloxham / LAT Images
La colère de Buemi
Après chaque E-Prix, une vidéo publiée par la Formule E révèle les conversations radio les plus intéressantes de la course. En l'occurrence, il était difficile de rester insensible au désarroi de Buemi lorsqu'il s'est rendu compte qu'il allait être contraint à l'abandon.
"Je n'ai plus d'énergie !" s'était-il exclamé. "Je n'ai plus d'énergie ! Mais c'est pas possible, purée ! Mais putain de merde ! J'ai honte. J'ai honte. Christophe, il ne pouvait pas voir pourquoi il avait 2% de plus que moi, l'autre ? Ça ne nous est jamais arrivé en cinq ans. Il faut qu'on dépense un argent de fou pour un système de stratégie qui ne va pas. Bravo."
À froid, le Suisse explique avoir ressenti une déception qui peut s'apparenter à celle des 24 Heures du Mans 2016, où son coéquipier Kazuki Nakajima était tombé en panne alors qu'il menait la mythique épreuve sarthoise à trois minutes du drapeau à damier.
"Apparemment, ils ont vu un tour avant qu'il y avait une erreur", relate Buemi. "Je n'ai pas su à la radio, avant de franchir la ligne, qu'ils savaient que ça allait se produire, donc ça a été un choc pour moi. J'avais honte, en raison du travail nécessaire – le travail sur le simulateur, les qualifications, la Super Pole. Quand on fait 99% du travail pour enfin marquer de gros points, c'est assez dur à accepter."
"Mais nous sommes une équipe – c'était l'émotion pure. Quand je suis retourné au garage, j'ai dit : 'Les gars, on va passer à autre chose, comprendre ce qui s'est passé, revenir et faire mieux'. C'est juste dur à accepter quand ça arrive au dernier tour – un peu comme au Mans en 2016. C'était assez similaire, c'est dur à avaler."
Propos recueillis par Alex Kalinauckas
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