Rowland a joué la victoire malgré des pneus "complètement morts"
Malgré la déception d'avoir perdu ce qui pouvait être son premier podium en Formule E, Oliver Rowland se félicite du niveau de performance qu'il a affiché avec des pneus très usés.
Photo de: Alastair Staley / Motorsport Images
Oliver Rowland s'est particulièrement illustré lors de l'E-Prix de Mexico, où il a signé le meilleur temps de la phase de groupes en qualifications avant de prendre la quatrième place de la Super Pole. Longtemps deuxième en course, le rookie anglais s'est fait doubler par Lucas di Grassi lorsqu'il a activé le mode attaque au 36e tour, mais est resté troisième jusqu'au dernier tour, où il a été victime de l'erreur de calcul commise par Nissan e.dams et est tombé en panne d'énergie.
Cette performance est d'autant plus impressionnante que Rowland révèle à Motorsport.com avoir dû composer avec des pneus loin d'être neufs : "J'ai eu une crevaison en qualifications, donc j'ai dû rouler avec les pneus des essais libres. Ils avaient fait beaucoup de tours et étaient complètement morts. Les pneus arrière étaient à la limite. C'était comme des slicks !"
"Je pense donc avoir perdu de la performance de ce côté-là, il me manquait de la traction. J'avais beaucoup de difficultés dans les virages à gauche. [Avoir été compétitif malgré tout] est donc un autre point positif à tirer de la course."
Un dépassement "exceptionnel" au départ ?
Rowland s'est surtout fait remarquer par une manœuvre audacieuse au départ : abordant le premier virage au quatrième rang, le pilote Nissan e.dams a réalisé un freinage tardif à l'intérieur pour se hisser à la deuxième place. Et dire que son écurie lui avait demandé de ne pas prendre de risques inconsidérés !
"Je voulais jouer la sécurité", poursuit-il. "La dernière chose qu'ils m'ont dite sur la grille, c'est : 'Souviens-toi, on a besoin de points'. Donc j'essayais de me tenir à l'écart des problèmes, mais franchement, dans cette situation, on suit juste son instinct. Je savais où j'étais ; Lucas [di Grassi] regardait Felipe [Massa] plus que moi et ils ont freiné plus ou moins au même moment. Mais c'était très tôt, et j'ai décidé d'y aller car parfois, si on reste derrière dans cette situation, on peut se retrouver à tous aborder le virage en même temps et ça tourne mal. Donc j'y suis allé."
"Cela ne me paraissait pas si risqué, mais tout le monde a dit que c'était exceptionnel. Pour moi, c'était relativement normal", conclut-il avec modestie.
Propos recueillis par Alex Kalinauckas
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