Pascal Derron: "La Formule E en Suisse ? Le contrat porte sur 9 ans"
Le promoteur de l'ePrix qui aura lieu le 10 juin prochain à Zurich dévoile ses attentes au sujet d'un événement qui réintroduira les courses dans la Confédération helvétique, après une absence qui dure depuis 1954.
Pascal Derron, CEO de la société Swiss ePrix Operations
Dans quatre mois, la Formule E atterrira en Suisse pour un rendez-vous très attendu. Motorsport.com a rencontré le promoteur de l'ePrix, Pascal Derron, CEO de la société Swiss E-Prix Operations AG basée à Frauenfeld, afin de lui poser quelques questions en vue de l'événement.
L'interview vidéo a eu lieu dans un bureau loué pour l'occasion au numéro 10 de la Splügenstrasse, un "appartement" au rez-de-chaussée, situé non loin du futur circuit urbain de Zurich qui accueillera la course le 10 juin.
Vous avez décidé de planifier la course le dimanche au lieu du samedi. Pensez-vous que ce choix sera imité par d'autres à l'avenir ?
"Non, je ne pense pas que cela aura un impact significatif. Nous l'avons fait uniquement pour des raisons logistiques. Nous traverserons le centre-ville, nous avons donc tenté de limiter autant que possible les inconvénients que cela représente pour la ville."
Que pensez-vous du tracé que vous avez dessiné ?
"Il est merveilleux! En particulier, il y a quelques virages intéressants tels que l'épingle à cheveux et les deux zones rapides où les pilotes atteindront les 200 km/h. De plus, ils devront piloter dans des rues étroites qui vont leur compliquer la tâche."
La course de Zurich sera-t-elle un "one shot" ou y aura-t-il d'autres éditions ? Pensez-vous que l'événement pourrait provoquer l'apparition d'autres courses automobiles en Suisse ?
"Nous avons signé un contrat portant sur 9 ans avec la Formule E. Nous pensons donc que cela pourrait inciter d'autres disciplines à arriver en Suisse."
Pensez-vous que, grâce à la présence de deux pilotes suisses sur la grille, il pourrait y avoir deux manches suisses en FE ? Genève a déjà été évoqué par le passé...
"C'est très difficile de répondre à cela. Pour l'instant, concentrons-nous sur Zurich. Si tout se passe bien, nous pourrons nous pencher sur la deuxième édition, puis qui sait ce qu'il arrivera."
Y aura-t-il des courses annexes cette année, durant le week-end de l'ePrix ? Y aura-t-il un événement promotionnel dans le pays ? Avez-vous songé à organiser quelque chose dans la Principauté du Liechtenstein ?
"Nous aurions aimé, mais avec des délais aussi courts, nous avons préféré nous concentrer sur l'événement principal. L'année prochaine, cependant, je suis sûr que nous allons organiser quelque chose de différent."
Comment procédez-vous pour promouvoir cet ePrix ?
"Nous nous sommes concentrés sur les réseaux sociaux et le marketing, en évitant les moyens publicitaires trop classiques, ou les bannières."
Au cours de ces mois de préparation, avez-vous fait appel à Lugano au moment d'entamer les procédures afin d'organiser une manche du championnat électrique ?
"Oui, dans les premiers instants, ils nous ont aidés, mais nous avons ensuite préféré aller de l'avant."
Avec l'ePrix de Zurich et l'entrée en Formule E de grandes marques suisses telles que Julius Bär et ABB, pensez-vous que la Suisse a entamé un processus de développement de son rôle dans le sport automobile ?
"Absolument. Le fait que les compétitions soient de nouveau autorisées est déjà positif en soi. De plus, savoir que des marques importantes telles que celles que vous mentionnez sont impliquées dans le sport automobile électrique ne peut que représenter une avancée vers l'avenir."
Suite aux discussions ayant lieu autour de la suppression des grid girls, comptez-vous également engager des grid kids ?
"Je vous le confirme, ce seront des enfants."
Quel genre de public vous attendez-vous à voir dans les tribunes ?
"Beaucoup de familles, ainsi que de nombreux amoureux du sport automobile et des innovations. En résumé, je crois que nous aurons un public assez varié."
Pourriez-vous nous en dire plus sur votre rôle au sein de la société Swiss E-Prix Operations AG ?
Pourquoi l'entreprise est-elle basée à Frauenfeld, dans le canton de Thurgovie, et non à Zurich ?
"J'ai fondé l'entreprise donc, par facilité, j'ai décidé de rester dans la région où je vis. Quant à mon travail, au moins pour la première année je vais occuper le poste de manager, après quoi nous évaluerons la situation."
Doris Leuthard, chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication, sera-t-elle présente à la course ?
"Je ne connais pas son intention, mais elle nous a fortement soutenu et nous lui en sommes reconnaissants. Par conséquent, nous allons certainement l'inviter."
Enfin, y a-t-il un membre de votre équipe qui a contribué davantage que d'autres à la réussite du projet ?
"Il y a tellement de personnes impliquées qu'il est difficile d'identifier une figure plus importante. C'est comme un puzzle, chaque pièce est essentielle. Disons que le département marketing a fait un excellent travail, ainsi que celui qui traitait des opérations et des aspects financiers."
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